Réchauffement (2) — windy qui es tu (suite et fin)?
Dernière mise à jour: 02/01/2025 13:00
Avec cette série de notes, je compte présenter des opinions personnelles sur le réchauffement du climat. La présente note fait suite à celle-ci: Réchauffement (1) — windy qui es tu?
Normalement pour ce qui est d'un débat sur certaines problématiques relatives au réchauffement climatique, j'aurais tendance à penser que la présentation professionnelle de ma personne devrait suffire. Toutefois au vu de ce qui est advenu de l'évolution des échanges et malentendus que j'ai eus sur Mastodon avec M1 (voir Réchauffement (0)), je pense prudent de fournir encore quelques clarifications.
M1 m'a rapidement mis en cause en insinuant — ceci est mon interprétation toute personnelle et je peux me tromper — que j'étais un troll envoyé par l'extrême droite. Je reviendrai brièvement plus loin sur le contenu de cette mise en cause, mais cette mise en cause a suffi pour m'amener à conclure que si je voulais réduire les risques de mauvaise interprétation et compréhension de mon approche des enjeux et problématiques du réchauffement du climat, il me faudra passer par une clarification de ma “couleur politique”.
Non pas que je souhaiterais cacher cette couleur. Si, comme M1, je militais pour la NUPES/NFP, je n'aurais aucune réticence à révéler cela. De même que si j'étais militant d'un parti de droite, d'extrême droite, du centre, d'extrême centre, centre gauche, souverainiste, écologiste, mondialiste... Je déplore de ne pas être en mesure de le faire, car cela m'aurait évité de passer du temps à écrire la présente note.
La difficulté pour moi tient dans le fait que je ne suis d'aucune couleur politique — en tout cas je n'arrive pas à me situer dans un spectre politique conventionnel. Ça ne sert à rien que j'essaie d'expliquer pourquoi, cela fait partie, je pense, de la boite noire de ma personnalité.
Exemple. Lorsque j'étais membre d'une association citoyenne de défense des intérêts environnementaux de ma localité, j'ai été invité par le comité à rédiger une présentation de l'association qui allait pouvoir être publiée dans une revue connue de la région. Je me suis acquitté de cette tâche à ma façon, avec un écrit le plus conforme à la réalité possible tout en y ajoutant un peu d'humour. Quelle ne fut ma surprise lorsque les responsables sont venus, après publication, m’interpeller' “Mais dans quel camp es-tu?“. En fait, comme je ne voyais pas les choses en termes de “camp”, j'avais évoqué (gentiment) tant les forces de l'association que ses faiblesses, et notamment les incohérences et la diversité des opinions. Cette présentation comportait donc de petites autocritiques qui avaient été perçues par les autres membres comme une trahison.
“Et les élections?”, pourrait-on me demander. “Vous votez bien pour un parti, une mouvance...?” Non. Je ne vais pas céder ici mon droit au secret en la matière, mais sachez qu'avec les systèmes électoraux acutels, l'acte de voter m'est pénible. Ce qui m'arrangerait serait un système où tous les partis dressent des propositions politiques, où l'ensemble de ces propositions soient rassemblées en une liste claire et où il y aurait deux volets au vote: le premier serait de voter pour une sélection de propositions politiques sans devoir tenir compte du parti qui les a proposées, et le second serait de voter pour des gens (de partis ou non) chargés de les mettre en oeuvre. Cela me permettrait de piocher, selon les propositions, de l'extrême gauche à l'extrême droite, de l'extrême souverainiste à l'extrême mondialiste, sans devoir adhérer à une famille politique.
Cela étant, alors que j'ai une personnalité qui n'adhère pas, surtout pas aux dogmes, cela ne m'empêche pas d'avoir des principes et des convictions d'ordre politique.
Je suis contre tout gouvernement par la peur. Je ne soutiendrai aucun candidat politique que ce soit qui tient des discours et des actes infantilisants et faisant peur. Pour moi, un élu, un gouvernant doit avant tout montrer l'exemple, notamment en ne cédant pas à la peur, en regardant, en acceptant et en assumant le doute et les incertitudes avec réalisme, maturité et responsabilité. En ce sens, et en bien d'autres, les gouvernants sont, à mes yeux, comme les pilotes et des équipages d'avion.
Aussi, pour moi, gouverner n'est pas prévoir. A force de gouverner de cette façon, j'estime que notre société, trop lancée dans des fuites en avant dans le temps, est actuellement malade de son avenir. Politiquement, il n'y a presque plus moyen de gérer le présent, c'est l'avenir qui préoccupe. Les médias, accros à la projection, sont les premiers responsables de cet état, je pense.
Par ailleurs, je suis avant tout partisan de l'application intégrale et de bonne foi de la Déclaration universelle des droits de l'Homme ainsi que l'établissement et le respect inconditionnel de l'Etat de droit. Comme j'estime que déjà trop de restrictions ont été infligées à ces deux notions, je ne soutiens aucun projet ou mesure qui aboutirait de facto ou de jure à les restreindre davantage. J'ai donc politiquement tendance à soutenir les initiatives visant à lever des restrictions existantes. A mes yeux, les gouvernants de ce que l'on appelle communément “les démocraties occidentales”, par des restrictions aux libertés fondamentales et par des lois scélérates, ont fait dériver lesdites démocraties dans un sens que je condamne.
