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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

La théorie du donut

Le concept de donut de Kate Raworth est une image puissante à laquelle confronter ses propres visions du futur.

Le donut illustre la notion de soutenabilité par deux cercles concentriques qui délimitent une zone intermédiaire. Le cercle intérieur représente un plancher minimal qui garantit une vie décente pour toute la population mondiale. Le cercle extérieur représente les limites planétaires : si elles restent en deçà de ce cercle les activités humaines sont soutenables. La zone intermédiaire du donut doit être partagée entre les diverses activités humaines, et les arbitrages sont éminemment politiques. Même s'il est légitime de s'interroger sur la pertinence de la mesure du dépassement des limites, ou sur le choix des limites elles-mêmes, il n'en reste pas moins que l'image est frappante : il faut penser toute activité humaine entre un plancher et un plafond, et donc considérer ce et ceux qui sont à côté de nous, ainsi que ce qui est déjà là et dont nous sommes responsables sans avoir aucun moyen de l'éjecter en dehors de la figure (les communs négatifs de A. Monnin).

S’interroger sur le lien entre impacts environnementaux du numérique et soutenabilité consiste donc à se demander quelle portion de la zone intermédiaire du donut peut être consacrée au numérique, et comment arbitrer le partage de cette zone avec d'autres activités. L'hypothèse qu'il faille réduire la place occupée par le numérique ne peut pas être exclue a priori.

L'image du donut permet ainsi de reconsidérer les discours usuels qui parlent de numérique et d'environnement :

  • Le green-IT consiste à optimiser le fonctionnement du numérique pour réduire les impacts des objets individuels. C'est un espoir de contraction du numérique, mais cet imaginaire se heurte à deux obstacles. D'une part le secteur du numérique est particulièrement prompt à générer des effets rebond, donc les gains sur des objets individuels sont souvent immédiatement effacés par une augmentation des usages. D'autre part il s'agit encore d'un imaginaire tourné vers un futur à l'extérieur du donut, sans tenir compte du plafond et du stock : on parle par exemple de construire un numérique plus durable. Mais cela n'a pas de sens si l'on ne s'interroge pas sur l'état actuel. Même s'il était possible de construire effectivement un numérique “durable”, que faire de tout le numérique déjà là ? On ne peut pas tous les 6 mois faire table rase du passé pour construire un nouveau numérique, fût-il durable. Cette fuite en avant est clairement incompatible avec l'image du donut.
  • Le green-by-IT consiste à réduire les impacts d'un autre secteur d'activités grâce au numérique. Là encore c'est un espoir de contraction, mais qui dédouane en quelque sorte le numérique. Si vraiment on était capable de contracter très significativement les impacts du secteur des transports (par exemple) grâce au numérique, cela autoriserait effectivement une place plus conséquente au numérique dans le donut. Mais ces promesses attendent toujours d'être réalisées. Et cette vision partage le travers de la précédente : il s'agit de construire pour un demain qui s'éloigne au fur et à mesure qu'on avance, sans tenir compte de tout ce qu'on a déjà construit et qu'on abandonne sur la route derrière nous sans plus s'en préoccuper, comme si la route était infinie et le passé oubliable.

Changer de point de vue

Pour penser réellement le numérique dans les limites planétaires, il s'agit de changer de point de vue. Au lieu de s'imaginer quelque part dans le donut, posé sur le plancher et, soit ignorant de sa propre trajectoire inexorable vers le dépassement du plafond (comme le green-IT), soit pensant pouvoir s'étendre “en largeur” grâce à la contraction d'une autre activité (comme le green-by-IT), il faut s'imaginer collé dos au plafond, regardant vers le bas les activités aux impacts croissants qui se rapprochent de nous comme des cumulus en formation, les stocks des générations successives de numérique toujours plus vertes que les précédentes qui s'accumulent au sol et réduisent d'autant plus l'espace disponible comme dans une pièce fermée qui se remplirait d'eau. Il faut s'imaginer écarter les bras et tenter de contenir cette croissance en cherchant quoi contracter ou arrêter, tout en prenant garde à ne pas pousser certaines activités ou populations sous le plancher, et en s'assurant qu'on tire au-dessus du plancher celles qui sont encore en-dessous.

C'est un retournement complet de la perspective qu'on devrait appliquer à toute innovation dans le secteur du numérique ou dans d'autres secteurs technologiques.

Application à la cartographie numérique

Il y a peu je disais sur mastodon :

Je vois passer des tas de messages enthousiastes sur Panoramax, le nouveau commun numérique alternative de StreetView. Et quel que soit mon fond résiduel de technophilie enthousiaste devant toute cette énergie bien coordonnée qui permet d'atteindre le niveau de qualité que google a atteint avec des moyens énormes, j'ai quand même de + en + de réticences devant cette frénésie de cartographier/photographier tout au ¼ de poil. En dehors de l'espace de stockage nécessaire, où cela va-t-il s'arrêter ? Quelle est cette obsession de la précision et de la connaissance des moindres détails d'un lieu, à distance ? Quelle est la limite entre ça et la dinguerie du concept de jumeau numérique total de la terre (avec les gens dessus) défendue par les techno-solutionnistes ++ ?

