Mathieu Mescam

Correspondances, auto-fictions et histoires courtes

tl ; pl

J'ai la nostalgie du futur ; Trop d'entreprises font de la merde ; Je n'ai plus le temps de faire des compromis

Stage

Pour passer le temps ou par nécessité, je travaille depuis 2008.

À ce moment là, c'était facile. Il suffisait de rentrer dans une boutique et demander si c'était possible de faire un stage. Il n'y avait qu'à signer un papier prérempli ou demander une convention à l'école. Pas de CV, pas d'entretien, juste une discussion entre humains. Généralement les patrons se marraient quand je demandais s'ils avaient besoin d'un coup de main pendant les congés.

Usine

Pour être embauché à l'usine, il y avait un premier niveau de formalité qui consistait à envoyer un e-mail à la bonne adresse, avec CV et lettre de motivation en pièces jointes personnalisées. Dans la semaine arrivait une convocation à laquelle il fallait bien sûr répondre au plus vite.

Deuxième niveau de formalité, l'entretien collectif avait le mérite de vérifier que les candidats pouvaient lire couramment et compter jusqu'à 100, tout en permettant de justifier le salaire des RH.

La partie amusante était de s'imaginer ne pas réussir à franchir ces deux premiers niveaux et dire adieu au privilège de passer l'été dans un frigo.

École

Pour avoir pris l'option professionnelle, je considère le cas de l'école à peu près comme celui de l'usine, à la différence que l'enjeu n'était pas d'esquiver la canicule estivale mais la précarité précoce.

Je dirais seulement que j'ai trouvé curieux d'être conseillé sur mon avenir et jugé sur mes centres d'intérêts par des universitaires et des retraités, avec tout le respect que je dois à ces deux situations

Side

Pour éviter de devenir complètement fou, je me suis inscrit sur weslash en 2015.

À force de passer mes journées à faire grandir mon entreprise de location saisonnière sur Airbnb, Messenger et Tinder, je commençais doucement à partir en vrille.

Mon entourage avait mieux à faire que de l'argent facile, je n'arrivais ni à créer de liens avec les gens que je rencontrais ni à construire quelque chose de sérieux. J'ai donc accepté de travailler à nouveau pour d'autres entreprises que la mienne, le temps de trouver comment payer le loyer de mon appartement autrement.

Les 3 années suivantes, je n'ai pas eu à me préoccuper une seule fois des éventuels trous dans mon CV, de mon niveau d'études ou de mon employabilité. Je n'avais qu'à me positionner sur les missions dignes d'intérêt, répondre spontanément aux deux questions posées par l'algorithme et rester à côté de mon téléphone. quand le courant passait bien et que c'était possible, la prestation était prolongée ; quitte à contourner la plateforme et facturer directement le client.

J'ai quitté paris pour aller voir si l'herbe était plus verte à l'ouest (oui, elle l'est) et quand je suis revenu quelques mois plus tard, l'expérience était la même, sauf qu'elle s'était internationalisée et que le système de paiement fonctionnait (!)

L'été 2017, j'étais indifféremment commercial, préparateur de commandes ou agent de service client (par ordre croissant d'utilité pour l'humanité). Je pouvais exprimer librement mes opinions aux gens avec qui je travaillais, sans avoir me soucier de ménager leur susceptibilité. J'avais surtout adopté un mode de vie qui s'adaptait très bien à mon tempérament et à mes problèmes de santé

Au final j'ai travaillé chez Side de l'hiver 2017 à la rentrée 2018, d'abord parce que je considérais que c'était le meilleur moyen d'avoir un impact positif sur mon environnement, ensuite parce que j'avais de nouveau perdu pied avec la réalité et je ne savais plus vraiment ce que je faisais là

En 2016 c'était drôle d'arriver en Uber à mon shift, beaucoup moins 2 ans plus tard quand c'était le seul moyen de commencer à l'heure parce que je ne dormais plus correctement.

Bonjour Zonard Hémiplégique

De retour sur la terre ferme, je jette un oeil dans le rétroviseur de temps en temps et j'ai malheureusement de la peine à constater que malgré la qualité de sa verdure, ma chère enclave n'a pas encore donné sa pleine mesure et qu'elle a les capacités de faire mieux en matières de services innovants, d'ouverture d'esprit et d'audace.

