from AUGUSTUS
Bonjour...!
Mes textes naïfs arrivent bientôt !
Je vous aime tous. <3<3<3
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from AUGUSTUS
Bonjour...!
Mes textes naïfs arrivent bientôt !
Je vous aime tous. <3<3<3
from Nico roseau
Lorsqu'on achète un livre que l'on désire, on le lit et il peut rester dans notre bibliothèque pendant des mois voire des années avant d'être réouvert, vendu ou donné. II peut être prêté à des connaissances mais on garde rarement la trace et on oublie souvent le prêt.
Les boîtes à livres existent mais elles contiennent rarement des ouvrages récents ou des livres que j'ai envie de lire à première vue.
from Nasra's games
L'audio sous Linux ! Tout un programme ! Beaucoup de personnes laissent ou ont laissé parfois tomber Linux à cause de cela... Sous Windows vous avez pléthore d'applications audio, un support du matériel par les constructeurs quasi automatique... Bref, votre casque audio bluetooth en 7.1 fonctionne bien avec le “7.1” activé grâce à l'application du constructeur ! Sous Linux, bah c'est plus compliqué...
En premier, le support matériel sur Linux est plus compliqué. Les constructeurs ne développent pas par défaut des pilotes pour Linux. La plupart sont propriétaires et le développement de pilotes sous Linux, bien que n'étant pas plus complexe à réaliser, est moins connu. Pour faire simple, vous avez des normes (universelles et supportées dans le noyau de Linux), comme l'USB Audio, et il faut que votre matériel le supporte pour dialoguer au mieux avec l'OS. Si on est sur des protocoles constructeurs spécifiques, le support ne se fera qu'avec le développement de solutions par le constructeur.
Pour continuer dans mon exemple, si votre matériel est bien certifié USB Audio, vous n'aurez aucun soucis. Et s'il envoie des données reconnues par le protocole mais non visibles par l'OS, il sera possible de les récupérer pour supporter ces fonctionnalités et de les utiliser dans un logiciel pour les exploiter.
Ceci étant dit, citons des exemples de marques de constructeurs parfaitement reconnus sous Linux (ou étant suffisamment suivis pour avoir des mises à jours sur leur support) : Arturia, Behringer, Presonus, Focusrite, Korg, M-Audio... Il y a de quoi faire, non ?
Toute une histoire ! Sous Windows vous avez DirectAudio ou ASIO pour gérer le son. Sous Linux, il y a différentes évolutions, OSS, ALSA, Jack, Pulseaudio, Pipewire... Je passe ici sur les spécifications techniques de chaque serveur audio ni sur les pour ou contre de chacune des solutions. Évoquons par contre ceci : du temps d'ALSA, Jack est né pour l'audio en temps réel (avec des latences plus faibles que sous windows ou mac par exemple). Pulseaudio a remplacé ALSA mais a laissé Jack tranquille et Pipewire remplace Pulseaudio et Jack...
Aujourd'hui, vous avez encore des distributions sous Pulseaudio et d'autres qui ont migré sous Pipewire par défaut. Si dans le temps la migration ALSA->Pulseaudio s'est parfois accompagnée de difficultés (et incompatibilités d'applications), c'est moins le cas pour la migration Pulseaudio->Pipewire (il y en a, mais beaucoup moins bloquantes qu'auparavant).
Si vous avez une interface audio avec plusieurs entrées comme moi, vous aurez besoin d'une interface pour les piloter (voir leurs niveaux sonore, vérifier si les enregistrements sont ok...). Bon, on peut cela pendant l'enregistrement, avec Ardour ou Audacity par exemple, mais il est vrai que c'est pas mal de le faire au niveau de son OS.
Pour ça, je vous ai trouvé trois solutions, dont une en développement récent et actif (donc à tester, faire remonter les bugs, ils cherchent des personnes pour les aider à développer l'application).
Je commence par Pulsemeeter, logiciel qui ressemble à Voicemeeter sous Windows et avec les mêmes caractéristiques. Et comme son nom l'indique, il est développé pour Pulseaudio !
Le remplaçant de Pulsemeeter, pour Pipewire ! Sonusmix est en développement actif et recherche donc des développeurs, testeurs... n'hésitez pas !
COPPWR affiche et fournit un contrôle sur de nombreux aspects de Pipewire aussi directement que possible de manière organisée et visuelle. Il peut aider à déboguer et à diagnostiquer une configuration de pipewire ou à développer des logiciels qui interagissent avec Pipewire.
#audio #linux #pipewire #pulseaudio #jack
from Nasra's games
Je reprend ici une documentation que j'avais déjà faite en septembre 2024.
Dans les années 2010, les bootkits (pour “boot rootkit”) sont des menaces informatiques dangereuses. Ce sont des logiciels malveillants capables de corrompre le démarrage du système d’exploitation, de se charger très tôt (avant l'OS) et avoir des privilèges d’exécution très bas. Ils peuvent donc prendre la main sur un système informatique bien avant les antivirus pour contrôler entièrement le système. Ainsi, les attaquants gagnent en persistance sur l’appareil.
Pour se protéger des bootkits, l’UEFI apporte entre autre le mécanisme de SecureBoot (démarrage sécurisé). SecureBoot est un mécanisme de vérification pour garantir que le code lancé par le firmware est fiable avec des clés de chiffrement.
SecureBoot ne permet donc pas de lancer les pilotes tiers non singés ! Tiens ! Sans désactiver SecureBoot (ce qui poserait des soucis de sécurité)... il est possible d'utiliser des pilotes propriétaires sur Linux, en recréant des clés MOK de sécurité ! Si vous possédez du matériel Razer c'est indiqué dans leur documentation.
Vérifier si SecureBoot est présent :
mokutil --sb-state
Recréer les clé SecureBoot :
sudo update-secureboot-policy --enroll-key
(si cela ne fonctionne pas faire :
sudo update-secureboot-policy --new-key
)
Entrer un mot de passe temporaire
Redémarrer le PC
Au démarrage, il vous propose cet écran,
choisissez le second choix Enroll MOK
.
Entrer le mot de passe temporaire, le PC va redémarrer...
#Nvidia #Mint #SecureBoot #Razer #Linux
from Nasra's games
Je vous en ai parlé précédemment, mais je n'appréciais pas trop la “hype” autour de Wayland en 2022/2023 ni le forçage de certaines distributions pour son adoption par les utilisateurs (en enlevant la possibilité de repasser sous X11 ou en la complexifiant...). Bref, heureusement, les choses évoluent, Wayland semble de plus en plus mature (pour un projet aussi ancien et crucial pour les environnements Linux, c'est bien !).
Principal soucis de Wayland c'est celui des applications graphiques professionnelles. GIMP, Inkscape, Scribus, Krita... sont des logiciels très complexes au développement parfois chaotique avec de petites équipes.
Les développeurs de GIMP ont pu, pour la sortie très attendue de la version 3.0 de leur logiciel, travailler avec les équipes derrière Wayland pour ajouter des protocoles manquants pour la prise en charge de tablettes et de dispositifs de pression (pour le dessin). Et c'est une chouette évolution de Wayland et de leurs équipes sur ce sujet ! Là où ils étaient assez obtus dans leur développement (ne voulant pas développer de nouveaux protocoles, renvoyant la faute sur les développeurs d'applications ou de compositeurs graphiques...).
Belle avancée que voici et nous attendons encore plus la version finale de GIMP 3.0 !
Le VRR c'est la possibilité d’adapter le rafraîchissement d'une à image à l'affichage. Une application, typiquement un jeu vidéo, va être rendu à 60 images / secondes, avec un écran ayant une vitesse de rafraîchissement de 144Hz cela va donner des potentiels déchirement d'image. Certains jeux ont des chutes de performances selon le rendu de certaines scènes, d'autres vont pouvoir adapter leur rendu en temps réel aux images par seconde souhaitées.
