J'aime les contrastes, la vie en est d'autant plus vivante, ce vertige de la lumière et de l'ombre. Les contrastes me réveillent.
Quand j'ai vu ces coquelicots ce cactus en fleur au jardin du Rayol, avec la mer le vent, le ciel les nuages, la roche, j'en ai aimé les contrastes : courage et force des coquelicots fragiles, piquants et apparente solidité du cactus…
De la souffrance vient la sensibilité dont naît l’intelligence.
Tout le monde parle de savoir-vivre, mais personne du savoir-souffrir.
Ce qui importe ce n’est pas le poids qui t’accable, c’est comment tu te courbes pour ne pas casser.
Ce n’est pas le bruit qui t’abasourdit, c’est comment tu écoutes les murmures du monde.
Il n’y a véritablement de présence que par l’attention active et soutenue que nous portons à la réalité qui nous entoure. Chaque moment de conscience, chaque fragment d’existence recèle une sorte d’absolu. (...)
Cette attention aux choses, aux être pour eux-mêmes, n’est pas seulement le commencement de la prière, elle en est le sceau : l’homme et la femme qui prient libèrent un sentiment grandissant de la vie. L’ordinaire s’embrase à son contact.
Le cœur ne peut aimer que parfaitement éveillé. (...)
Chaque moment d’attention, de pleine conscience, se manifeste comme un retour à la source, autrement dit comme un nouveau départ, un nouvel essor. La poésie n’est pas autre chose que cet état de perpétuel éveil.
Ce qu'on met de soi dans l'autre est infiniment plus vaste que ce qu'on croit lui confier. Quelquefois c'est sa propre vie, d'autres fois c'est son âme, sa vocation, sa sauvagerie, sa misère, une dette ancestrale, c'est toujours exorbitant, une valeur passée en douce, clandestine, que l'on s'échange dès le premier regard.