Le long de la RN12 les zones commerciales s'agrandissent, dans les centres villes les boutiques ferment et les agences d'intérim donnent presque envie de se faire embaucher en CDI, de s'installer dans une cité pavillonnaire ou de se faire interner

Ça me rend triste et je crois que je vais devoir trouver mieux que des candidatures marrantes si je veux retrouver un mode de vie supportable pour un zinzin de l'espace.

https://mastodon.top/@DocArnica/110848740929740258

Couper 1 kg de chair de melon bien mûr en petites lamelles.

Dans un saladier, ajouter 800g de sucre cristallisé, le jus d’un citron et 1 cac d’essence de vanille ou 1 gousse fendue et coupée en morceaux. Mélanger et laisser reposer 1h.

Mettre les fruits marinés au sucre dans la casserole et faire chauffer et petits bouillons 3 minutes. Couper le feu et laisser refroidir puis 1 nuit au frigo avec du film alimentaire sur le saladier ou un couvercle.

Après la nuit au frigo on sépare le jus des fruits.

On fait réduire le jus pendant 8 à 10 min avant de rajouter les fruits (méthode Ferber)

On fait à nouveau revenir à petits bouillons jusqu’à la bonne consistance : test de l’assiette froide ( je montre après )

Test de l’assiette : poser quelques gouttes de la confiture sur le côté d’une assiette à plat. Pencher à 45° l’assiette quand la confiture a refroidi. Le liquide doit couler lentement et faire une goutte épaisse en bas. Si c’est trop liquide on continue la cuisson. Si c’est bon on met en pots.

Pour 6-8 pers : – 4 grosses aubergines – 10 belles tomates grappe – pulpe en boîte (marque italienne de préférence et surtout proscrire le concentré c’est degeu) – 600 g de viande d’agneau hachée – 400 g de viande de bœuf (l’agneau c’est une viande un peu forte à mon goût, et puis c’est plus cher que le bœuf) – parmesan et/ou provolone râpé (pas d’emmental c’est pas raccord avec le plat) – persil plat ou coriandre.

Tu fais sécher les tranches d’aubergines de 1 cm d’épaisseur (dans la longueur) au four pendant 5’ a 200 T° mode grill.

L’idée étant qu’elle contiennent naturellement beaucoup d’eau donc pas top. Ensuite tu fais bouillir tes tomates pour leur enlever la peau (pas top) après tu cuis tes tomates à feu constant avec huile d’olives, 3 gousses ail, et 3 oignons en mais moyen pendant une bonne demie heure. Tu réserves les tomates mais tu les sépares de leur jus

Tu mets le jus dans une casserole tu pousses les feux à fond pour évaporer l’eau et concentrer les saveurs, tu mélanges la pulpe avec. Tu continues à faire cuire la totale pendant une demie heure.

Ensuite tu saisis ta viande dans de l’huile d’olive. Une fois saisie tu mélanges avec ton jus de tomate et tu haches ton persil et mélanges avec. Tu cuis pas trop la viande : pas de surcuisson.

Tu assembles ta moussaka : tranches d’aubergines + tomate + viande + parmesan + tranches aubergines + tomates + viande + tranches d’aubergines + sauce tomate + parmesan. Hop au four pendant 20-30´ four moyen (tout est déjà cuit il ne s’agit que de finir la cuisson des aubergines et gratiner le tout.

Pourquoi emprunter une route déjà tracée, alors que l'on peut tracer la nôtre ?

Le soleil se levait timidement sur la petite ville de Zagreb, tandis que Lucas préparait son sac à dos pour le voyage qui l'attendait. L'idée de partir à l'aventure dans les Balkans l'excitait au plus haut point. Il avait toujours été attiré par l'inconnu et les contrées lointaines, et cette fois-ci, il avait décidé de tracer sa propre route plutôt que de suivre les sentiers battus.