La fréquence de rafraîchissement variable (VRR) permet à une console de jeu ou à un PC de synchroniser l’envoi des images vidéo avec l’écran, ce dernier adaptant sa propre fréquence de rafraîchissement en temps réel pour correspondre à celle de la source. L’objectif est d’éviter le chevauchement d’image, afin d’offrir plus de fluidité et de supprimer les déchirements d’images.
C'est aussi une technologie qui permet de limiter la latence entre les commandes envoyées et leur résultat à l'écran.
Le VRR est supporté par Xorg depuis 2021 sur les cartes Intel, AMD et Nvidia (grâce à G-Sync).
Gamescope, un petit utilitaire de Valve très utile pour le jeu vidéo commence à prendre en charge le VRR pour un rendu agnostique (ne dépendant pas, dans le jeu et de la présence de la possibilité dans ses options) du VRR.
Ah Nvidia et ses pilotes propriétaires... toute une histoire avec Linux ! À tel point que certains responsables se sont souvent énervés contre la fermeture de l'entreprise aux technologies Linux.
Et bien, depuis quelques années, Nvidia semble avancer dans la bonne direction. déjà, le support d'un module open-source dans les pilotes Nvidia permet d'éviter les fameux écrans noirs habituels des utilisateurs avancés de Linux (quand on change pour un kernel trop récent ou patché à la main par exemple). Et depuis peu, lors de la dernière conférence de Nvidia, les développements autour de Wayland se sont accélérés. À tel point qu'ils recommandent maintenant des distributions avec Wayland et Vulkan par défaut pour les compositeurs.
Espérons qu'avec toutes ces avancées, Wayland puisse rattraper Xorg dans ses fonctionnalités.
#wayland #xorg #gimp #nvidia #valve #steamdeck #gamescope
from mollo
Alors que la guerre s’étend au Liban, les sociétés occidentales restent trop passives face au massacre des Palestiniens pour contraindre leurs dirigeants à sanctionner Israël. Comme si elles refusaient de voir leurs propres crimes dans le miroir de la colonisation que leur tend Israël.
Par Carine Fouteau (Médiapart), le 6 octobre 2024.
Un peuple est en train de mourir sous nos yeux, et nous détournons le regard. Un an après l’injustifiable attaque du Hamas contre des familles israéliennes, le Proche-Orient s’embrase dans des proportions jamais vues.
Le 7 octobre 2023, des crimes de guerre, sous la forme d’assassinats et d’enlèvements de civils, ont été commis par des hommes en armes désireux de montrer à Israël et au monde, de la manière la plus brutale qui soit, qu’ils étaient prêts à tout, y compris au sacrifice des Palestiniens et des Palestiniennes et à la conflagration régionale, pour désenclaver Gaza et détruire leur ennemi.
Le cycle infernal des représailles s’est aussitôt réenclenché, avec le soutien « inconditionnel » de nombre de pays occidentaux, dont la France, alors qu’il était écrit que l’usage de la force militaire ne pourrait s’avérer qu’indiscriminé et disproportionné. Au nom de la « légitime défense » d’Israël, plus de 40 000 Gazaoui·es ont péri sous les bombes, ce qui fait d’ores et déjà de cette guerre l’une des plus meurtrières du XXIe siècle.
Il faut prendre la mesure de la singularité de ce désastre : des vies sont fauchées, mais aussi une mémoire, une culture, un avenir, avec la destruction des écoles, des hôpitaux, des réseaux d’eau et d’électricité, de l’aide humanitaire, des musées, des champs et des commerces.
Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice a reconnu l’existence d’un « risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » aux habitant·es de Gaza et a ordonné à Israël de « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission […] de tout acte » de génocide.
Le 20 mai 2024, le procureur général de la Cour pénale internationale a annoncé avoir soumis une requête pour la délivrance d’un mandat d’arrêt international contre le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la défense, Yoav Gallant, pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
Le 12 juin 2024, la commission d’enquête spéciale de l’ONU, créée après la guerre de onze jours de mai 2021, a accusé Israël de « crimes contre l’humanité d’extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre ciblant les hommes et les garçons palestiniens, de transfert forcé, d’actes de torture et de traitements inhumains et cruels ».
Malgré le droit international, la mobilisation des pays du Sud et la contestation d’une partie de la jeunesse, la communauté internationale n’a rien fait pour stopper le massacre. Elle aurait pourtant pu. Si les États-Unis et les pays de l’Union européenne cessaient tous de livrer des armes, la guerre s’arrêterait. S’ils suspendaient les relations économiques et revoyaient leur approche diplomatique, également. S’ils reconnaissaient unanimement l’État de Palestine, ils montreraient leur volonté de trouver une solution équitable. Leurs appels au cessez-le-feu, qui permettrait de libérer les otages israéliens, sonnent creux. Il est faux de dire que ces puissances sont impuissantes. Elles ont les moyens, mais elles laissent faire.
Ses crimes restant impunis, Israël, en situation de supériorité militaire, a toute latitude pour poursuivre son œuvre funeste. La guerre s’étend dramatiquement au Liban, au nom de la lutte contre le Hezbollah. Après la banlieue sud, Beyrouth est visée au cœur. En deux semaines, des centaines de civils ont été tués et un million de personnes ont dû fuir leur foyer.
Les habitants du Proche-Orient « sont prisonniers de la dynamique de destruction régionale dans laquelle leurs dirigeants les ont entraînés », écrit, dans une tribune du Guardian traduite par Orient XXI, Omer Bartov, grand historien de la Shoah, qui, depuis le raid contre les déplacé·es de Rafah le 8 mai 2024, qualifie l’offensive israélienne de « crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’actions génocidaires systématiques ».
Responsable de son inaction, la communauté internationale se rend complice. Mais que dire des sociétés civiles occidentales ? Alors qu’un processus génocidaire est en cours, pourquoi détournent-elles le regard ? Qu’est-ce qui, dans leur (in)culture commune, les retient de se mobiliser massivement, notamment celles et ceux parmi elles qui ne sont pas descendant·es de populations colonisées ?
Évacuons d’abord ce qui est une évidence. Les autorités israéliennes empêchent de voir. En interdisant aux journalistes étrangers d’entrer à Gaza, elles ne permettent pas de documenter leurs crimes dans toute leur ampleur. Les seules images et récits qui nous parviennent sont transmis par des journalistes palestiniens eux-mêmes pris pour cible par Tsahal. En faisant de tout homme un combattant potentiel du Hamas ou du Hezbollah, la propagande israélienne invisibilise les pertes de civils et justifie que tout un peuple soit pris pour cible.
Israël peut ensuite compter sur le relais de ses alliés pour silencier les sociétés occidentales. La possibilité d’y exprimer son soutien aux Gazaoui·es est muselée. En France, notamment, dans une forme renouvelée de maccarthysme, la solidarité avec la Palestine est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable.
Enfin, mais surtout, un lourd travail d’introspection s’impose : les Occidentaux ne sont pas seulement empêchés de voir. Ils ne veulent pas voir. Pour comprendre cet aveuglement, il faut revenir aux fantômes du passé, au racisme intrinsèque de nos sociétés, lui-même fruit de l’histoire coloniale européenne jamais réparée.
Dans Au cœur des ténèbres, publié en 1899, l’écrivain britannique Joseph Conrad raconte le destin tragique d’une mission coloniale en Afrique centrale, remontant les eaux troubles d’un fleuve sinueux, en pleine nature hostile, à la recherche de l’un des siens, passé aux mains des indigènes, après avoir ouvert un comptoir de commerce de l’ivoire. Dans toute sa noirceur, la narration traduit la déshumanisation propre à l’expérience coloniale qui, au motif de « civiliser les sauvages », s’arroge le droit de disposer des corps et des terres, quand elle ne finit pas dans l’impératif de l’anéantissement. « Exterminez toutes ces brutes ! » : c’est dans les lignes de ce tumultueux récit que l’écrivain suédois Sven Lindqvist a puisé le titre de son livre paru en 1992, avant que le cinéaste haïtien Raoul Peck ne s’en empare à son tour pour l’un de ses films (2021) racontant l’histoire du point de vue des colonisé·es.
