Écrits et photographies

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Rendre son vol à l'oiseau.

Sa guérison libère ainsi ton cœur





Tout au fond de ma poitrine un nénuphar croît en silence

s'ouvre à la lumière

vers le ciel, resplendit





Que viennent en moi les vagues le retrait d'avant l'élan, l'avancée

Que bruisse et danse l'écume sa fraîcheur blanche ce sourire





Dans un bourgeon tout l’univers se déploie

inonde ton cœur d'étoiles





Un vide qui appelle un plein


Cette manière d'éloigner tout ce qui bruisse et froisse,

de m’ouvrir, me laisser vide en tenant par une sorte de force l’espace intérieur vaste.

Il arrive alors qu'un l’appel se crée de lui-même : en moi tout s'emplit d'un espace flottant, d'une certaine grâce. La lumière éclaire un amour qui rayonne sur le monde avec tant de présence.

Ce point d’ouverture, où tout bascule de moi-même dans ce double mouvement,

ce point où mon cœur, devient entier et libre,

comme j'aimerais m'y tenir.





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Bifurcation

Parfois le choix d'un chemin, deux branches s'éloignent au delà du feu et tu ne sais pas où aller.





À l'éveil des fleurs
Voir les fleurs ce printemps les couleurs les mouvements la délicatesse des pétales, les étamines fragiles et l'assurance des pistils.

Entendre l'enchantement, s'en emplir les yeux, le cœur cueillir cette persévérance, cette grâce simple d'être, l'acceptation de passer dans l'éphémère et fragile puissance.

C'est l'éclat vivant, d'un joyau jailli au monde en cette ronde des cycles,

ce foisonnement unique de ces millions d'années de présent magnifique à nos yeux étoilés.





Éveiller les étoiles


Éveiller les étoiles, la vie au cœur d'un sourire amour.

Danser, chanter, voler même, d'un rire à l'autre,

s'ouvrir, se laisser traverser par nos étoiles contraires,

par tout le bleu du ciel, les cris des martinets, l'éblouissante ivresse de vivre.

Sentir les arbres s'enraciner lentement, allongé·es face à terre, respirer l'humus,

le soleil chaud et doré sur sa peau les miroirs fluides scintillants de l'eau,

danser dans le noir autour des lucioles.

Prendre soin et à cœur, accueillir en soi tous ces instants.

Et se sourire dans la gratitude profonde d'être vivants ensemble.





Ces années à s'éteindre doucement sans le savoir à se fermer peu à peu, subtilement dans un désenchantement du monde

Que reste-t-il de l’enfance, de ses parages merveilleux ? Une vie ouverte et immense, cet horizon où tout est possible

Retrouver l’enchantement du cœur l’évidence du miracle à chaque seconde





Martinets dont les cris traversent mon cœur d'où vous vient cet amour perçant ?

Est-ce votre ivresse de vivre lancée au ciel ?





Plonger au profond dans le calme d'une marée basse

ne plus remonter

retrouver cette magie la tendresse des algues





Alors mon cœur s'éparpille en gerbes de coquelicots,

et tout le bleu du ciel

doucement m'ouvre au vent.





Coquelicot

Vois-tu cette immensité rouge à l'éveil d'un printemps ?

Ces graines infimes au creux des hivers,

cette constance à aimer parmi les pierres ?

La solitude ventée et tremblante, l'effrontée force de se vivre,

ce rouge tendre et éclatant comme un rire avant que de se dire adieu ?

Ou la douceur légère de ces pétales fripés, robes d'une fête passée ?

Un éclat rouge sang au bleu des cieux,

des papillons de Dieu,

une caresse qui effleure, cet amour radiant infusé en mon cœur.





Les cris des martinets au vol si libre et le rouge vibrant des coquelicots au vent traversent mon cœur, et tracent en mon âme l'intense des couleurs joie et larmes.





Ces instants messagers, comme des oiseaux posés sur le fil de ma vie.

Signes de quoi ou de qui ? Hasards entremêlés de rires quand l'univers te retrouve et tisse au profond de sa toile

une étoile double en ton cœur.





ciel de nuages sombres avec une trouée de lumière

Mon cœur à nu, s'effondre.

Le ciel se fracture,

je suis terrassé.

Au plus douloureux pourtant, avec une douceur inespérée, une lumière peu à peu inonde et doucement me soulève.





Douceur des sources de mon enfance à même la terre, les herbes des champs. Cette magie au sortir du sol : dômes mouvants et translucides, éclats ondulés venant d’un mystérieux cheminement au cœur de terre, à cette lumière libéré.





Cétoine au dos craquelé aspire l'eau sucrée des jours fleuris





Sur le chemin, une hémélytre au soleil brille, attend qu’on l’emporte sous son aile