Shinra

TravailSalarié

4h47

c’est une belle heure pour partager quelques mots non ?

Comment allez-vous ? Bien, j’espère !?

Nous voilà déjà en Juillet, les choses ont évolué depuis le dernier message. Il a bien fallu trouver quelque-chose pour rentrer des € , des unités monétaires non-libre (unl) vu que la #monnaielibre n’est pas encore hyper répandue à l’usage dans le coin… et que la banque ne semble toujours pas enclin à en accepter ^^ .

Fin du mois de février, j’ai commencé une formation de tôlier spécialiste « poids lourds » au sein du groupe Faurie , et dans un garage Renault Trucks à Saint-Georges.

Bon j’imagine que ça ne vous dit rien grand-chose ×

En gros, j’apprends la carrosserie et le lieu d’apprentissage est à 40km de la maison.

D’un côté, c’est pas mal, j’ai trouvé une formation payée et vu mon âge, c’est directement le smic (et non une fraction de celui-ci). De l’autre côté, et bien… je mets en valeur du capital.

En fait j’ai remarqué que ce taf est vraiment un mélange de choses assez hétérogènes, ou plus exactement, que mon projet de vie, dans lequel ce nouveau taf arrive, donne un ensemble assez hétérogène : je vise la sobriété énergétique MAIS je fais 80km par jour pour le travail . Je vise la moindre dépendance aux réseaux MAIS ce boulot est majoritairement tributaire des énergies fossiles et de l’électricité. Je vise un usage le plus répandu possible des #lowtech MAIS j’ai du matos « pointu ». Je vise le temps partiel salarié MAIS la formation de 14 mois se passe à temps plein.

Bref ce mélange des genres m’oblige parfois à me poser et me concentrer.

Par contre il y a deux constatations in-dé-nia-bles qui ont été faites

1° comme je mets du capital en valeur, ça semble être considéré comme un véritable travail ET à terme, dès l’embauche, le salaire sera plus important que celui que je percevais dans le médico-social au bout de 8 ans d’ancienneté. C’est moche, mais c’est comme ça -₋-

2° si il est plus difficile physiquement, il est beaucoup plus reposant psychiquement : quand l’heure de la débauche (oui, j’apprécie beaucoup ce sens là à ce mot ^^ ) arrive, je laisse absolument tout en plan sans me tracasser de savoir si la nuit va bien se passer et me demander ce que je vais bien devoir faire demain pour que ce soit mieux pour elle. Nan, la pièce travaillée s’en fiche complètement. Ça, pour le moment, ça n’a pas de prix.

Alors pour le moment, comme l’a dit une connaissance, je fais un peu le maître zen : le quotidien est vécu comme une expérience et un chemin à accomplir au mieux avec toutes ses imperfections, tentant de trouver du bagage utile à tout événement qui surgit.

Reste à savoir combien de temps mon sale caractère va résister à la chose ^^ .

Ha et il y a une autre chose de bien à cette aventure : je sais qu’elle a un terme prédéfini, 14 mois, pas plus. En juin 2023, c’est la quille et peut-être un certificat de qualification professionnelle dans la poche avec du bagage technique qui devrait partiellement pouvoir être réutilisable dans le projet d’ #autonomie

#travailsalarié

Que faisons-nous ?

Fin 2019, arrivée de la « covid 19 ». Début 2020, vivant en France, on entend tout et son contraire, masque, pas masque, danger, bof oui mais non, si si beaucoup, « quoi qu’il en coûte » est prononcé, répit pour la nature, privation de liberté de mouvement via confinements , un couvre-feu, des auto-attestations (alors la, chapeau, ils ont fait fort) .

Moins régulier au taf car syndrome anxio-dépressif qui s’accentue, puis temps partiel thérapeutique, et ensuite… la galère de boulot après rupture conventionnelle. Risque de perdre le toit au dessus la tête. Du taf? J’en retrouve dans le domaine où je me suis formé pendant plus de 10 ans, le médico-social… jusqu’au mois de septembre 2021, le 15 où , à cause des conditions de la politique sanitaire choisie et assumée par l’État Français, je me retrouve empêché d’être embauché par les employeurs pour lesquels je travaillais jusque là.