Fondée sur l’idée de supériorité raciale d’un groupe sur l’autre, la mécanique de la colonisation, enclenchée par les Européens jusqu’à sa consolidation au XIXe siècle, ne peut que conduire à la négation du peuple soumis au joug de l’occupant. Il n’est pas inutile de se souvenir qu’à la fin de la Reconquista, en 1492, les expulsions des juifs et des musulmans d’Espagne, coïncidant avec le départ des navires de Christophe Colomb vers l’Amérique, ont été précédées, outre les conversions forcées au catholicisme, de massacres pour s’approprier des terres et des ressources.
Il est aussi intéressant de rappeler, comme le fait Naomi Klein dans Le Double. Voyage dans le monde miroir (Actes Sud, 2024), qu’un mois après la Nuit de cristal en novembre 1938, une délégation de la Ligue australienne des Aborigènes a condamné, bien avant que les capitales occidentales ne se décident à partir au combat, la « persécution cruelle du peuple juif par le gouvernement nazi allemand ».
« Ces chefs indigènes, qui luttaient encore pour leurs propres droits fondamentaux, avaient clairement perçu la gravité de la menace », constate l’essayiste américaine. « Le caractère industriel des massacres perpétrés par les nazis était nouveau, et le cas juif est différent. Mais tous les cas sont différents – et certains éléments définitivement semblables », poursuit-elle. Dans son Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire le dit, en 1950, avec ses mots : les Européens ont « supporté [le nazisme] avant de le subir ».
Les démocraties européennes sont censées s’être libérées, institutionnellement tout du moins, des oripeaux du passé. L’égalité entre les êtres humains est inscrite au cœur de tous les textes fondamentaux qui les régissent. Mais le racisme, intrinsèquement lié à l’esclavagisme et au colonialisme, n’a pas disparu pour autant. Il suffit de lire Mediapart pour se rendre compte de l’ampleur du problème. Les tenants plus ou moins avoués de l’inégalité naturelle sont aux portes du pouvoir. Marine Le Pen (Rassemblement national) et Bruno Retailleau (Les Républicains) ont même déjà un pied dedans.
« La question qui structure la vie politique française est celle du racisme », estime la philosophe Nadia Yala Kisukidi, dans un entretien à Mediapart. « Des années d’idéologie islamophobe et de guerre internationale “contre le terrorisme” ont imprégné les esprits et rendu les discours antipalestiniens plus acceptables, justifiant, aux yeux de beaucoup, une guerre d’anéantissement à Gaza », insiste la socio-historienne Houda Asal dans un article de la revue Contretemps, publié le 16 septembre 2024.
La responsabilité historique des sociétés occidentales dans la colonisation, ajoutée à la perméabilité au racisme et aux discriminations, peut expliquer l’atonie, voire le consentement tacite à un conflit lui-même largement déterminé par une logique de domination.
Les formes prises par les colonialismes dans l’Histoire diffèrent, certes, d’une expérience à l’autre. Et plaquer le cas israélien sur les précédents européens ne permet ni de comprendre le présent, ni de préparer l’avenir, puisque la seule issue politique qui vaille est d’inventer un cadre permettant aux deux peuples de cohabiter.
Il n’en reste pas moins qu’Israël, dont la création a paradoxalement constitué une injustice envers les Palestiniens et les Palestiniennes pour en réparer une autre, née de l’horreur des camps nazis, est un État colonial dont la communauté internationale dénonce en vain la politique d’occupation et d’expropriation depuis 1967. À cette époque, on comptait moins d’une dizaine d’implantations illégales en Cisjordanie ; elles sont au nombre de 145 aujourd’hui, toutes contraires au droit international, comme l’étaient celles de Gaza démantelées en 2005.
L’accession au pouvoir de la droite nationaliste et de l’extrême droite messianique n’a fait qu’accélérer le processus. En adoptant, le 19 juillet 2018, une loi fondamentale définissant Israël comme le « foyer national du peuple juif », l’État a acté en son sein la discrimination des minorités arabe et druze et rompu avec la déclaration d’indépendance de 1948, selon laquelle le pays se devait d’assurer « une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ».
Les attaques du 7-Octobre sont apparues aux autorités comme la justification ultime du bien-fondé de leur politique séparatiste. Face à un ennemi qui, dans un terrifiant jeu de miroir, refuse d’admettre son droit à exister, Israël s’est retrouvé conforté dans son inquiétude existentielle d’être confronté à un nouvel Holocauste et, par conséquent, dans la nécessité de s’en prémunir quoi qu’il en coûte.
Les tréfonds suprémacistes du gouvernement de Benyamin Nétanyahou ont aussitôt ressurgi des ténèbres. Imposant, dans les 48 heures, un « siège complet » de Gaza, le ministre de la défense, Yoav Gallant, en a énoncé avec fureur les implications : « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé […]. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence. » Comment interpréter autrement ces propos que comme une variante de l’appel de Kurtz, personnage tragique du roman de Joseph Conrad, à « extermine[r] toutes ces brutes » ? Que dire des déclarations du ministre des finances, Bezalel Smotrich, estimant le 5 août 2024 qu’il pourrait « être justifié et moral » de « laisser mourir de faim » les habitant·es de Gaza ?
Alors qu’un peuple est rayé de la carte, l’absence de soulèvement massif doit interroger les sociétés occidentales et les conduire à un examen de conscience collectif pour enfin se départir de leur éthos de colons, ou tout du moins de descendants de colons. Leurs crimes passés, plutôt que de faciliter l’acceptation des crimes actuels, devraient les aider à y voir clair dans les mécanismes à l’œuvre pour espérer y mettre un terme.
Sans une reconnaissance approfondie de leurs méfaits, alors qu’elles s’imaginaient comme l’avant-garde éclairée du monde, sans une déconstruction des marqueurs racistes encore profondément ancrés et sans une volonté réelle de réparation des victimes, elles continueront d’être aveugles à la gravité de ce qui se trame sous leurs yeux et ne seront d’aucun secours aux Palestinien·nes et aux Israélien·nes en quête d’un terrain d’entente. Il est urgent de décoloniser nos esprits, notre culture, nos structures d’organisation pour faire face à l’irréparable.
À l’opposé de cette nécessaire remise en cause, la France opère un tragique retour en arrière. La manière dont l’exécutif, depuis quelques mois, a détruit méthodiquement quarante ans de processus décolonial en Nouvelle-Calédonie, fait ressurgir de vieux réflexes coloniaux.
Sur une terre où les habitant·es et les institutions ont su faire preuve d’intelligence collective et d’accommodements raisonnables, la gestion policière, brutale et binaire, sans passé ni futur, est vouée non seulement à l’échec, mais aussi au drame. Plutôt que d’apaiser et de « sécuriser », elle rouvre les plaies, ravive les tensions et tue.
Ce n’est ainsi pas un hasard si, dans leur dénonciation de l’action rétrograde des autorités françaises, les indépendantistes kanak ne manquent jamais d’affirmer leur solidarité avec le peuple palestinien, signe que les uns et les autres se reconnaissent dans leurs conditions d’existence et leurs destinées.
La récente nomination au ministère de l’intérieur de Bruno Retailleau laisse présager du pire, lui qui, il y a tout juste un an, vantait les « belles heures » de la colonisation et s’insurgeait contre la « repentance perpétuelle ». Qu’il faille s’en remettre au premier ministre Michel Barnier pour espérer l’amorce d’une « démarche constructive », selon l’expression du député indépendantiste Emmanuel Tjibaou, fils du leader historique du nationalisme kanak, a de quoi laisser dubitatif.
