Sarita A

Pardon. Le pardon, ce n'est pas tant un cadeau qu'on fait à l'autre. C'est avant tout un vrai bonheur pour soi. Quand je pardonne vraiment de tout mon être je me libère, je n'attends rien. Indépendamment de ce qu'en fait l'autre, je m'offre une sorte de soulagement, une libération. La réaction de l'autre lui appartient. Sarita 22/11/20

#pensée

« Comme deux animaux qui par leur danse rituelle donnent l'exemple de l'attente laisser faire le temps et les choses ne pas essayer de profiter d'aller vite ce qui profite de nous c'est la vie et non le contraire. » Agatha 08/12/20

#citation

Rencontre « J'aime prendre le temps d'une belle rencontre, comme je lirais un bon bouquin qui me captiverait et m'enrichirait. Avec la différence potentielle que ce soit réciproque. »

J'ai la sensation que nous avons beaucoup de choses à nous dire, et en même temps que tout tiendrait dans une simple respiration.  Je ressens, je savoure l'onde sur le lac tranquille, l'onde de cette perle d'eau inattendue qu'est pour moi notre rencontre. Cette onde que j'emmène avec moi dans mes cercles de vie.  Savourer tranquillement le début du roman dont nous avons tourné quelques pages, si savoureuses et douces, puis l’ouvrir un peu plus. Découvrir la suite sans en vouloir connaître la fin, se délecter de chaque moment sans projection, laisser aller l’instant là où il nous mène...  «Ne pas vouloir aller trop vite, savourer chaque page, chaque détail comme autant de découvertes tant limpides qu’inattendues. Observer chaque mot, vouloir dessiner de son regard le contour de chaque lettre, leurs courbes, leurs agencements donnant à découvrir des mots, des phrases, des idées, des pensées ponctuées de respirations, de douceur. Regarder les éclairages, désir de se saisir des nuances, comme d’admirer au microscope l’agencement extraordinaire de cellules végétales. Tout y est. Des couleurs denses, intenses. Des motifs nets, doux, tranchants. Des transparences. Des opaques d’aquarelle. Textures saillantes ou rondes. Délicatesse de denteline, force cristalline, fluidité aquatique. Suave du flocon de laine. Intensité perçante du flocon de neige effrangé de mille éclats. Danse des mouvements, symétries parfaites, explosions de formes…. « J'aime prendre le temps d'une belle rencontre, comme je lirais un bon bouquin qui me captiverait et m'enrichirait ». Nul ne sait à l’avance la longueur de cette lecture, aussi captivante soit-elle. Je la sens comme celles de ces livres dont on en veut à l’auteur de terminer son propos. J’aimerais que point ça ne s’arrête. Pourtant tout bon roman a sa fin… Pourtant je veux garder ma liberté, garder la tienne. Ce n’est pas là ce qui me retienne. (...)

Sarita 20/11 – 04/12/20

#histoire

Je me souviendrai toujours.

Je me souviendrai toujours, de cette nuit du 13 avril.  Le maître nous avait donné un devoir. Je m'étais glissée en douce dans la classe. J'étais vers mon bureau. J'ai entendu un bruit. Ça a frappé. Je suis restée tétanisée. Je sentais sa présence. Il a regardé par dessus la vitre du couloir. Il m'a vue. Il a pointé une arme et il a tiré. Je me suis écroulée au sol puis il a tiré encore. Je sentais le papier entre mes doigts. Un deuxième est arrivé. Ils sont montés à l'étage. J'ai entendu du bruit, j'ai entendu des cris, j'ai entendu des pleurs, j'ai entendu un coup de feu et puis plus rien. Ils sont redescendus. Ils ont regardé par dessus la vitre du couloir. J'étais figée au sol, ils sont partis. Je suis restée ainsi une heure. Puis je me suis assise. Je regardais les questions du maître sur le tableau. J'ai entendu des voix. Des voix de policiers. Ils sont passés dans le couloir. Pour eux je n'existais pas. Ils sont redescendus. Ils m'ont vue. Ils m'ont emmenée dans la cour. Ils m'ont demandé. J'ai dit que j'avais tout vu, tout entendu. Derrière moi il y avait un corps. C'était le corps du maître. Je me souviendrai toujours. Sarita, 09/11/20 

#histoire

Solitude

Solitude qui me nourrit, solitude qui me désespère.

Volupté de me sentir portée par l’instant, seule et si riche de moi-même et de ce qui se présente. Gratitude.

Douleur frappante, lancinante, poignardée en mon cœur, sentiments d’impasse, de vide, de cri. Désespérance.

Part d’ombre et de lumière, flamme soumise aux courants d’airs de mon esprit.

