Il s’appelait Ptirou
Image : carte postale du paquebot Île-de-France / Wikimedia Commons
Bande dessinée — Installez-vous confortablement, l’oncle Paul va vous raconter une histoire… Celle de Ptirou, gamin acrobate qui choisit de vivre ses rêves et embarque pour l’Amérique après la mort de sa mère. Et si on le suivait dans son voyage ?
Croyez-moi ou pas mais je n’ai jamais lu aucun Spirou, si l’on excepte l’album Journal d’un ingénu d’Émile Bravo qui fait partie de la série « Le Spirou de… », tout comme Il s’appelait Ptirou. Ça ne compte donc pas vraiment. Ce n’est pas gênant pour lire cette bande dessinée qui peut se lire indépendamment malgré de probables clins d’œil à la série d’origine dont je ne pourrai, par conséquent, pas vous parler.
Revenons-en à l’histoire qui débute justement par une… histoire. L’album s’ouvre sur des planches en noir et blanc qui plantent un premier décor, celui d’une belle maison le jour du réveillon de Noël en 1959. Les enfants de la famille se pressent autour de l’oncle Paul pour écouter une de ses fameuses histoires…
Les planches se colorent, le temps fait un bond de trente ans en arrière et le second décor se met en place, celui de l’histoire dans l’histoire. Après la perte tragique de sa mère, Ptirou, jeune acrobate de cirque, choisit de quitter son ancienne vie et embarque comme groom sur l’Île-de-France, un paquebot transatlantique. Parmi les autres passagers se trouvent le directeur général de la compagnie, sa fille Juliette (dont Ptirou ne tarde pas à tomber amoureux)… mais aussi des ouvriers de la compagnie qui en veulent à leur employeur à cause des annonces de licenciement faites peu avant le départ. Dans l’ombre, un sabotage se prépare…
J’ai vraiment apprécié la lecture de cet album, à la fois grâce ses dessins « à l’ancienne » et à son scénario qui ne manque ni de péripéties ni d’émotions. Il s’appelait Ptirou est une bande dessinée qui peut être lue par les enfants (à partir d’une dizaine d’années) comme par les adultes, qu’ils connaissent ou non le personnage de Spirou. (Eh oui, car Ptirou, c’est Spirou ! Mais vous aviez déjà compris…)
Il s’appelait Ptirou, d’Yves Sente et Laurent Verron, parue en novembre 2017 aux éditions Dupuis.