Contre ce rouleau compresseur réactionnaire, seule une détermination citoyenne à toute épreuve peut nous conduire à regarder le passé en face, condition sine qua non pour défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et éviter de nous couvrir définitivement de honte auprès des générations futures. Ne regardons pas ailleurs. Cessons de supporter le carnage. Nous sommes moralement responsables de ce qui se produit si nous ne nous y opposons pas. Le silence nous achèvera nous aussi.
Carine Fouteau
from mollo
Discrédité depuis des années, le discours austéritaire revient en force Michel Barnier a confirmé l’entrée de la France dans la logique austéritaire. Désormais, le cœur de toute politique économique semble être redevenu la baisse des déficits par la baisse des dépenses, malgré les leçons terribles du passé.
Par Romaric Godin, le 2 octobre 2024 à 12h54
Une des facettes les plus décourageantes de la pensée des économistes est l’éternel retour des mêmes erreurs et la capacité des économistes orthodoxes de ne rien apprendre. Quinze ans après le début de la récession européenne provoquée par l’injonction austéritaire, la France rejoue la même pièce, avec les mêmes arguments et, parfois, les mêmes acteurs.
La comédie prend toujours les mêmes allures. Un nouveau gouvernement arrive, souvent soutenu par les forces politiques qui ont contribué à la situation, et pousse des cris d’orfraie en feignant de découvrir une situation budgétaire dégradée. Dans le cas présent, cela a été l’annonce la semaine passée par le nouveau ministre délégué aux comptes publics, Laurent Saint-Martin, d’un déficit public de 6 % du PIB cette année.
Dès lors, et c’est la première marche vers l’austérité, une focalisation médiatique et politique se fait sur la question budgétaire. Le déficit devenant « hors de contrôle », les marchés devenant « inquiets » et une crise de la dette devenant « possible », tout se passe comme si le seul débat possible de politique économique était la réduction du déficit. Cette réduction est présentée comme urgente, incontournable et isolée de tout contexte macroéconomique. Il faut réduire le déficit, vite, et voilà tout.
Les « experts » parlent alors pour évaluer le rythme de la consolidation budgétaire, les « milliards à trouver » et les moyens de les trouver. Ici, un débat se met en place sur la méthode. Mais il est déjà trop tard, le vrai débat, celui sur le cadre économique de cette hausse du déficit et de l’inefficacité des politiques menées jusque-là que traduit précisément la hausse du déficit, est déjà refermé. Il ne reste que deux moyens : la hausse des impôts et la baisse des dépenses.
Et c’est le deuxième étage de la fusée de l’austérité. La hausse des impôts est très débattue, on s’interroge sur son impact sur la croissance, l’attractivité, l’investissement, l’emploi. On en conclut qu’il faut y aller doucement, de façon temporaire et symbolique. C’est une contribution « politiquement et moralement nécessaire », affirme dans un entretien à Challenges l’économiste Olivier Blanchard, dont on rappellera plus loin la responsabilité dans la crise grecque.
Bref, c’est une pincée de « justice fiscale » qui, en réalité, a pour fonction principale de s’offrir le droit de conserver l’essentiel des baisses d’impôts du passé et de faire porter l’essentiel de l’effort sur les dépenses. Renoncer temporairement à 8 des 50 milliards d’euros annuels de baisses d’impôts réalisées sur le premier quinquennat Macron tout en s’offrant un quitus « moral et politique », voilà qui n’est pas une si mauvaise affaire.
Car, du côté de la réduction de la dépense publique, ces belles précautions n’existent pas. L'effet sur la croissance est nié. Dans le projet de loi de finances, la croissance restera stable à 1,1 %, malgré les coupes de plus d'un point de PIB. Les coupes ne sont jamais précisées. De fait, expliquer que l’on financera moins la santé, l’éducation, les transports, la vieillesse, détruira sans doute la belle vertu dont les défenseurs de l’austérité aiment à se draper. Ce petit raccourci et l’absence générale de contexte permettent de voir dans la « baisse de la dépense publique » un levier moins douloureux, plus sain et plus efficace pour réduire le déficit.
Aussi les membres du nouveau gouvernement ont-ils prévenu que c’est là que se portera l’essentiel de l’effort. C’est ce que Michel Barnier a précisé lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale le 1er octobre : « Le premier remède de la dette, c’est la réduction des dépenses publiques. » Il est venu confirmer la déclaration de Laurent Saint-Martin le 25 septembre : « Nous redresserons les comptes en réduisant nos dépenses d’abord et prioritairement. » Le premier ministre en a d’ailleurs rajouté en appelant à plus d’efficacité et de productivité dans la sphère publique. Avec un résultat concret : la réduction de 40 milliards d'euros de la dépense publique sur 2025 annoncée dans la prochaine loi de finances.
C’est ainsi que l’on atterrit sur une logique parfaitement alignée sur celle qui a présidé aux décisions du printemps 2010 lorsque l’Europe entière a basculé dans la récession. À l’époque, tout avait été construit également pour rendre cette réduction de la dépense le plus bénigne possible. À l’époque, Olivier Blanchard était chef économiste du Fonds monétaire international (FMI) et il avait produit des prévisions sous-estimant ce qu’on appelle le « multiplicateur budgétaire », c’est-à-dire l’impact de la politique budgétaire sur la croissance.
Dans un entretien célèbre au quotidien italien La Repubblica, le président de la Banque centrale européenne (BCE) d’alors, Jean-Claude Trichet, assurait en juin 2010 que « tout ce qui permet d’augmenter la confiance des marchés, des entreprises et des investisseurs dans les finances publiques est bon pour la consolidation de la croissance et la création d’emploi ». Et d’ajouter : « Je crois fermement que dans les circonstances actuelles, des politiques destinées à inspirer la confiance vont soutenir et non réduire la reprise économique. »
Ce discours de « l’austérité expansive », c’est-à-dire de la croissance soutenue par la réduction des dépenses publiques, trouve son origine dans un article de 2009 de l’économiste italien Alberto Alesina qui avait comparé les effets de la consolidation budgétaire par la baisse des dépenses et par la hausse des impôts. Il avait alors prétendu que la première méthode protégeait la croissance.
Cette étude, traduite dans un ouvrage publié peu avant le décès de l’économiste en 2019, Austerity: when it works and when it doesn’t (Princeton, 2019, non traduit), est très contestée. Mais elle a été une bénédiction pour les tenants de l’austérité, qui l’ont utilisée pour prétendre que la réduction des dépenses était une mesure de bonne politique.
Dans les faits, « l’austérité expansive » a été un désastre. Les dépenses publiques ne sont pas parasitaires pour l’économie, elles viennent l’irriguer et renforcent les conditions dans lesquelles la valeur est produite. Lorsqu’on réalise des coupes, au lieu d’améliorer l’efficacité de l’action publique, on réduit les fondements mêmes de la vie économique : la santé, l’éducation, les infrastructures…
Les baisses de la dépense publique ont donc des impacts économiques : elles affaiblissent la demande, l’investissement et l’attractivité. « L’austérité est une idée dangereuse parce qu’elle ignore les externalités qu’elle génère », résumait dans un ouvrage important l’économiste britannique Mark Blyth (Austerity. History of a dangerous idea, Oxford University UP, 2013, non traduit), en 2013. Derrière les appels aux coupes, il y a cette ignorance.
Or, c’est cette même ignorance qui condamne les politiques d’austérité à l’échec économique et aux désastres pour la société. Sur le plan strictement économique, les discours sur la reprise de la croissance en Grèce ces dernières années manquent la réalité de l’état de ce pays : le PIB grec du deuxième trimestre 2024 était inférieur de 23 % à celui du même trimestre de 2007. Son niveau actuel le ramène à celui de 2001. Ce pays a donc perdu, en termes de PIB, près de vingt-trois ans.
Le cas grec est certes extrême, mais le cas actuel de l’Allemagne vient montrer les effets sur le long terme de l’austérité, y compris sur les économies qui semblent les plus solides. On rappellera aussi le cas italien qui, depuis des décennies, affiche un excédent primaire (hors charge de la dette) alors que son économie est stagnante depuis un quart de siècle. Les pays qui ont réellement récupéré de la crise de 2010-2015 sont ceux qui ont tourné le dos à l’austérité, comme l’Espagne et le Portugal.