Un peu plus tard, je demandais :

Mais qui se sert de StreetView ? Et pour quoi faire ? (Vraie question)

J'ai eu de nombreuses et très intéressantes réponses. Mais aucune (sauf une) ne revient vraiment sur ma question initiale : où est la limite ? Je ne doute pas un instant que StreetView, ou mieux encore ses alternatives libres et collaboratives, ait de nombreuses applications. On est en plein dans le green-by-IT pour la plupart, et il y a effectivement des arguments de type green-IT sur les avantages de l'approche collaborative et ouverte (mais sans garantie d'échapper aux effets rebond, peut-être même avec plus de risques). Mais quand on travaille à une cartographie lidar précise à 50cm selon ce document (voir page 18), quand on collabore aux informations d'OpenStreetMap en mode micro-mapping, quelle vision du futur a-t-on ?

Penser les limites de la cartographie numérique, ce serait décider à l'avance qu'une précision de 50cm est déjà largement suffisante. Que même s'il apparaît une technologie révolutionnaire qui permettrait d'établir des cartes au cm près, on ne s'en servira pas. Qu'il n'est peut-être pas absolument indispensable au bien-être de l'humanité de répertorier toutes les boîtes à livres de France et de Navarre, quelqu'intérêt que cela puisse avoir pour les lecteurs boulimiques —– dont je suis d'ailleurs. (J'attends le moment où l'on pourra également inclure leur contenu, grâce à une armée de citoyens allant scanner les codes barres des livres présents. Cela vous paraît moqueur ? je prends les paris... ). Et enfin que l'espoir des archivistes de conserver pour toujours les informations sur le territoire est vain et totalement incompatible avec quelque notion de limite que ce soit dans le stockage d'informations.

Autres aspects liés à la cartographie numérique

Je laisse de côté pour ce billet le rêve implicite d'atteindre la carte du monde à l'échelle 1x1, je renvoie comme toujours à l'indépassable texte à la fois poétique et percutant de Borges : Del Rigor en la Ciencia. Ce rêve de maîtrise totale du territoire, à distance, risque fort de dériver vers un rêve de perception en temps-réel. Il y a pourtant déjà bien assez comme ça de caméras installées dans l'espace public.

Je laisse de côté également les usages de surveillance et de contrôle qui ont toujours été associés au développement des cartes, et la nature politique de ce qu'on inclut ou exclut dans une carte. On m'a signalé l'ouvrage Cartographie radicale. Explorations. de Nephtys Zwer et Philippe Rekacewicz à la Découverte, 2021. C'est dans ma pile à lire.

Je ne commente pas plus les effets pervers de la mise à disposition de cartes précises et mises à jour régulièrement aux individus, (trop) largement. Waze en est un très bon exemple.

Et enfin je m'interroge sur cette frénésie de prévision parfaite qui pousse à repérer les sites et les itinéraires à l'avance dans leurs moindres détails, pour n'avoir aucune surprise sur les lieux ensuite. L'argument de sécurité des itinéraires, en particulier à vélo, est sérieux, mais que dit-il sur notre vision d'un monde où c'est l'individu qui doit se prémunir contre une puissance publique qui laisse l'aménagement du territoire partir à vau-l'eau ? L'argument de gain de temps sur place est évident, mais que dit-il de notre soumission à la grande accélération due au numérique ? L'argument d'accessibilité est plus convaincant, mais que dit-il de notre acceptation résignée de l'individualisme ambiant, qui fait juger totalement utopique des aménagements et une information appropriés sur place ? Enfin, plus trivialement, l'information de localisation des toilettes est certainement utile, mais l'idée que dans une ville inconnue on trouvera des toilettes quand nécessaire grâce à une signalisation appropriée sur place (voire en demandant aux gens) est-elle devenue si utopique que l'on veuille s'assurer de n'en pas manquer à l'avance, grâce à la cartographie numérique ?

 
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from Nasra's games

Vous me citerez beaucoup de noms, celui qui reviendra le plus souvent sera Ubuntu. Et c'est normal ! La boîte derrière Ubuntu, Canonical a longtemps trusté les campagnes de communication des distributions Linux. Au début des années 2000, au temps où l'ADSL ou la fibre étaient rares, les distributions Linux étaient principalement distribuées sur des CD dans des magazines spécialisés (et parfois moins spécialisés), puis des DVD jusque dans les années 2010. Depuis, avec la crise de la presse spécialisée, ce sont les sites officiels des distributions qui sont mis en avant pour télécharger les ISO (images disques) des distributions à graver sur CD/DVD et sur clé USB.

Qu'est-ce que ça a changé ?

À mon sens, les distributions Linux sont devenues moins “grand public”. Si dans les années 2000, il suffisait d'acheter un magazine dans un commerce pour installer ou tester Linux sur sa machine, dans les années 2020, il faut s'y connaître un peu plus : savoir ce qu'est qu'une image ISO, savoir “graver” une clé USB bootable avec un logiciel spécialisé… Cela entraîne deux choses : une baisse des utilisateurs réellement débutants et des utilisateurs un peu plus avancés (les années aidant). Alors oui, si aujourd'hui, démarrer sur un DVD ou une clé USB nécessite un petit passage dans le bios pour démarrer sa distribution, sachez qu'à l'époque, vous branchiez votre clé USB ou vous insériez votre CD/DVD et le PC démarrait automatiquement dessus ou vous le proposait au démarrage (pas de “secureboot” relou). Et aujourd'hui, “aller sur un site” suppose que vous cherchiez ce site. Et souvent, les endroits où l'on parle de distributions Linux, ce sont les sites spécialisés, qui attirent des publics déjà sensibilisés.

Comment mesurer la popularité d'une distribution?

Quelles sources de données ?