Son périple commencerait en Croatie, mais il ne se contenterait pas des destinations touristiques classiques. Il voulait découvrir les joyaux cachés de cette région riche en histoire et en culture. Lucas avait passé des semaines à planifier son itinéraire, étudiant les cartes et lisant des récits de voyage pour trouver des endroits insolites à visiter.

Son premier arrêt fut la petite ville de Motovun, perché sur une colline verdoyante au cœur de l'Istrie. Les rues étroites en pierre lui rappelaient un autre temps, tandis que les vignobles environnants ajoutaient une touche de romantisme à l'ensemble. Lucas passa des heures à flâner dans les ruelles, se perdant volontairement dans le dédale médiéval. Il fut récompensé par des rencontres avec des habitants chaleureux qui lui racontèrent l'histoire fascinante de la ville.

Le voyage se poursuivit en direction du Monténégro, où Lucas découvrit les merveilles naturelles du parc national de Durmitor. Il escalada les montagnes majestueuses, navigua sur les eaux cristallines des lacs glaciaires et se laissa émerveiller par la beauté brute de la nature. Il rencontra des bergers qui gardaient leurs troupeaux sur les pâturages alpins, vivant en harmonie avec la terre et les animaux.

Lucas décida ensuite de se rendre en Bosnie-Herzégovine, un pays dont l'histoire tourmentée l'intriguait particulièrement. Sarajevo, la capitale, était une mosaïque de cultures et de religions, et Lucas se délecta de l'atmosphère cosmopolite qui y régnait. Il flâna dans le quartier ottoman, dégustant des baklavas sucrés et sirotant du café turc. Puis il se recueillit devant le pont de Mostar, symbole de la réconciliation après la guerre, et se promena dans les ruelles pavées de la vieille ville.

Le voyage de Lucas le mena ensuite en Albanie, un pays souvent négligé par les touristes. Il se dirigea vers les montagnes des Balkans, où des villages isolés se nichaient parmi les sommets enneigés. Lucas se sentait comme un véritable explorateur, découvrant des endroits que peu de gens avaient vus auparavant. Il dormit chez l'habitant, partageant des repas traditionnels et échangeant des histoires avec des familles accueillantes.

Les semaines passèrent et Lucas continua son périple à travers les Balkans. Il visita la Macédoine du Nord et fut ébloui par les splendeurs du lac Ohrid, un lieu saint pour de nombreuses religions. Puis il se rendit en Serbie, où il fut captivé par les paysages spectaculaires des gorges de l'Iron Gate.

Au fil de ses voyages, Lucas rencontra des personnes inspirantes qui avaient également choisi de tracer leur propre route. Des artistes qui avaient transformé des ruines en galeries d'art, des agriculteurs qui cultivaient des terres autrefois dévastées par la guerre, des jeunes entrepreneurs qui construisaient des start-ups innovantes. Leurs histoires lui montrèrent qu'il était possible de se libérer des contraintes imposées par la société et de créer sa propre voie.

Lorsque Lucas regagna Zagreb après plusieurs mois d'aventure dans les Balkans, il se sentait transformé. Il avait découvert la beauté du monde à travers des yeux neufs, en échappant aux sentiers touristiques traditionnels. Son voyage lui avait enseigné que la vie était une aventure à vivre pleinement, et que le véritable bonheur résidait souvent dans les chemins que l'on tracait soi-même.

Lucas n'avait pas emprunté une route déjà tracée, il avait créé la sienne. Et ce voyage dans les Balkans resterait à jamais gravé dans sa mémoire comme une preuve de courage, de liberté et de découverte de soi.

Lundi 5 juillet 2021, “Les Mouettes”

Vu tout ton savoir Mathieu tu n'as pas le droit de gâcher ta vie. “Tu perds ton temps.” Le dernier séjour aux Mouettes j'ai rencontré un certain Grégory. Fils de pêcheur, il avait la belle vie. Il buvait, il fumait et prenait toutes sortes de drogues. Je lui ai dit fais attention Grégory : tu brûles ta peau de chagrin par les deux bouts. Par exemple je connaissais un très jolie jeune femme qui faisait la fête tous les weekends avec des amis. Il y a encore bien de belles choses à vivre dans ta vie. – Danièle