Dans les années 2010, plusieurs études ont mis en lumière les effets sur le long terme de l’austérité, qui viennent contredire les beaux modèles d’Alberto Alesina. C’est ce que l’on appelle l’effet d’« hystérèse » qui a été mis en avant par Lawrence Summers et Antonio Fatas, deux économistes mainstream dans un article devenu célèbre de 2018.
Selon eux, on ne constate aucune reprise des gains de productivité sur le temps long après une réduction de la dépense publique. Dans ces conditions, soulignaient les deux auteurs, la « consolidation fiscale » est largement autodestructrice sur le plan budgétaire : elle ne permet pas de réduire réellement l’endettement et les déficits parce qu’elle affaiblit la croissance dans le temps.
Mais l’austérité a des conséquences plus larges. Les coupes budgétaires conduisent à une dégradation durable du cadre économique et du cadre de vie. L’austérité tue, on a tendance à l’oublier. Dans les pays touchés par ces politiques, les suicides se sont multipliés, tandis que les systèmes de santé se délitent et que les infrastructures se dégradent. Les quarante-trois décès de l’effondrement du pont Morandi à Gênes en 2018 sont là pour le rappeler.
Dans la deuxième moitié des années 2010, la plupart des économistes orthodoxes et des dirigeants politiques avaient juré qu’on ne les y reprendrait plus. Ils avaient, assuraient-ils, retenu la leçon et les effets de l’austérité. On nous avait même promis un nouveau pacte budgétaire européen prenant en compte les erreurs du passé et qui serait « plus souple ». Mais tout cela est oublié désormais. Voilà que la France doit à nouveau, sous la pression de ses élites économico-politiques, basculer, avec la même mécanique et les mêmes arguments, vers l’austérité.
Les économistes « de centre-gauche », ces « néokeynésiens » qui avaient mené les travaux sur l’effet d’hystérèse, viennent désormais réclamer des baisses de dépenses. C’est le cas du chroniqueur du Financial Times Martin Sandbu, une des figures de la critique de l’austérité de la fin des années 2010, qui appelle désormais, dans une chronique du 26 septembre, la France à couper les dépenses… et les impôts.
Il en est de même d’Olivier Blanchard, dont toute l’activité après son départ du FMI a été de faire oublier sa complicité dans le désastre grec et qui a été l’un de ceux qui ont développé cette idée d’hystérèse de l’austérité. Mais, désormais, il appelle, dans l’entretien à Challenges, à réduire tranquillement les dépenses de 90 milliards d’euros pour atteindre l’équilibre primaire du budget. Les colombes sont donc redevenues faucons et nous resservent sans vergogne la recette qu’elles ont jadis tant critiquée.
L’explication de ce revirement est simple. Les économistes orthodoxes sont moins des scientifiques que des baromètres de l’intérêt du capital. L’austérité est une politique antiredistributive qui favorise les grands groupes du secteur privé en fragilisant le secteur public et donne la priorité au capital financier par rapport à l’intérêt général. C’est aussi et surtout une politique de répression sociale qui cherche – et souvent réussit – à briser toute résistance dans la société face au capital. Très souvent, les politiques d’austérité induisent aussi des luttes politiques concrètes. Le cas grec vient rappeler combien l’austérité a pu écraser toute forme de résistance dans la société.
C’est pourquoi l’austérité répond à la situation actuelle, celle où il devient nécessaire de maintenir un taux de rendement du capital élevé avec une croissance de plus en plus faible. Pour maintenir cet écart, le monde du capital a besoin de politiques concrètes : le maintien de l’essentiel des soutiens au secteur privé (que la taxe exceptionnelle ne viendra pas remettre en cause mais au contraire sécuriser), la sécurisation des rendements du capital financier et, enfin, la marchandisation croissante de la société. Pour développer un tel programme, il faut en finir avec les résistances. L’austérité semble donc répondre à ces exigences. Aussi est-elle désormais à nouveau portée à l’ordre du jour par la classe politique, avec la validation des économistes.
Romaric Godin
from lebout2canap
Quoi de neuf depuis l’année dernière ? Le bug du cache a disparu, rendant caduques les étapes post‑installation destinées à le contourner. Par sérendipité j’ai enfin compris pourquoi la fenêtre de Pronote se réduit toute seule dès qu’on change de bureau, et j’ai maintenant une solution (imparfaite) valable dès aujourd’hui à ce problème. Du fait de ce dernier point, la procédure continue d’inclure par défaut la création d’un préfixe Wine dédié, ce qui implique malheureusement de passer par la ligne de commande.
S'assurer que Wine est installé et en version 9.15 minimum, par exemple via votre gestionnaire d'applications ou via la ligne de commande wine --version
. Dans le cas contraire, je vous renvoie à toute documentation adaptée à votre distribution Linux pour remédier à la situation.
Choisir un nom pour le répertoire qui contiendra la configuration alternative de Wine. Le répertoire par défaut se nomme /home/VotreNomUtilisateur/.wine. Pour la suite nous utiliserons /home/VotreNomUtilisateur/.winepronote2024. (N’oubliez pas de remplacer « VotreNomUtilisateur » par votre nom d’utilisateur.)
S'assurer que ce répertoire n'existe pas déjà, sinon le supprimer. S'il existe et que vous voulez le conserver, je vous laisse retourner à l'étape 2.
Télécharger la version Windows 64 bits de Pronote à l'adresse suivante : https://www.index-education.com/fr/telecharger-pronote.php.
Si ce n'est pas déjà le cas, ouvrir un terminal et taper les deux commandes suivantes l'une après l'autre.
export WINEPREFIX=/home/VotreNomUtilisateur/.winepronote2024
wine "/home/VotreNomUtilisateur/Téléchargements/Install_PRNclient_FR_2024.2.6_win64.exe"
(N’oubliez pas d’adapter le nom de l’exécutable suivant le nom exact de ce que vous avez téléchargé.)
Accepter les options par défaut.
(À ce stade, l’installation dans un préfixe Wine à part n’est pas indispensable. Il serait tout à fait possible de simplement télécharger la version par défaut en 64 bits, et de lancer l'installation d'un simple double-clic. Cependant cette démarche supplémentaire, quoique un peu lourde, offre la garantie que Pronote, un logiciel indispensable au quotidien professionnel de beaucoup de professeurs, continuera à fonctionner même si l'installation d'un autre logiciel Windows viendrait à tout casser dans le préfixe par défaut.)
Le symptôme est le suivant : on est en train d’utiliser Pronote, on change de bureau, on revient sur le bureau où se trouve Pronote… et sa fenêtre a disparu ! En fait elle s’est réduite automatiquement, mais comme cela se reproduit à chaque fois, cela devient vite (très) énervant.
Si nécessaire refaire les étapes 5 et 6 de la procédure d’installation décrite au‑dessus.
Dans le même terminal, exécuter winecfg
.
Aller dans l’onglet « Affichage », cocher « Émuler un bureau virtuel ».
Il faut bien comprendre que la « Taille du bureau » ne peut pas être changée en cours d’utilisation, donc à vous de voir si vous voulez Pronote en plein écran ou pas. Avec les valeurs par défaut (800×600) Pronote est à l’étroit. Personnellement j’ai opté pour 1366×768, et si j’avais choisi le plein écran cela aurait été 1920×1080 avec mon écran standard.
Cliquer sur OK.
Au premier lancement de Pronote, penser à le mettre en plein écran (comprendre tout l’espace du bureau virtuel de Wine), il s’en souviendra par la suite.
(Dans winecfg il semble possible de configurer l’onglet « Affichage » différemment pour chaque application, mais cela ne marche pas chez moi, d’où la nécessité de créer un préfixe Wine dédié, sauf à vouloir que les application Windows se retrouvent toutes enfermées dans ce bureau virtuel.)