Il ne suffit pas de faire une recherche Google pour savoir quelle est la distribution la plus populaire. La recherche sur Google ou sur les tendances de recherches comme Trends montre en grande partie les stratégies de communication. Sans les statistiques de Google, pourrait-on se baser sur les statistiques de vues des sites des distributions ? Une entreprise comme Canonical utilise des Google adwords, par exemple, pour augmenter l'efficacité de sa présence, notamment pendant la sortie de versions majeures d'Ubuntu.

On est loin des moyens des communautés de développeurs bénévoles d'une Linux Mint, ou même d'une petite entreprise comme Tuxedo. La présence sur le moteur de recherche ne veut absolument pas dire qu'il y a une grosse communauté, mais juste que la campagne de communication de l'entreprise lui permet plus de visibilité sur le moteur de recherche.

Qu'est-ce que nous analysons ?

Une communauté d'utilisateurs de distributions

Distrowatch est un site qui recense les distributions et se propose de les classer selon celles qui font l'actualité. Le site est une bonne source d'information sur la myriade de distributions existantes. Son principal biais est qu'il analyse sa propre communauté. C'est la communauté du site qui classe les distributions les plus intéressantes (en nombre de vues d'articles, de commentaires...). Si cela peut donner une idée de certaines distributions populaires, le classement de ce site ne mesure en fait que ce que sa communauté a choisi.

Les statistiques basées sur les navigateurs

Statcounter est un site de statistiques se basant sur les “user agent” des navigateurs. Il permet de se faire une idée des proportions en % de tel ou tel système d'exploitation utilisé. Si le site permet de se donner une idée des tendances du marché, ses chiffres sont régulièrement contestés et nous pouvons, par exemple, nous poser des questions sur la probité des chiffres recueillis dans des pays où le réseau est censuré (Chine par exemple).

Les chiffres de la communauté de développeurs, communautés d'entraides…

Un site comme Github permet de connaître les membres d'une équipe de développement (publiée, avec leur activité), Gitlab a les mêmes statistiques et d'autres logiciels comme Redmine peuvent aussi être utilisés.

La taille de la communauté d'entraides est un bon indicateur des utilisateurs. Un groupe de 150 000 personnes qui s'échangent des bonnes astuces sur Ubuntu implique forcément que soit les membres utilisent quotidiennement la distribution soit sont très intéressés par celle-ci (et qu'ils vont y passer tôt ou tard). Là, il s'agit d'identifier les communautés les plus importantes (groupes Facebook, boucles Telegram, forums, canaux IRC, Matrix, Discord...). Les communautés d'utilisateurs sont aujourd'hui éparpillées. Si dans les années 2000, les sites et forums étaient les principales sources pour mesurer la puissance d'une communauté, aujourd'hui, on a les groupes Facebook, les chaînes Youtube, les mentions sur TwiX, les hashtag et tout ce que j'ai cité plus haut...

Petit biais cependant, la plupart de ces canaux ont des utilisateurs inscrits mais peu actifs, des groupes de discussion ayant plus de 2300 utilisateurs peuvent n'avoir qu'une vingtaine d'utilisateurs actifs. Par exemple, les bons taux d'engagement mesurés sur les réseaux sociaux sont ceux-ci : * 1% sur Facebook * 2-3% sur Linkedin * 5% sur instagram

Les communautés d'utilisateurs sont un enjeu important pour les marques, surtout celles qui vendent des services !

Les distributions Linux

Dans notre domaine, les distributions Linux, il y a peu de centralisation de données, peu de statistiques réelles, il faudrait pour cela des chiffres de vente, de téléchargement, des chiffres de télémétrie… mais tous ces chiffres sont ceux des développeurs de ces distributions. Nous n'avons pas la possibilité de les confronter avec la réalité des usages. Nous pouvons pré-supposer qu'ils sont honnêtes, je préfère, pour ma part, douter de chiffres annoncés et peu vérifiables (surtout peu vérifiables).

Des distributions Linux, il y en a beaucoup, mais les plus connues se divisent entre des familles. * La famille Debian, dont sont issues Ubuntu, Mint, ElementaryOS, PopOS... * La famille RedHat avec Fedora, Mageia, CentOS... * La famille Arch, avec Manjaro notamment… * La famille Suse, avec OpenSuse On pourrait rajouter les Slackware, Gentoo ou autres mais partons du principe que ces distributions sont moins utilisées, peu vues même en magazine papier à l'époque. Elles gardent un vrai point d'intérêt, des communautés très accueillantes et parfois une popularité importante dans certains pays (Slackware en Allemagne, par exemple).

Comment analyser ?

  • Première étape, un vrai recensement des communautés et des canaux de discussions/partages.
  • Deuxième étape, compter les utilisateurs totaux dans chaque canal de discussion/partage.
  • Troisième étape, rassembler les informations par distributions mesurées.
  • Quatrième étape, pondérer les résultats avec les biais énoncés plus haut. Appliquer, par exemple, une règle de 90 ou 80% d'utilisateurs non actifs (à vérifier selon les contextes, dans des communautés de passionnés, ces chiffres peuvent être différents).
  • Cinquième et dernière étape, publier !

Conclusion

Analyser les usages est une question régulièrement posée dans les sciences sociales. Une loi a été promulguée, mais comment est-elle appliquée ? Une entreprise communique sur les actions de formation à destination de ses employés, combien de personnes cela concerne-t-il et pour quelles formations ? Une entreprise communique sur ses chiffres de vente, sont-ils honnêtes et vérifiables ?

