[Jouer à faire des vagues]

“La tristesse nous laisse entre deux mondes, ni désespoir ni indifférence, elle est une promenade au bord de la catastrophe, mais avec élégance, comme un enfant qui court le long d'une falaise sans percevoir le danger, les yeux dans la fracture du ciel, le dessin des nuages, la douceur du vent” – Anne Dufourmontel, Éloge du risque

J'énumère dans ma tête Les cheveux aux vent Toutes les raisons que j'ai De pétiller De sauter à pieds joints De trembler de rire À la manière D'un tremblement de terre

De danser les bras ouverts

Mais je prends aussi Le risque de la tristesse Qui remet toute chose en son centre

Rien ne m'empêche De descendre dans l'eau Me laisser prendre Par la vague – A l'âme - Noire et immobile de silence Pour entendre l'écho De mes propres pulsations

Il y aura toujours une serviette pour sécher les pensées sombres Qui rafraîchissent mes tempes