(Une autre solution pour contourner ce comportement gênant de Pronote est d’activer le mode Wayland de Wine, mais celui‑ci n’est pas du tout au point pour le moment.)
Index Éducation nous avait déjà habitué à ce que le client Pronote de l’année n soit incompatible avec le serveur de l’année n+1. Maintenant, en cours d’année, du jour au lendemain sans crier gare, la mise à jour peut s’avérer obligatoire, sans quoi le serveur refuse la connexion.
Pour effectuer la mise à jour, il est important de se placer dans le préfixe Wine où vous avez installé Pronote. Pour cela, ré‑effectuer les étapes 4 à 8 de la procédure de base.
from Angèle Lewis
Chiennes
Elle courait Je l’ai vue courir J’ai vu le type en noir qui lui courait après Je l’ai vue se retourner pour voir le type en noir qui lui courait après J’ai vu l’angoisse agrandir ses yeux Et sa foulée
Vite Accélérer
Moi J’ai ralenti J’ai baissé la vitre J’ai ouvert la bouche à peine J'ai dit
Viens Monte
Elle a capté Regards croisés A ouvert la portière S’est jetée en travers A claqué la portière A dit Verrouille Accélère Il va casser ta vitre arrière
J’ai vu le type en noir ralentir Dans mon rétroviseur Le pas suivant Toujours plus lent Lâche ta chasse Lâche ta prise Lâche ta proie Lâche l’affaire
Lâche Tout court
J’ai repris la vitesse Pendant qu’elle reprend Lentement Sa respiration A tâtons Du bras de la voix elle a donné la direction loin loin loin Vers l’hôtel au fond
J’ai regardé la passagère Avec son fond de teint impeccable L'indécence de ses talons Ses cils interminables La royauté de sa poitrine Ses lèvres pulpe d’orange sanguine Sa jupe courte et légère Toute sa posture altière Là pour plaire
Ce qu’elle faisait sur le trottoir Avant la traque du type en noir
Pas de pute sur mon territoire
J’ai regardé la passagère Et même si moi je le suis pas Je crois qu’on est deux dans cette galère
Je crois qu’on fait la paire Quand on contrarie leurs affaires en plein air Pute si tu souris pas Pute si tu réponds pas Pute si tu dis non Quand on te reluque les tétons Pute quand tu prends la maille De ton travail
Pute
Aux yeux de la meute On est toutes des chiennes
Autant l’être ensemble
Qu’à la fin pour de vrai On se fasse place à toute heure Qu’on bitume nos présences Façon BTP en décolleté En gloss Doigt d’honneur dans la poche Talons plantés sur le pavé En guise de marteau-piqueur
Attends de voir Tôt ou tard On va se le faire ce putain de trottoir
from Angèle Lewis
Prière
J’aimerai silence ruisseau Dans ma colonne vertébrale montagne Petit chatouillis petit gargouilli Qui coule qui rebondit dans son lit Goutte à goutte Invisibles petits bruits
J’aimerais silence de brise Sur la plaine de mes épaules Caresse tout doux Le long du cou Glisse sur les omoplates Comme un petit bisou
J’aimerais silence entre mes seins Bouche bée À tâtons sur mes tétons Comme chat patasse* sur coussin
J’aimerais silence Du ventre Qui se la joue Kate Moss Au lieu de sourire bidoche Qui pense kilo comme gros mot Qui coince le bidou Dans l’impasse du dégoût
J’aimerais sur toute ma peau Silence chaud qui me masse Comme bouillotte Sur menstrues qui tabassent
Silence des poils soyeux Sous les aisselles et sur les cuisses Qui n’aiment rien tant Que faire mini montagnes-russes Avec le vent
J’aimerais silence Du flic qui sous-loue un endroit de mon crâne Mon hater intérieur Mon inquisiteur Qui paie toujours son loyer de remarques à l’heure
J’aimerais silence et joie Dans le beat de mon cœur
Et quand silence sera Dans toutes les vibrations de mes émotions Le cœur DJ mettra enfin du gros son
Préparez-vous pour la danse Je vous enverrai l’invitation
from Nasra's games
Je n'ai pas souvent l'occasion de toucher à un Linux Mint, mais j'ai dû aider une personne avec son PC portable. Petit contexte : cette personne passe de Win 11 à Linux Mint, son PC dispose d'un GPU Nvidia 1050.
On migre tout ce qu'on peut sur des services cloud (kDrive, Nextcloud...), on vérifie que les logiciels qu'il utilise sont possibles sur Linux.
On passe sur une nouvelle installation mais par sécurité, on change physiquement de disque NVMe. Il range son disque Windows 11 dans une boîte et il le remplace par un nouveau disque NVMe, acheté pour la migration, pour installer Linux Mint. Ça permet de garder les données et une roue de secours au cas où, et ça rassure !
Après avoir confectionné la clé USB d'installation de Linux Mint sous Windows (héhé). On éteint le PC, débranche la batterie, ouvre le PC, enlève la batterie, on remplace le disque par le neuf, on rebranche, revisse le tout et on allume !
On sélectionne la clé USB pour le démarrage, et on installe Linux Mint ! On connecte les services cloud (kDrive, Nextcloud...), on se connecte aux service de Firefox pour retrouver mots de passe et marque-pages...
Bref, tout fonctionne bien !
Deux choses ne fonctionnent pas dès la remise en route : La souris Razer et l'affichage de son second écran externe sur le port HDMI.
On se concentre sur la souris (pas cool au quotidien), on installe OpenRazer, on regarde comment ça fonctionne. On n'y arrive pas, mais on voit bien qu'il peut y avoir un soucis avec SecureBoot. Par soucis de “pouvoir retrouver Windows 11 un jour”, on ne le désactive pas et on passe notre chemin ! (même si on aurait dû creuser le truc...). Parce que, notamment pour la personne, ce n'est pas son soucis le plus bloquant pour son activité.
Là, on rentre dans le dur du sujet. Premier soucis, les pilotes Nvidia : ils sont installés mais ne semblent pas fonctionnels. Pire, on ne les retrouve pas dans les pilotes utilisés alors qu'ils sont bien installés dans la logithèque, qu'on a bien nvidia-settings d'installé...
Réinstallation des pilotes, redémarrage... rien n'y fait ! Quelque soit le pilote installé, on ne voit pas les settings complets dans nvidia-settings (un signe qu'il y a un soucis) et bien entendu, l'écran externe, branché en HDMI, ne fonctionne pas.
Je me rappelle de mes anciennes expériences avec les pilotes Nvidia, notamment sur ma GTX970, il fallait utiliser le nomodeset=1
dans les paramètres de démarrage du noyau...
sudo nano /etc/default/grub
Puis ajouter le paramètre nomodeset=1
à la fin de la ligne (avant les “) :
GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="quiet"
–> non, ce n'est pas ça... :(
Linux Mint 22 est livré avec la série 6.8 des noyaux Linux. Apparemment, un bug affecte le noyau 6.8 et les pilotes propriétaires Nvidia...
Ce bug cause des problèmes sur l'application d'affichage et peut-être également à d'autres endroits. C'est un problème d'Ubuntu en amont. Jusqu'à la publication d'un correctif, voici la solution de contournement.
Ajouter la ligne :
ACTION=="add", SUBSYSTEM=="module", KERNEL=="nvidia_drm", TEST=="/sys/devices/platform/simple-framebuffer.0/drm/card0", RUN+="/bin/rm /dev/dri/card0"
Au fichier suivant :
/lib/udev/rules.d/71-u-d-c-gpu-detection.rules
–> toujours pas :(
Dans les années 2010, les bootkits (pour “boot rootkit”) sont des menaces informatiques dangereuses. Ce sont des logiciels malveillants capables de corrompre le démarrage du système d’exploitation pour se charger très tôt et avoir des privilèges d’exécution très bas. Ils peuvent donc prendre la main sur un système informatique bien avant les antivirus pour contrôler entièrement le système. Ainsi, les attaquants gagnent en persistance sur l’appareil.