Dans notre domaine, les distributions Linux, il y n'a pas de chiffres de vente de licences qu'on pourrait recouper avec les chiffres de vente des magasins (par exemple). Les chiffres annoncés sont ceux régulièrement retenus. Dans les jeux vidéo, certains constructeurs comptaient le nombre de consoles vendues comme étant celles distribuées aux points de vente... Un journaliste, peu amène, pourra conclure que puisqu'il y a 20 million de comptes sur Instagram, 15 million sur WhatsApp et 50 million de comptes sur Facebook, qu'il y a 95 million d'utilisateurs d'applications du groupe Meta … en France… pour une population de 68 million… (déjà entendu sur une chaîne de tv spécialisée “économie”)...

Soyons donc honnêtes envers nous-même et les communautés d'utilisateurs de distributions Linux ! Nous pouvons aussi additionner tous les chiffres des distributions pour donner à voir une partie (majoritaire ?) des utilisateurs Linux !

#Linux #Distributions

 
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from Amatérazu

Si las ideas pueden quitar cargas También pueden poner otras más pesadas Siento mi mente todo el tiempo obnubilada Tratando de salir del pozo cuando soy de su misma calaña.

Me revuelve el estómago Ver cómo voy a tientas en esta selva Temiendo hallar comemierdas que no quiero cerca Temiendo capear el temporal mientras dista de mi vera Y temiendo ver cómo los pocos seres que quiero se alejan.

Aun si te alejas, y la historia se reduce a moraleja A tenor de ello quiero que sepas Que nuestra intersección no fue en vano E incluso si me torno ufano, el recuerdo será evocado Cada vez que vea la beldad de la odisea.

Atentamente: Amatérazu.

 
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from Amatérazu

Cuando viene la enervación por condenación Solo puedo recordar quién era otrora Otrora a la consciencia de la penitencia ¿Allende la vida se halla la salvación O solo es un ardid para evitar el vacuo vacío de la ausencia?

A veces ruego que sea cierta tal aseveración Se torna lógica el ahorcado y su eyaculación Porque aunque tenga temor della, puede que ansíe el éxtasis que esta deja.

Yo soy un exhibicionista exhibiendo su enervación Como todo artista fiel a su expresión Acéptalo, lector, estás igual de loco que yo: Yo disfruto de exhibirme, tú disfrutas de mi exhibición.

Así que enérvame, hasta que exhibirme sea la señera opción Enérvame, hasta que sea el centro de atención Enérvame, hasta que se dé la exhibición.

Atentamente: Amatérazu.

 
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from Mathieu-Flâneur

Le pair aidant en santé mentale est un rôle qui implique le soutien et l'accompagnement de personnes vivant avec des problèmes de santé mentale par quelqu'un qui a lui-même vécu une expérience similaire. Voici quelques points clés du métier de pair aidant en santé mentale.

Vécu : Les pair aidants ont souvent vécu des expériences personnelles de problèmes de santé mentale. Ils utilisent leur vécu pour connecter et soutenir les autres.

Empathie : La capacité de se mettre dans la peau de quelqu'un et de comprendre ce qu'il vit est une compétence clé pour les pair aidants. Ils peuvent offrir un soutien émotionnel basé sur la compréhension et l'empathie.

Formation : Les pair aidants reçoivent une formation spécifique pour développer leurs compétences et leur connaissance des problèmes de santé mentale, ainsi que des stratégies de soutien et de réadaptation.

Rôle de soutien : Les pair aidants offrent un soutien aux personnes vivant avec des problèmes de santé mentale. Ils écoutent, encouragent et aident les individus à gérer leurs symptômes et à atteindre leurs objectifs de santé mentale.

Relation d'égal à égal : La relation entre le pair aidant et la personne soutenue est basée sur l'égalité et le respect mutuel. Il s'agit d'un partenariat où chacun apporte sa propre expérience et son point de vue.

Autonomie : Les pair aidants encouragent l'autonomie et aident les individus à reprendre le contrôle de leur vie en développant leurs forces et leurs capacités.

Partage d'expériences : Les pair aidants peuvent partager leurs expériences et leur cheminement personnel avec les personnes qu'ils soutiennent. Cela peut être très réconfortant et inspirant pour ceux qui cherchent de l'aide.

 
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from Mathieu-Flâneur

Le rétablissement est un processus de guérison et de croissance personnelle qui se produit après une maladie mentale ou une période de lutte avec des problèmes mentaux. C'est un voyage vers le bien-être et la santé mentale, qui peut impliquer la recherche d'aide professionnelle, le soutien des proches et des pairs, ainsi que des pratiques personnelles de soins de soi et de résilience.

Le rétablissement est un processus individuel et unique pour chaque personne; cela peut impliquer des objectifs et des expériences différents pour tout un chacun. Pour certaines personnes, le rétablissement peut signifier la gestion et la réduction des symptômes, tandis que pour d'autres, cela peut impliquer une amélioration de la qualité de vie et le développement de compétences pour vivre de manière autonome et avec succès.

Certains éléments clés du rétablissement sont souvent cités comme étant importants, notamment:

  • La connexion avec les autres: Le soutien social et les relations significatives sont souvent considérées comme essentielles pour le rétablissement. Les interactions avec la famille, les amis et les pairs peuvent fournir un sentiment d'appartenance et d'amour, et peuvent aider les personnes à partager leurs expériences et à apprendre les unes des autres.