Je suis d'avis que l'idéologie dominante qui tend vers la “monoculture” et la mondialisation “top down” de tout, en faisant fi du local (constat malgré les discours) et en supprimant les diversités, soi-disant au nom de la rentabilité la plus efficace, est cruel et source de fragilisation et de destruction. Pour maintenir artificiellement coûte que coûte l'idéologie de la “monoculture” notre système de société est rendu chroniquement vulnérable (stratégie du choc), injuste (justice et politiques conduites par le deux poids, deux mesures), malhonnête (gouvernance par les cabinets de PR)... Le moins que l'on puisse dire est que ce système n'est pas durable. Je soutiens donc des projets politiques que j'estime durables et non pas décrétés comme tels par l'idéologie dominante. Et c'est pour cela que je ne soutiens pas les projets, même écologiques, climatiques et soi-disant de “développement durable”, du World Economic Forum, des Objectifs de développement durable Agenda 2030, ou de One Health de l'OMS
Aussi, j'estime que l'adoption par des Etats européens de l'euro comme monnaie unique, en abandonnant donc leur monnaie nationale et en cédant leur souveraineté à “battre monnaie”, fut une erreur. Pour ma part, je soutiens la recréation des monnaies nationales aux côtés de l'euro — les premières permettant aux Etats d'avoir à nouveau accès à une politique monétaire nationale indépendante, la seconde étant la monnaie utilisée pour le commerce international. Pour moi il ne fait pas sens de payer sa baguette ou de recevoir sa pension dans une monnaie internationale.
Je suis contre la poursuite ou le renforcement d'accords de libre échange à travers le monde. Je pense au contraire que ce dont nous avons besoin, tant pour la durabilité de l'économie que pour celle de nos environnements, c'est de réimplanter le local — les marchés, les services, les commerces, les activités culturelles, les déplacements, les relations de personnes...
Au niveau international, je suis partisan d'une application intégrale et de bonne foi de la Charte des Nations Unies. J'estime que la composition et le fonctionnement du Conseil de sécurité viole les principes mêmes de cette charte et donc je soutiens des initiatives tendant à les en rendre plus conformes.
J'estime que l'Union européenne dérive depuis sa création en une sorte de “colonie” de l'empire américain. Je ne soutiens aucune initiative qui renforce cette dérive. Aussi, je constate qu'au niveau européen, seules les lobbies ont l'écoute des dirigeants, les citoyens ayant beau à demander à être entendues, avec pour conséquence une corruption de plus en plus effrontée nuisible aux citoyens.
En matière d'environnement, j'estime qu'il faudrait avant tout que nos cultures occidentales fasse le plein d'une culture authentiquement amoureuse de ce que j'appellerais “la Nature”. Une culture qui doit faire peur constamment aux citoyens pour faire croire qu'on freine un peu la destruction de la diversité, est malsaine, malade. Si on aime où l'on est, où l'on vit, ce qui nous fait vivre, si on a une relation avec elle d'amour inconditionnel, nous serions tout naturellement respectueux. Je suis conscient que cela n'est pas la solution à toutes les problématiques conséquentes à nos comportements irresponsables (pollutions, gaspillages, destructions, consommations, corruptions...), mais les solutions ne pourront que s'appuyer sur une culture de respect d'amour de la Nature.
Dans ce cadre, je soutiens le développement d'une culture de la non-violence — tout un programme que je ne développerai pas ici.
Pour ce qui est d'une politique de l'énergie, je soutiens la priorité non dogmatique à la production des énergies renouvelables. Je soutiens aussi le recours à l'énergie nucléaire — à mes yeux nous ne pourrons pas nous en passer. Toutefois, je ne soutiens pas le recours aux technologies nucléaires de production d'énergie actuellement exploitées issues d'une “pacification” de la bombe atomique. Je ne soutiens, en matière d'énergie nucléaire, que des projets impliquant des réacteurs issus de technologies dont la sécurité et la propreté sont naturellement assumées (comme par exemple les réacteurs à sels fondus de Thorium).
Je me sens et je me rends aux côtés des réfugiés du monde entier. Je m'investis physiquement à leurs côtés quand je peux. Je pense que si les Etats du monde respectaient de bonne foi tant la Charte des Nations Unies que la Déclaration universelle des droits de l'Homme, moins de personnes de par le monde seraient amenées au déchirement ainsi de leur vie en ayant recours à la fuite.
Je pense que les Etats savent mieux gérer les services publics que le secteur privé. Force est effectivement de constater que les services publics privatisés fonctionnement moins bien aujourd'hui qu'à l'époque où ils avaient été cédés par les Etats. Je soutiens donc la nationalisation des services publics privatisés.
Je pourrais continuer, mais je pense que cela suffit pour me cerner politiquement.