Les individus sont blâmés, non pas l’État, ni sa gestion calamiteuse des choses. Déjà , là, j’entends des « mais c’est à cause des gens comme vous si les choses ne reviennent pas « à la normale » » Il est plus facile d’individualiser l’attaque. Les vagues successives ? ce sont les non-vaccinés. Ce sont eux les mauvais, et quasi tous des antivaxs ces salauds. Ils ne pensent qu’à eux, ils ne jouent pas « le jeu » , ils n’en font qu’à leur tête. Ils nous empêchent de consommer en rond.

De quoi ont-ils peur ces gens réticents aux vaccins ? Bah, ils ne risquent rien quand même. Allez, fais toi piquer, tu pourras bosser, gagner ta croûte. Tu faisais partie des gens « de première ligne » , c’est cool, ton taf est utile mais on ne va pas t’aider pour autant. À la limite, certaines auront des sacs poubelles pour se protéger. Les actionnaires eux peuvent se gaver à s’en faire éclater.

Mais juré, la vaccination ne sera pas obligatoire, parole de président… sauf pour …les soignantes, les accompagnatrices en structures médicales, sociales et médico-sociales… mais par les flics et les militaires.

Pas de piquouze, pas de pass… pas de resto, de cinéma, de … mais vous pensiez quoi ? Que j’y allais déjà toutes les semaines, avec une famille de 5 ? Idem pour le resto ? Bienvenue dans le monde que connaissent les pauvres et moins fortunés depuis des décennies. Par contre là où je suis vraiment privé, c’est la médiathèque, ça, c’est dur : interdit d’aller flâner dans les rayons entre les bouquins et autres médias, obligé de commander à l’avance et de retirer le paquet « à part » comme… bah… pas comme les autres quoi.

L'État fRançais vient de me faire perdre 10 années de formation continue. Les employeurs ne peuvent pas m'embaucher à cause de mon statut vaccinal !!!

Donc je perds 10 années de formation continue, je suis interdit de la culture la plus accessible, je ne peux même pas officiellement aller fêter mon anniversaire de 20 ans de mariage dans un lieu où prendre un repas sympa, je perds la possibilité de me faire embaucher pour faire ce en quoi je suis bon, on souhaite ma mort parce que je n’accepte pas ce seul acte technique, je vais devoir aller voir l’ophtalmo en 2022 et je ne sais même pas si on va accepter que je rentre à l’hôpital, et aujourd’hui je vois qu’on émet l’idée de punir à minima d’amende. Les 90 % versus les 10 autres ? C’est ça notre monde ? Sérieux ?

Alors là… C’est fait… je recraque… suis en pleurs

La fatigue est là, ça fait 2 ans que d’autres et moi on en prend plein la tronche.

Et vous semblez être un bon paquet à ne pas être en désaccord avec ce que vit la minorité. Et des minorités, pourtant, il y en a plein, partout, de tous genres et styles.

Qui ne s'oppose, consent !

Au moment où c’est vous qui serez concernés, attaqués et blâmés, peut-être que ce jour là , on luttera ensemble, et mieux que maintenant. Mais, braves gens, d’ici à ce que vous soyez concernés…certain·es auront abandonné tout espoir.

Ha oui et choisissez bien votre prochain maître, au cas où il serait un meilleur maître que les précédents. C’est que c’est important un maître.

Peuh

Quand je me serai calmé, venez me faire coucou, on partagera un bon feu, une boisson et on discutera.

En attendant, je sens les larmes monter, il était temps, les précédentes avaient séché.

#politique #sanitaire #travailsalarié

Les débuts en tant qu’aide à domicile.

Ça y est, j’ai déjà tenu 15 jours \o/. Ayant été embauché comme aide à domicile à temps partiel (61,75h par mois) en tant qu’agent.

Alors, qu’est-ce que ça peut être ou faire un·e aide à domicile ? Dans mon cas, ça a été de la toilette matinale dans un lit médicalisé, jusqu’à… devoir attraper le coq pour l’isoler dans un clapier. Mais ça passe aussi et surtout par faire le ménage, laver et sécher le linge, entretenir le feu et rentrer le bois, faire à manger… Bon, par contre, attendez-vous à être appelé·e “femme de ménage”, “aide ménagère” et non aide-à-domicile.

Les personnes accompagnées ont de 50 à pas loin de 100 ans, peu dépendantes dans la grosse majorité des gestes quotidiens mais ne sachant pas réaliser certaines tâches.