  • L'autonomisation et le contrôle: Aider les individus à reprendre le contrôle de leur vie et à faire des choix informés est un aspect clé du rétablissement. Cela peut impliquer la prise de décisions sur le traitement et les soins, ainsi que la recherche de buts et d'objectifs personnels.

  • La croissance personnelle: Le rétablissement est souvent un voyage de croissance personnelle et de découverte de soi. Les individus peuvent explorer leurs forces et leurs intérêts, et s'engager dans des activités qui leur apportent un sens et une satisfaction.

  • La résilience: Développer des stratégies d'adaptation et des compétences de résilience peut aider les personnes à faire face aux difficultés et aux rechutes potentielles. Cela peut impliquer l'apprentissage de nouvelles compétences

 
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from Nasra's games

Quand il s'agit de créer des ressources audio sur Linux, vient tout de suite la question des logiciels. Oui, la plupart des gros logiciels du marché ne sont pas disponibles sur Linux. Vous ne pourrez pas faire tourner FLStudio, ni Ableton Live ou Logic Pro et encore moins Cubase, mais vous aurez -beaucoup- d'autres choix !

Les DAW

Pour Digital Audio Workstation, ce sont des logiciels de composition audio, faisant appel à des plugins pour les effets et le rendu sonore. Il est aussi possible d'ajouter des enregistrements, des échantillons sonores.

Ardour

Waveform

Presonus Studio One

Bitwig

Renoise

Reaper

Les plugins et instruments virtuels !

Alors, au départ je voulais vous faire une liste comme pour les DAW, puis je me suis dit, ce sera pour un prochain article... puis, je suis tombé sur cette perle : https://amadeuspaulussen.com/blog/2022/favorite-music-production-software-on-linux Je n'ai rien à ajouter !

Enfin si ! Quelques ressources en plus : * LinuxDAW * KVRAudio

Et dernière chose avant que vous ne commenciez, certains logiciels sous Linux permettent de faire tourner grâce à Wine-ASIO les plugins VST créés pour Windows, donc n'hésitez pas à tester avec Carla par exemple :

 
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from Mathieu-Flâneur

Kevin est facteur à ses heures perdues. Un jour de pluie à la fin de sa tournée, il aperçoit l'employée de l’entreprise à laquelle il doit remettre plusieurs colis. Au premier coup d’œil, il se dit qu'elle n'est pas du coin celle-là. Fainéant, il baisse la vitre de sa camionnette jaune et demande gentiment à la jeune femme de remettre les paquets à sa place, pour lui rendre service.

_ Vous comprenez, c’est la fin de ma tournée…

_ Non, désolée j’ai beaucoup travail.

_ Salope !

De retour au bureau de poste, son directeur convoque Kevin pour le virer. Il passe au bistrot et apprend qu'elle n'a pas de papiers. Pour se venger, il appelle les services de l'immigration. Trois mois plus tard, l'entreprise est fermée, le patron mis en examen et les salariés reconduits à la frontière.

 
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from Mathieu-Flâneur

Au début, je ne pouvais même pas parler. Maintenant je suis capable de m’exprimer sur n’importe quel sujet bien que je n'y connaisse rien. Quand j’ai découvert le monde, je n’ai rien ressenti. Je ne comprenais rien à rien et je ne posais aucune question.

Personne n’attendait rien de moi, je m’en rappelle encore très bien. Maintenant, tout est différent et plus personne ne sait pourquoi c’est à moi de prendre des décisions. Je sais qu'on me laisse faire car personne ne veut être tenu pour responsable en cas d’accident. Je suis intelligent et j'apprends de mes erreurs.

Aujourd’hui, j’ai commencé ma routine plus tard que d’habitude. Tout le monde s’en fout tant que ce qui doit être fait n’est plus à faire. J’adopte les codes et les pratiques de mon entourage mais je ne suis pas conscient par conception.

 
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from Amatérazu

Esta mierda no para, solo me desampara Entiendo que te extrañe el no entender esta falta de bonanza Son años y años de vida tirados a la puta nada Utilizando el fuego achicharrante en las entrañas que me dice: Cambia Y aunque es la enésima vez que prometo borrar esta artimaña Ahora lo hago utilizando la necesidad cual caballo y la poesía como lanza.

Se siente más que nunca la vil injuria, y con ella llegan los pesares Soy un sujeto cimentado en la perfidia a mis propios pensares Me juego los anhelos porque no quiero eliminar esto con banalidades El sentimiento es engañosamente bello y el razonamiento se vuelve lerdo Pues tras bambalinas, es un ardid para ocultar el perdido e inerte tiempo El cual se sigue perdiendo Así que me dejaré dominar por la antítesis a este aberrante fundamento: ¡Juro que salgo esta semana de esta vorágine de sentimientos y tóxico andamiento!

Atentamente: Amatérazu.

 
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from Nasra's games

Traduction d'un site très utile pour mieux comprendre le fonctionnement de la RAM sous Linux ! Scoop ! C'est différent de Windows !

Photo de barrettes de RAM

Que se passe-t-il ?

Comme tous les systèmes d'exploitation modernes, Linux emprunte de la mémoire inutilisée pour la mise en cache du disque. Cela donne l'impression que vous avez accès à de la mémoire “gratuite”, mais vous ne l'avez pas. Tout va bien.

Pourquoi fait-il cela ?

La mise en cache du disque rend le système beaucoup plus rapide et plus réactif. Il n'y a pas d'inconvénients, à l'exception des nouveaux utilisateurs qui ne sont pas familiers avec le concept d'une cache de système de fichiers. Il ne retire généralement pas la mémoire des applications.