Avant de terminer, je vais me positionner à l'égard des quelques points politiques concrets évoqués par M1 (voir Réchauffement (0)). Après une recherche qu'il a jugée suffisante, ce dernier m'a “dénoncé” d'être “pro-hydroxychloroquine, anti-vax, anti-masques, pro-russe, pro-trump, climato-sceptique”.
Pro-hydroxychloroquine? Bien-sûr, qui ne le serait pas? Des centaines de médecins à travers le monde ont soigné et permis de guérir des malades covid avec succès sur base des protocoles divers en traitement précoce incluant ce médicament connu et éprouvé par des centaines de millions de personnes depuis 70 ans. J'ai personnellement aidé un médecin généraliste de petit village écrire un livre où il décrit comment il a soigné des centaines de personnes avec un de ces protocoles, sans le moindre décès. Alors que le médecin est poursuivi par l'ordre médical de son pays pour cela, il n'y a pas moyen de manger avec lui tranquillement au restaurant du coin, il ne se passe pas 5 minutes avant que quelqu'un n'arrive, avec un énorme sourire, le prendre dans ses bras de reconnaissance. Et si cela ne suffit pas, que dire des quelque 400 études qui, considérées dans leur ensemble, soutiennent l'efficacité de ce produit qui, entre les mains d'un professionnel, n'est en rien dangereux.
Anti-vax?: Je ne comprends pas ce terme (sur Wikipédia la définition change régulièrement). Si cela veut dire “contre les vaccins”, c'est faux. Si cela veut dire contre les vaccins anti-covid de Pfizer et Moderna, c'est aussi faux en ce sens que moi, je ne le prendrai jamais compte tenu de ce que j'en connais, mais je suis pour la liberté vaccinale. J'ai accompagné plusieurs personnes pour qu'elles puisent se faire injecter et réinjecter de ces produits. En fait, ma position politique concernant les vaccins, c'est la liberté de choix basée sur ce que l'on appelle “le consentement libre et éclairé” — la personne doit pouvoir se prononcer librement après avoir été dûment informée par un médecin des risques et bénéfices. Pour les amoureux des étiquettes, je suis dans ce sens “anti anti-hésitation vaccinale” — et je pense que c'est cette position qui fait que M1 m'accable du terme anti-vax. Il faut savoir que cela fait plus de 20 ans que les milieux politiques — de l'OMS jusqu'aux administrations de Santé publique — font la guerre à ce qu'on a baptisé d'“hésitation vaccinale”. Cette guerre a été officialisée en 2014 à l'OMS et se renforçant en 2019 lorsqu'elle a été inclue dans la liste des dix menaces les plus dangereuses dans le monde pour la santé publique (j'ai étudié tout ça de façon précise et détaillée). Mais si l'“hésitation vaccinale” est considérée comme un des plus graves dangers pour la santé publique, que devient le sens du “consentement libre et éclairé”? Consentir “librement” d'abord, on verra bien ensuite pour l'éclairage? Et comme je n'accepte pas ça, l'idéologie me considère comme “anti-vax”.
Anti-masques? là oui, effectivement, je pense que je le suis. Encore faudrait-il préciser ce que ce terme veut dire, pour quoi et pour qui. En tout cas, j'ai à la fois ma capacité de réflexion ainsi que des sources qui m'amènent à adopter cette position. Cela dit, lorsqu'une personne me demande de mettre un masque chirurgical parce qu'elle pense que cela la protège, j'en mets un volontiers.
Pro-Russe? Là, pas du tout. Je suis contre la diabolisation en politique, et notamment contre la diabolisation de Poutine — ça ne me fait ni pro-Poutine, ni pro-Russe.
Pro-Trump? idem.
Climato-sceptique? Il s'agit là du thème de ces notes. Donc, après lecture, vous serez en mesure d'en juger par vous-mêmes.
Je dois reconnaître qu'en écrivant ces explications, je me suis senti ridicule, j'avais l'impression de régresser en enfance, comme si j'étais un petit gosse s'expliquant devant le directeur de l'école. Je me suis alors rendu compte combien ces “accusations” étaient enfantines et relevaient, à mes yeux, d'une mentalité de petit écolier et d'une adhésion naïve de l'auteur à une doxa. Je ne lui en veut pas toutefois, et cela pour deux raisons. D'abord, ce n'est pas de sa faute. Il est victime comme nous tous, je pense, du mauvais départ de la prise en charge institutionnalisée du réchauffement climatique. Ce mauvais départ a créé un système gouverné par une puissante injonction paradoxale (prouver l'improuvable sous peine de fin du monde) duquel il n'existe que deux sorties: soit adhérer à la croyance aveugle en une série de “consensus scientifiques” fabriqués maison, soit la sortie du système. M1 semble avoir choisi l'adhésion, de mon côté je suis sorti du système. Le seconde raison pour laquelle je n'en veut pas à M1, la principale, est que c'est grâce à cette personne que je me suis enfin mis à rédiger ces notes. Je l'en remercie.
windy