Pour se protéger des bootkits, l’UEFI apporte entre autre le mécanisme de SecureBoot (démarrage sécurisé). SecureBoot est un mécanisme de vérification pour garantir que le code lancé par le firmware est fiable avec des clés de chiffrement.
Et donc la solution ! SecureBoot qui ne permet pas de lancer les pilotes tiers non singés ! Tiens ! Sans désactiver SecureBoot (ce qui permet de repasser sous Win 11 si nécessaire)... il est possible d'utiliser des pilotes propriétaires sur Linux, en recréant les clés de sécurité ! C'est la même solution qu'on aurait dû essayer depuis le début ! Comme quoi, il fallait creuser le truc !
Vérifier si SecureBoot est présent :
mokutil --sb-state
Recréer les clé SecureBoot :
sudo update-secureboot-policy --enroll-key
(si cela ne fonctionne pas faire :
sudo update-secureboot-policy --new-key
)
Entrer un mot de passe temporaire
Redémarrer le PC
Au démarrage, il vous propose cet écran,
choisissez le second choix Enroll MOK
.
Entrer le mot de passe temporaire, le PC va redémarrer...
#Nvidia #Mint #SecureBoot #Razer #Linux
from lutangar
The transcription feature finally landed in Peertube 6.2, and this has been a long journey!
Subtitles are now automatically generated for your videos thanks to AI.
I'm writing this from my perspective. Important bits and pieces might be missing, but please correct me if I have altered any facts; consider the rest as my interpretations.
The development of this feature was initiated as a PeerTube plugin in 2021 by the 🇫🇷 apps.education team within the 🇫🇷 MENJ.
Once upon a time, I thought government organizations were only led by clueless technocrats. I was amazed to discover so many librists working there. I took that as the sign of the impending libre revolution toward global collaboration ✊
The apps portal offers access to free (libre) digital services and collaboration tools to all education employees for their everyday needs.
It's great to know that teachers now have alternatives to GAFAM services.
Among the proposed services are many 🇫🇷 PeerTube instances, and they were willing to make them accessible (a11y). In France, this is 🇫🇷 legally required for public services since 2005. Video content accessibility criteria are specified in point 4 on “multimedia content” of the 🇫🇷 RGAA, which is heavily inspired by the time-based-media criteria of the WCAG 2.1.
We wanted to achieve the following success criteria on “prerecorded” video content; back then, “live” content was considered out of reach:
Prerecorded Video-only Either an alternative for time-based media or an audio track is provided that presents equivalent information [...] Captions (Prerecorded) Captions are provided for all prerecorded audio content in synchronized media [...]
OpenAI Whisper wasn't yet a thing, but there were already many options available. Mozilla DeepSpeech and the CommonVoice initiative were very inspiring, but soon we realized the project was abandoned, and the French transcripts quality was disappointing. Given Vosk transcript quality, it was the most promising candidate.
Since a PeerTube plugin is just a Node.js package, we chose the Vosk Node.js package version (C++ bindings). This version would be naturally installed with the plugin since it was listed in its dependencies. This was the answer to one of the main constraints: there was no need to manually install an external dependency on the server. However, these bindings later revealed many unwanted side effects: – Maintaining a fork to work in // in a web worker context – Even if a Node.js package, it may require dev dependencies if there's no pre-built binary for your architecture – Intermittent failures (“segfault”), impossible to debug – Sometimes causing memory starvation and crashing the PeerTube process
Even though it meant relying on an external dependency, instrumenting the Vosk binary, as done for ffmpeg
and youtube-dl
in the PeerTube codebase, would have been a better tradeoff.
However, this would still have left us with other plugin-related issues:
– Reinventing a few wheels
– Notifications
– Job queues
– Finding/adding the right hook to trigger/cancel the transcription process.
See all the transcription plugin issues.
We were initially cut off from community feedback because account signup was disabled at mim-libre forge. This later led us to migrate to Gitlab.com. PeerTube has great international exposure, and so did this plugin. We had many users providing feedback and raising issues, but unfortunately, we were lacking the resources to answer them thoroughly.
While we had setbacks with this plugin version, it led us to raise many issues and PRs on PeerTube Core with many contributions: – Improvements to the PeerTube plugins API – Constant management – New hooks – Typing fixes – A typing package that allows you 🫵 to write typesafe plugins – A simple subtitle editor
By the way, you should have a look at this subtitle editor plugin by @Herover@helvede.net, which looks quite promising.
I was personally touched by how well @Chocobozzz@framapiaf.org welcomed those contributions, and I greatly appreciate our discussions. I'd also like to thank @JohnLivingston, who was kind enough to share some of his experience in developing a PeerTube plugin.
Then in 2023, things went crazy with OpenAI Whisper. There are many different flavors of Whisper out there. Given the previous setbacks and the community feedback, we decided to move toward a new plugin version based on “Whisper as a Service”. This was also the year of the release of PeerTube 5.2 and the peerTube-runner
.
✨ And then the stars aligned crazily... ✨
In September 2023, we went ahead and contacted the PeerTube team with our idea. We told them we'd go on with our new plugin idea unless a Whisper-based transcription solution could hit PeerTube core.
@Chocobozzz@framapiaf.org told us he had transcription in mind while designing peertube-runner
💛💛💛
Then in October, Manuel Raynaud from FUN MOOC contacted Framasoft with similar needs! They were already using the peertube-runner
to offload some of their transcoding jobs, and they were thinking about using it to generate transcripts as well. They were also quite familiar with AI possibilities. They even organized an AI challenge where students had to automate the creation of video text summaries using generative AI. I know this might sound evil to some, but this might just lead to new exciting FOSS features!
Given the time to set up the collaboration and find the funds, here we are :)
@peertube/peertube-transcription
package available in the PeerTube codebase.@peertube/peertube-transcription
package is used in PeerTube and in peertube-runner
.The peertube-plugin-transcription
is now considered deprecated. If you're still interested in a Vosk version, you could implement it as a new VoskTranscriber
in the @peertube/peertube-transcription
package.
Looking forward to your feedback!
—
Thanks again to everyone who helped make this happen:
🇫🇷 MENJ, 🇫🇷 DNE, @dinum@social.numerique.gouv.fr, @apps@mastodon.mim-libre.fr Benoît Piédallu @nschont@mastodon.mim-libre.fr Nicolas Vignal. Also Nicolas Can from ESUP, Jérôme Louradour & Michel-Marie MAUDET from LinTO.ai & @LINAGORA@framapiaf.org.
Of course, @peertube@framapiaf.org team @Chocobozzz@framapiaf.org & @Pouhiou@framapiaf.org from @Framasoft@framapiaf.org. A special thanks to Manuel Raynaud @lunika@mastodon.social from FunMOOC & also to @nlnet@nlnet.nl.
And also to all the peertube-plugin-transcription
contributors:
@artlog@linuxrocks.online @chagai95@campaign.openworlds.info @lcaylat@mamot.fr @toby3d@mstdn.io @tr4sk@pouet.chapril.org @mikeletxeberriaokariz@mastodon.eus @phlhardy@mastodon.zaclys.com
from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon
Group at Junction, Kansas – 1867 – Alexander Gardner (American, born Scotland, 1821 – 1882) – Digital image courtesy of Getty’s Open Content Program – https://www.getty.edu/art/collection/object/104GZT
En approximativement 20 ans, la recherche est passée d'un mode de fonctionnement d'allure raisonnable, avec des financements récurrents des laboratoires, des appels à communication en nombre également raisonnable, à une frénésie permanente de sollicitations en tout genre. Il paraît tous les 3 ou 4 mois un nouvel appel à projets, grand programme national, défi, challenge, constitution de “task force”, etc. Les instances universitaires se comportent à chaque fois comme si ce train qui passe était le dernier, comme si ne pas sauter à bord condamnait à la relégation à perpétuité. L'ensemble des instances et un nombre déraisonnable de collègues seniors s'attèlent à la tâche, toutes affaires cessantes, organisent dans l'urgence des groupes de travail et des visio-conférences, afin de délivrer dans des délais proprement intenables des documents de synthèse et des grands programmes de recherche, des cartographies des forces en place et des projections à 10 ans, des promesses de réalisations innovantes et de publications prestigieuses, des avancées marquantes capables de faire de la France un champion du sujet X ou Y, en 18 mois, départ arrêté ou presque.