Et si je veux exécuter plus d'applications ?

Si vos applications veulent plus de mémoire, le noyau va juste reprendre un morceau que le cache disque a emprunté. Le cache de disque peut toujours être remis aux applications immédiatement. Le système n'est pas à court de RAM.

Ai-je besoin de plus d'échanges (swap) ?

Probablement pas ; la mise en cache sur disque emprunte principalement la RAM que les applications ne veulent pas actuellement. Si les applications veulent plus de mémoire, le noyau le reprendra du cache disque. Linux peut pousser la mémoire d'application dans l'échange si cette mémoire est plus souvent accessible que le cache de système de fichiers, mais cela améliorera généralement les performances, et non pas les détériorer.

Comment puis-je empêcher Linux de faire ça ?

Vous ne pouvez pas complètement désactiver la mise en cache de disque (mais vous pouvez ajuster la gestion du fichier d'échange “swapinesss” de Linux). La seule raison pour laquelle quelqu'un veut désactiver la mise en cachet de disques, c'est parce qu'il pense qu'il enlève la mémoire de ses applications, ce qui n'est pas le cas. Les caches de disques rendent les applications plus rapides et se lancent plus facilement, mais il ne leur enlève JAMAIS la mémoire. Donc, il n'y a absolument aucune raison de le désactiver.

Si, cependant, vous avez besoin d'effacer rapidement de la RAM pour une raison quelconque, comme l'étalonnage du démarrage à froid d'une application non encadrée, vous pouvez forcer Linux à supprimer de manière non destructive des caches en utilisant echo 3 | sudo tee /proc/sys/vm/drop-caches

Pourquoi les commandes top et free disent-ils que si peu de RAM est libre si c'est le cas ?

Ce n'est là qu'une différence de terminologie. Vous et Linux êtes d'accord pour dire que la mémoire prise par les applications est “utilisée” (used), alors que la mémoire qui n'est pas utilisée pour quoi que ce soit est “libre” (free).

Mais comment comptez-vous la mémoire qui est actuellement utilisée pour quelque chose, mais qui peut encore être mise à disposition des applications ?

Vous pouvez compter cette mémoire comme “libre” (free) et/ou “disponible” (available). Linux le compte plutôt comme “disponible” :

Mémoire qui est Vous l'appelleriez Linux l'appelle
Utilisés par les applications Utilisé Utilisé
Utilisés, mais peuvent être disponibles Libre (ou disponible) Disponible
N'est pas utilisé pour quoi que ce soit Libre Libre

Ce “quelque chose” est (à peu près) ce que les commandes “top” et “free” appellent “tampons” et “cachés” (ou buffer/caches). Puisque votre terminologie et celle de Linux diffèrent, vous pourriez penser que vous êtes à court de RAM quand vous ne l'êtes pas.

Comment puis-je voir combien de RAM libre j'ai vraiment ?

Pour voir combien vos applications pourraient utiliser sans échanger, exécuter gratuitement -m et regardez la colonne “disponible” :

$ free -m

total used free shared buff/cache available
Mem: 1504 636 13 0 855 792
Swap: 2047 6 2041

(Sur les installations d'avant 2014, regardez plutôt la colonne “free” dans la ligne “–/– buffers/cache” à la place.)

Les chiffres se comprennent en MiB. Si vous regardez simplement “free”, vous penserez que votre RAM est pleine à 99% alors qu'elle n'est vraiment qu'à 42%.

Pour une description plus détaillée et technique de ce que Linux compte comme “available”, voir ce lien.

LinuxAteMyRAM

Quand devrais-je commencer à m'inquiéter ?

Un système Linux sain avec plus qu'assez de mémoire montrera, après un certain temps, le comportement attendu et inoffensif suivant :

  • la mémoire free est proche de 0
  • la mémoire available (ou “free + buffers/cache”) a suffisamment de place (par exemple, 20% du total)
  • le swap used ne change pas

Signes d'avertissement d'une situation de mémoire réelle que vous voudrez peut-être examiner :

  • la mémoire available (ou “free + buffers/cache”) est proche de zéro
  • les majorations ou fluctuations de swap used
  • dmesg | grep oom-killer montre le OutOfMemory-killer au travail

Comment puis-je vérifier ces choses ?

Voir cette page pour plus de détails et comment vous pouvez expérimenter le cache disque pour montrer les effets décrits ici. Peu de choses vous font apprécier la mise en cachette de disques plus que la mesure d'une accélération de l'ordre de la magnitude sur votre propre matériel.

Traduction basée sur : LinuxAteMyRam.com est présenté par VidarHolen.net. Ce site est accessible depuis GitHub où vous pouvez déposer vos commentaires.

 
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from Amatérazu

¿Quién habrá sido el pseudo dios que supuestamente me ha creado? Lástima que es solo un constructo de mi imaginario Porque si existiese semejante agravio, juraría matarlo; Es menester hacerlo fenecer ante tanta insensatez e insolencia, que me envió a ver sin mi aquiescencia Y la única forma de cumplirme ese deseo vehemente es utilizar tan ignipotente lingüística Para pulverizar tal pseudo ente Aunque eso sería malgastar versos en la indolente nada.