Qu’il est bon quand je calme ce vent et qu’enfin s’installe la lumière. Force radieuse. La fleur de vie s’ouvre paisiblement rayonnant de sa douce énergie. Force vitale. L’arbre de la sagesse connecte les cieux à la terre, ancré, planté, posé. Force tranquille. Irradiant de sa propre lumière le cristal de mon cœur se suffit. Force minérale. La note de la vie scintille à mon oreille. Force silencieuse.

Je prends le pouvoir sur moi même, ou plutôt j’abandonne ce pouvoir pour me laisser porter par le souffle. Force simple.

Mais pourquoi vous ? Tumultes enragés me brinquebalant comme un fétu aux milles vents. Sombres, glaciales, silencieuses et dures abîmes me figeant tel un stalactite de glace prêt à se rompre en une chute vertigineuse et fatale.

Le calme durable existe-t-il ? Appel à la lumière, à la goutte d’épanouissement, à l’arbre dissipé par les sombres nuages de la tempête, à l’éclat de silice imputrescible. Tout est là. Le souffle de vie n’est que voilé.

10/20 Sarita

#poésie

Descente d'égo – montée d’énergie, beauté.

Ce soir je mesure combien la claque donnée à mon égo il y a quelques jours, la remise en question par des critiques extérieures m'ont été profitables, constructives.

Claque douloureuse qui fait descendre l'égo de son trône tabouret, me retrouver à terre, moral en berne, six pieds sous terre...

Ah, égo, que de susceptibilité du haut de ton pontificat! Des efforts pour se relever, des fruits à en récolter, dont le germe croissant me montre déjà le ridicule de ton plastron.

Oui, me voici en route, sans me croire reine des reine, bien près du sol, mais nourrie de l'espérance d'apercevoir les premières marches d'une échelle, non plus qui mène au trône, statique, mais vers un pays plus riche, plus vivant!

Car l'échelle du progrès est sans fin. Elle s’occulte momentanément quand elle se perd dans les nuages de l'égo assis en un piédestal rassurant, érigé en un noble protecteur de pacotille.

Qu’il est bon de se sentir nourrie si près du sol plutôt qu’à se croire assise confortablement sur un socle de sciure, que le moindre courant d’air met en péril, en panique.

Le germe de la créativité n’a nul besoin de couronne sur laquelle arrêter ses branches, il ne demande qu’a tendre vers la lumière, à déployer ses pousses toujours plus haut, à son rythme propre, sans ligne d’arrivée aucune, ni prédéterminée, ni normée, limitée et limitante.

Nourrir le germe plutôt que de le statufier à son dernier bourgeon.

Le chef intérieur n'est plus à admirer, c'est cette petite pousse si prometteuse d'un chemin de liberté, qui n'attend l'aval d'aucun maître qu'il faut choyer.

Sarita, 13/10/20

#poésie

Descends A Joye

“Descends, tu descends dans les profondeurs de ton corps dans les antres de ton âme dans les pores de tes cellules. Tu rejoins l'infiniment petit de ton être. Tu te fonds dans le mouvement de la vie. Tu exploses du centre de ce centre vers l'infini extérieur intérieur. Ton incarnation prend sens, se meut sur les flots et les soubresauts des sons, décuplés sur les contreforts ouverts de tes espaces cellulaires, offerts. Chaque note te transporte au fin fond de toi même comme dans l'infinitude du monde. Tu es là. Ton cœur s'envole offert aux vents. Tes cheveux écument la vie comme milles gouttelettes éparses. Tu chevauches l'air de tes ardeurs en un tourbillon lancinant. Cavalcade de folie source de vie. Joie, Joye qui nous embarque ici maintenant. Sarita Fin août 2020 Bartherans corps – âme – cellules – être – vie – sons – offerts – monde – vents cavalcade de folie source de vie

#poésie

Ici Ici pour quoi Ici pour qui Regards Oreilles Corps Les miens Les leurs Côtoiement Échanges? Tensions? Là, pour quoi Là, pour qui Quoi? Les mots Les sons Seront-ils reflets de mes tensions de leurs tensions? Ici. Là entre les sons. Silences Silences Comme un appel Mon âme, vol, s'envole. Leurs âmes Nos âmes Quelles âmes? Quels mots? Au delà de l'expressible Ce temps Le nôtre Le leur Ce temps qui n'appartient plus qu'à lui-même Sort de notre matière Et de notre portée De nos mots

Sarita, automne 2020

#poésie

Poema para ti En este momento en el que estoy sola, pienso en ti.

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Pour Flo, Aya

Je cours par les bois Je marche dans les herbes Je respire dans le vent Je rejoins les étoiles, fécondes Je retourne à la terre, fécondée Je ne suis rien Je suis tout

Sarita, printemps 2020

#poésie