Sur la butte crayeuse, sur la butte rêveuse.
Tel l’oiseau sur la butte enneigée avant que de prendre mon envol, à plein poumon je respire l’instant présent.
En ces paysages somptueux parés de leurs habits de soie, les prairies de la vallée avalent en une bouchée les sons et les aspérités.
Altérité
Altérité je te cherche. Altérité je te crains.
Tu es celle qui me nourrit. Tu es celle qui me blesse.
Comment grandir sans toi ? Comment vivre avec toi ?
Sous les étoiles
A Loïc, à Stélio, aux filles, aux garçons, … enfants des étoiles.
Chaque nuit elles sont là, que les nuages les cachent, que nos toits les gâchent. Dans le sommeil de nos songes elles nous retrouvent. Au ciel étoilé le berger sait remercier. Plus vielles que nous, plus vielles que vous, nous serions leurs enfants. Tels Thorgal, Stélio, fils des étoiles, chaque cellule ici leurs devrait sa vie !
Quand en ton cœur tu veux célébrer, pense à nous !
Mon capitaine.
Je t’ai perdu mon capitaine. Toi qui m’as ouvert les portes d’un pays merveilleux. Tu m’as guidé dans ce monde insoupçonné de découvertes en découvertes. Que de voyages ensemble dans ces contrées. Se laisser porter, se laisser griser, prendre les rennes tour à tour pour de longues chevauchées. Visiter moult lieux contre vents et marées. Rire, parler, s’offrir, offrir. Danser, encore et encore, nus. Donner nos corps et nos ébats à dame nature. Explorer encore et encore, nus, en douceur, avec fureur, toujours d’un même élan. Tu m’as passé la main progressivement pour mon plus grand service. Me voici seule, j’ai pris la tête du convoi, je guide mes pas de danses qui résonnent encore de nos corps enlacés. Je te dédie mes envolées sauvages au pays des plaisirs. Merci mon capitaine, et beaux voyages d’amours.
Exercer son âme
Exercer son âme, cette nouvelle saison. Exercer son âme, à la liberté. Liberté de soi, liberté de l’autre. Connaissance de soi, connaissance de l’autre.
Les pas, de Paul Valéry
Les pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés.
Personne pure, ombre divine, Qu’ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !… tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus !
Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l’apaiser, A l’habitant de mes pensées La nourriture d’un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d’être et de n’être pas, Car j’ai vécu de vous attendre, Et mon cœur n’était que vos pas.
Merci Joklaire pour cette découverte.
Les saisons des simples
Qu’il est bon de fouler le sol printanier, vos pousses qui pointent à peine, vos rosettes prêtes. Déjà déguster le vert qui est offert. Tussilage en bouton prépare ses pas d’âne. Qu’il est bon de poser son regard sur l’envol printanier, vos bourgeons gonflés, gorgés de suc et de sève, prêts à éclater. Précieusement vous recueillir, délicatement vous recouvrir de la glycérine et de l’alcool de vos cousines. Et toi ô arbre de lumière qui nous offre ta sève montant vers ta cime légère.
Faire l’amour.
Faire l’amour des corps, l’amour à la terre, l’amour à la danse, l’amour à son corps, l’amour à l’instant, amour dans le vent. Faire l’amour à la rencontre. Enfin faire l’amour aux mots. Faire l’amour. Parfois avec maladresse, mais toujours avec son cœur. Toujours en présence. Sentir, caresser, respirer, regarder. Transporter, se laisser transporter. Accueillir, vibrer. L’amour à la joie, l’amour à la tristesse. Amour, à n’en pas user ce mot, à le réserver pour ce qu’il est. Gratitude.
Sarita 20/12/20
De l’hiver naissent des promesses.
Hiver temps de dormance. Hiver qui révèle les failles, les roches, les beautés des sous-bois, le vol des pics, la clarté du lac. Reflets du revers en face de la vallée, cimes inversées, V de l’oiseau sur l’onde qui garde son mystère. Grèbe ? Colvert ? Sarcelle ? Nette rousse? Fuligule ? Harle ? Foulque ? Vos noms me font rêver, ce V de trop loin observé… Temps d’introspection, de découvertes.