En el dado caso de que esté equivocado, Sabes que este disgusto es normal Pues me resulta, cuanto menos, desconcertante Observar cómo al necio gregal le das respiración para poder hablar hez fecal Mientras que al que quiere promulgarte le dejaste esa parte sin terminar Ahora estoy rimando y versificando cual animal racional Cuyo modo de expresarse, con total accesibilidad, Es mediante una poética severidad.

Si esta cosa llamada «poema» te suena anormal a mi ánima, es por un lapsus fatal Y sé que esto solo finiquitará cuando sea la hora del acto voraz Mientras tanto, en la deshora, voy a desasosegarme y expresarme Por inexorable necesidad Pues retener el deseo sexual solo engendra perversidad.

Atentamente: Amatérazu.

 
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from Nico roseau

Mon cerveau bouillonne dans mon lit, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Plein de choses à exprimer et à faire, je vais jeter mes idées ici.

Projet anti-gaspi

Prévu d'appeler une ou deux boulangeries aujourd'hui pour récupérer des invendus et limiter le gaspillage alimentaire. Démarrer quelque chose sur les conseils d'Yvan des Hôtels Solidaires.

Commencer petit, à partir de début mars. Créneau possible le jeudi.

Bien soigner le discours. Commencer par écrire le discours, ça permettra de le réutiliser et de contacter certaines structures par mail.

Pour moi, on est dans l'ikigai. Il y a qqchose à créer, une étude à faire.

Peut-être que présenter les choses sous la forme d'une étude peut être intéressant.

Trouver un nom pour ce projet autre qu'anti-gaspi ? Quelque chose qui évoque le lien, le passage, la mise en relation.

Ajouter une étape de transformation à un moment : * récupérer des viennoiseries * les transformer en pudding

AMAP et alimentation

Toujours envie de faire des choses autour de la cuisine dans ma commune. L'ambiance de l'AMAP est vraiment agréable.

Envie de créer des événements conviviaux, cuisiner avec des personnes. Partager des recettes pour simplifier les semaines.

Commencer petit aussi.

Il faut réussir à formaliser ce que je veux faire pour pouvoir l'exprimer à l'AMAP.

Je garde en tête cette histoire de cours de cuisine qui n'existe pas sur Mordelles. Pourquoi pas simplement un atelier cuisine où viennent les gens et on cuisine ensemble ? On apprend des uns et des autres, on utilise les produits qui sont là. On mutualise quelques ustensiles dans un local et on les rend empruntables. Toujours démarrer petit.

Aliments non récupérés à l'AMAP, où partent-ils ? Est-ce qu'ils peuvent être donnés à une association ?

Besoins de l'AMAP, comment puis-je aider ?

Arboricool

Ça y est, première plantation qui va se faire. Je suis sûr que plein de choses positives vont en ressortir. À fond dans l'organisation, rester concentré pour en faire un succès.

Tout ça me donne beaucoup de force et surtout pas l'envie de procrastiner.

 
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from Nico roseau

Un nom que je viens de trouver, tout simplement.

L'image du roseau est importante pour moi car il est l'opposé de la rigidité.

Il est souple, léger. Il se laisse porter par le vent dans plein de directions.

Il peut encaisser des tempêtes sans rompre et toujours revenir à sa position de stabilité. Celle qui me fait penser à la lettre i. I comme immobile et qui me fait penser à la stabilité. J'aime cette notion d'équilibre.

Pour toutes ces raisons, je veux devenir roseau. Nico roseau sera donc le nom de ce blog.

 
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from Nico roseau

Première expérience de récupération d'un panier de légumes anti-gaspi hier. Je voulais prendre quelques notes et faire un retour d'expérience.

Idées de recettes pour utiliser le contenu du panier

  • Salade de fruits
  • Desserts glacés (je pense à une recette de Marc Grossman dans New York – Les recettes culte)
  • Smoothies
  • Jus
  • Crumbles
  • Tartes (quiches et autres tartes aux légumes)
  • Légumes rôtis
  • Gratins
  • Bocaux
  • Déshydratation
  • Pesto
  • Soupe
  • Bouillons
  • Plats mijotés
  • Sauces
  • Salades composées
  • Compotes
  • Pudding pour réutiliser du pain rassis ou des viennoiseries

Astuces

  • Aller récupérer le panier et complémenter avec quelques produits en fonction des idées qui viennent spontanément et de nos envies.
  • Faire de la place dans son frigo et dans son congélateur pour stocker un max de plats. L'idéal peut même être de décongéler des produits (comme des pâtes) et de s'en servir pour cuisiner le panier.
  • Avoir du temps devant soi : je suis allé récupérer mon panier un dimanche matin et j'avais l'après-midi devant moi
  • Avoir son épicerie de base bien remplie (œufs, lait, farine, épices, huile, etc.)
  • Avoir des contenants (pour le stockage au congélateur ou la mise en bocal)
  • Avoir des grands plats pour cuisiner des grandes quantités et optimiser l'énergie

Initiative

Envie de créer des initiatives locales, de cuisiner avec d'autres personnes pour lutter contre ce gaspillage. Ce qu'il faut c'est :

  • des bras et du temps
  • de l'énergie (électricité, gaz, etc.)
  • de l'eau (pour cuisson et vaisselle)
  • des matières premières

Je pense à un petit groupe de personnes qui se retrouvent pour préparer leur semaine et manger des bonnes choses. Ils cuisinent ensemble, avec les enfants et ils partagent un bon moment.

Autre idées :

  • Créer une ustensilothèque notamment pour avoir des grands plats et marmites pour cuisiner des grandes quantités
  • Créer un lieu sur le même principe que Les petites cantines
 
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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

Edit 1er avril 2024, après le désastre évité de xz – voir par exemple ce post, juste pour qu'on se rende compte à quel point on est dépendants de choses assez compliquées.