Les accompagnements durent au maximum 2h mais peuvent se répéter plusieurs fois sur la semaine, et sont catégorisés soit « ménage » soit « actes essentiels ». Cette seconde catégorie tourne surtout autour des toilettes et des préparations repas.

Ce que je découvre, c’est que ces accompagnements, au mieux se suivent avec 15 minutes pour réaliser le trajet jusqu’au suivant (que tu sois à 5 ou 20 minutes du lieu) mais que parfois tu as de sacrés trous entre deux… et qu’il t’arrive d’être trop éloigné de la maison pour qu’il soit intéressant d’y revenir car tu mettrais trop de temps ou tu ferais trop de kilomètres. La pire journée a été une sortie de chez moi pour aller bosser de 10h à 19h… mais avec seulement 4h30 d’intervention et pas de possibilité de revenir au domicile sans faire exploser le nombre de kilomètres de la journée.

D’ailleurs ces kilomètres me sont encore un peu obscurs, non dans leur définition vous l’imaginez bien ^^, mais leur comptabilisation : d’après la convention, tout kilomètre fait entre deux interventions est pris en charge. D’après la personne vue lors de l’entretien, les kilomètres faits à l’embauche et la débauche sont pour ma pomme. Et suivant la personne du cse que j’ai eu la chance d’entendre au téléphone, devraient être pris les kilomètres aller et retour pour les actes essentiels et ceux entre les accompagnements. Mouais, va falloir être vigilant sur le remboursement de ces kilomètres et bien comptabiliser ceux qui ont été fait (tiens, ça me rappelle qu’il faut que je retranscrive dans le petit-carnet-qui-va-bien, les différentes distances parcourues).

Petites réflexions rapides : 1° dans la campagne où je bosse, l’aide à domicile est un service qui est possible grâce au pétrole, je n’ai que très peu de chose à moins de 20 km de la maison et rien en dessous de 10 km actuellement. 2° on est catalogué comme « essentiels » de par nos actes, mais force est de constater que le salaire n’est clairement pas l’attrait de la profession 3° un peu l’impression d’avoir été lâché comme ça dans le grand bain, mais je reviendrai là-dessus. Rien de dramatique, juste un ressenti 4° je suis qualifié d’agent … mais il me semble que ce qui m’est demandé dépasse ce statut.. 5° pas de chef au quotidien sur le dos et ça, ça fait un bien fou..

allez, prenez soin de vous

si vous le voulez vous pouvez me retrouver sur Mastodon ou Diaspora* . Au plaisir de vous y lire

#travailsalarié #aideàdomicile

C'est bel et bien la fin… celle d'un travail

oui, rien de grave en soi ^^ , aujourd'hui vendredi 13 novembre 2020, je vais rendre les clés à mon futur ex-employeur.

Ça y est, c'est véritablement fini. 8 ans d'accompagnement qui se terminent, et d'une drôle de manière car j'ai déjà été prévenu que seul l'accueil où se trouve la secrétaire me serait accessible, car une suspicion de sars-cov2 existe. Pas possible donc de dire au revoir définitivement aux résidents ni aux collègues. Décidément la charge symbolique est forte: rendre les clés ET ne pas pouvoir clore de belle manière tout le travail engagé.

Dommage :–(

Maintenant il reste à construire la suite.

Des pistes se présentent, et non des moins agréables avec la participation dans une association sur le nord du département (#Cantal) qui est orientée résilience qui s'appelle Rapaton https://rapaton.org/ et une autre qui va seulement voir le jour qui a pour orientation l'hébergement numérique (je raccourcis beaucoup) et il y a encore d'autres choses qui m'ont été présentées comme faire du remplacement dans les villages/villes aux alentours, contacter une association sur Murat qui accompagne des enfants autistes, etc…

Par contre il y a une chose à laquelle je voudrais vraiment échapper, c'est la course folle à la reconnaissance des actions UNIQUEMENT par le biais du travail “salarié” , car je ne compte plus les petites attentions sympas mais très orientées du genre «et tu as déjà autre chose de prévu?»

Non, 'fin oui, une chose, l'envie de vivre. Le reste ne sera pas facile mais on fera avec mince, on ne meurt qu'une fois

C'est un boulot qui se termine, ce n'est pas la fin de mon monde

Prenez soin de vous

#rapaton #TravailSalarié