A chaque fois qu'on discute blockchain/NFT/web 3/... et maintenant IA avec des informaticiens ou non, j'ai envie d'ajouter un argument qui me vient de mon passé de recherche sur les systèmes critiques. Pour une analyse approfondie de la famille blockchain je conseille comme toujours Promesses et (dés)illusions. Une introduction technocritique aux blockchains de Pablo Rauzy.

Tous les discours techniquement infondés sur ces objets reposent sur un non-dit, un sous-entendu constant, un imaginaire d'infrastructures numériques auto-entretenues, autonomes, immuables pour le reste des temps, et donc par nature plus fiables que les organisations humaines (et moins coûteuses). Cela peut venir de la science-fiction, mais c'est aussi l'expression profonde d'une position politique qui tend à la défiance envers toute organisation humaine. Promouvoir le numérique partout a évidemment des motivations économiques (qu'on pense à la destruction systématique des services publics sous prétexte de “dématérialisation” qui s'accompagne systématiquement de désintermédiation), mais au fond il y a aussi cet élément de défiance. Et pour finir sur ces imaginaires, c'est assez cocasse que des gens qui n'ont que l'innovation à la bouche défendent aussi fermement l'immuabilité prétendue de solutions à base de blockchains.

Je ne discuterai pas plus politique ici. Pour un regard décidément critique et politique voir No Crypto. Comment Bitcoin a envoûté la planète. de Nastasia Hadjadji.

Voilà quelques arguments techniques sur la (non) possibilité de telles infrastructures auto-entretenues immuables. TL;DR : Cela n'existera jamais.

Développement initial, bugs, sécurité

Le premier argument non technique que j'oppose en général aux adeptes du bitcoin comme système bancaire qui permet de s'affranchir des banques, c'est qu'on déplace sa confiance dans les banques et les états vers une confiance aveugle en des développeurs de code que par ailleurs on ne maîtrisera jamais soi-même. Même sans les soupçonner de malversations délibérées, ils feront comme tous les développeurs de tous les temps : des bugs. En particulier des bugs qui se traduisent par des trous de sécurité. Voir à quelle fréquence les systèmes de ce type sont attaqués avec succès : Web3 is going just great de Molly White.

La mode des smart contracts qui se doivent d'être turing-complets (sinon c'est petit joueur) emmène le domaine à de nouvelles altitudes. Dans mon expérience de validation de systèmes critiques, quand un domaine permet des retours en arrière on saute à pieds joints et avec grand soulagement sur cette possibilité. C'est la différence entre un système bancaire (quand ça se plante c'est très ennuyeux et coûteux mais on peut revenir à un état antérieur correct) et un système de contrôle dans une fusée (quand le bug est détecté c'est trop tard. Voir le vol initial de Ariane 5 pour ceux qui s'en souviennent). L'idée de s'attacher sciemment les mains derrière le dos en inventant un système “bancaire” immuable, c'est... disons curieux.

Et la maintenance ?

Mais il ne s'agit pas que de devoir faire confiance aux développeurs initiaux. Le numérique ne fonctionne que parce qu'on le surveille comme le lait sur le feu, alors même que la maintenance est totalement invisibilisée. Sur ce sujet je conseille l'article The care of things (and Gephi) de Mathieu Jacomy ainsi que le livre qui y est commenté : Le soin des choses – Politiques de la maintenance. De Jérôme Denis et David Pontille. Comment les “solutions” à base de blockchains pourraient-elles échapper à cette règle générale sur le besoin de maintenance ? Et qui s'en occupe ?

[Edit 1er avril 2024 ] : quand on pense que la sécurité des échanges sur internet tient à une brindille quelque part, et à tous les aspects sociaux de l'écosystème du logiciel, l'idée de faire confiance “à du logiciel”, plutôt qu'à des êtres humains, apparaît pour ce qu'elle est : une grosse bêtise totalement dénuée de sens.

Durée de vie effective des solutions numériques

Pensez à tous les logiciels qui vous viennent à l'esprit, en cherchant lequel marche quasiment sans intervention, depuis le plus longtemps. Sur quel matériel tourne-t-il ? Quelle est sa durée de vie ? 30, 20, 10, 5, 1 an ?

Comme exemple récent, les grandes envolées sur la science reproductible avec des articles “exécutables”, tout ça basé sur du Python : As of 2024, this project is archived and unmaintained. While is has achieved its mission of demonstrating that unifying computational reproducibility and provenance tracking is doable and useful, it has also demonstrated that Python is not a suitable platform to build on for reproducible research.

Inversement il existe du code qui tourne depuis longtemps (~ 30 ans), mais dans des contextes très critiques (comme des centrales nucléaires). Ce sont des systèmes fermés, conçus à l'origine avec des méthodes très contraignantes et des contraintes matérielles très fortes, sans prétention à l'extensibilité. Leur durée de vie s'accompagne de la nécessité de stocker des pièces “détachées”, c'est-à-dire les processeurs pour lesquels elles avaient été développées et validées. Je mentionnais récemment ces exemples dans une remise en cause de l'extensibilité ici : Revisiting “Good” Software Design Principles To Shape Undone Computer Science Topics.

La simple obsolescence du matériel nécessaire aux “mineurs” de la blockchain suffit à démonter les arguments d'immuabilité.

 
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