Une fois ce travail réalisé (bien souvent avec l'aide dans une urgence absolue des services financiers et juridiques de l'université qui croûlent sous les demandes), le projet est lancé avec inauguration politique en grande pompe et force petits fours. Le démarrage officiel, dans ses aspects les plus terre à terre (qui embauche, sur quel statut, qui loge, qui gère les financements, comment concilier les ZRR et les embauches internationales prestigieuses, comment trouver un vivier de doctorant.e.s, comment aider un chercheur étranger perdu dans la jungle administrative française, etc.), peut prendre jusqu'à 12 ou 18 mois supplémentaires. Au moment du démarrage effectif, les personnes impliquées dans le montage initial peuvent avoir accédé à la retraite, avoir été promues dans un autre établissement, avoir accepté d'autres charges, etc. Une reconfiguration avec les forces disponibles a donc lieu comme première étape.
Pendant ce temps-là, le lecteur attentif aura compris qu'il est passé 2 ou 3 autres trains. Chacun également ultime, menaçant de relégation à perpétuité les universités qui ne sauraient pas se mettre en ordre de bataille pour sauter à bord tant qu'il est encore temps. Adieu donc les promesses grandioses affichées comme réponse au passage du train précédent. L'ensemble des instances et un nombre déraisonnable de collègues seniors s'attèlent à la tâche, toutes affaires cessantes, etc.
Il semblerait parfois que la communauté de recherche ne soit plus capable de s'organiser que pour rédiger des promesses. Mais le temps long de la recherche, nécessaire à produire les contenus qui pourraient ensuite figurer dans la vitrine, est totalement perdu. Cela a des effets parfaitement délétères sur les collectifs humains, sur la production et la transmission de connaissances, et à terme sur la réputation de la recherche française. Il n'est pas rare d'entendre les collègues expliquer qu'ils ont réussi à travailler sur un sujet, non pas grâce à un appel à projets, mais malgré lui. Ce mode de management de la recherche, pourtant si évidemment inefficace et contre-productif, écarte parfois durablement les chercheurs et enseignants-chercheurs de toute activité de pensée critique. Pour les politiques inquiets de la liberté académique, c'est probablement le point le plus positif. Il n'est pourtant pas exclu que seule leur grande méconnaissance du fonctionnement de la recherche soit à blâmer.
Pour les chercheurs et plus encore les enseignants-chercheurs, cela peut conduire au burn-out ou à un cynisme désabusé. Les promesses qu'on a faites au passage du train numéro n n'engagent évidemment à rien, puisque le fait de sauter dans le train n+1 est prioritaire sur le fait de simplement travailler sur les sujets qu'on avait mis en avant pour le train n.
Le système des appels à projet incessants est profondément toxique, à tous les points de vue. Il est aussi une source supplémentaire d'inégalités, en particulier entre les hommes et les femmes, dans un cercle vicieux implacable. En effet, quand passe le train n, les personnes déjà les plus chargées (dont les femmes) sont plus susceptibles de jeter l'éponge que les autres. Les personnes qui ont encore le temps et l'énergie nécessaires à la course effrénée des réunions et des montages de projets constatent que toutes leurs demandes visant à établir un peu de diversité se heurtent à une réponse de la forme “Je n'ai pas le temps, je suis déjà trop chargé.e”. Parfois elles anticipent cette réaction et décident elles-mêmes de ne pas sur-solliciter leurs collègues déjà chargé.e.s. Quand ces mêmes collègues s'émeuvent de ne figurer nulle part dans les instances décisionnaires des grands programmes lancés en grande pompe, il est alors facile de leur répondre qu'ils ou elles avaient refusé de participer aux étapes de montage. En revanche ils ou elles apparaissent souvent parmi les exécutant.e.s (rôle ingrat puisqu'en général les marges de manoeuvre sur les contours du projet sont très limitées une fois le projet lancé) qu'il a fallu trouver en catastophe une fois le projet réellement lancé, les porteurs des projets du train n ayant déjà lâché leurs engagements pour se ruer sur le train n+1. La situation est même encore pire : ne pas participer à l'assaut du train n signifie aussi pour les plus jeunes collègues manquer d'entraînement le jour où passera le train n+1. Le piège se referme.
Tant que les collègues moins chargé.e.s et bien entraîné.e.s accepteront de se plier à l'exercice de ces courses effrénées, et même plusieurs fois d'affilée, cette situation ne pourra que se dégrader. Recevoir l'expression de la profonde compréhension de la part de collègues ayant monté un projet en urgence — parfois même les félicitations — quand on démissionne de ces courses au montage de projets (ou qu'on refuse a priori d'y participer), ne suffit pas. Encore une fois la raison du manque de diversité dans ce fonctionnement de la recherche n'est pas à chercher dans le manque de confiance en elles des personnes qui ne participent pas. Ralentir exige une prise de conscience et une action collectives. Continuer à accepter ce rythme effréné creuse l'écart et condamme les plus chargé.e.s.
from Nico roseau
L'alimentation durable m'attire depuis plus d'un an.
J'ai envie de rencontrer, d'apprendre, de comprendre et enfin d'entreprendre. Avant d'entreprendre, je veux avoir une vision claire et précise des possibilités. De ce qui se fait et ce qui ne se fait pas.
Le projet “Tour des cuisines” a pour objectif de réaliser des études de terrain dans des cuisines qui œuvrent pour une alimentation durable, porteuse de lien social. Je crois qu'on peut créer beaucoup de lien à travers l'alimentation et c'est ce qui m'intéresse.
#tourdescuisines
from Nico roseau
Une phrase marquante dans l'émission Grand bien vous fasse sur les rencontres.
Grande leçon !
#citation
from Nico roseau
J'aime le skate, J'aime la sensation de glisse qu'il procure, J'aime l'idée de me dire que je suis plus rapide qu'à pied, que je gagne un peu de temps en ville
En revanche, j'ai moins besoin de le pratiquer car je me déplace sur des distances beaucoup plus grandes qui impliquent systématiquement un vélo.
Le skate me sert et me servira toujours pour des courtes distances en ville. Il est plus facile à transporter qu'un vélo pliable lorsque je suis en bus.
Pour les cours de skate, je pense que j'ai les bases. Je sais comment continuer à progresser. Avoir un professeur est sécurisant pour le skate, c'est aussi le cas pour progresser rapidement. Cependant, je ne pratique pas assez entre les cours. Je crois que c'est moins important pour moi maintenant.
À une époque, je voulais vraiment apprendre plein de tricks et savoir réaliser des choses sympas. J'ai moins cette envie maintenant. Je pense que ça correspondait à un moment où je voulais me remettre au sport et me prouver que je pouvais y arriver. J'ai gagné beaucoup en confiance grâce au skate.
Aujourd'hui, j'ai envie de poursuivre le sport mais différemment. Avoir un cours toutes les semaines a peu de sens pour moi car je sais que je ne pratiquerai pas entre les séances.
Les cours de skate sont aussi plus éloignés de mon domicile aujourd'hui et implique de dédier une soirée entière à cette activité. J'ai accepté pour cette année mais mon organisation est différente aujourd'hui.
En revanche, si je ne poursuis pas, je peux aussi prendre une autre activité sportive ou me fixer un rendez-vous avec moi même pour faire du sport. Comme par exemple de la natation.
À moi de trouver ma nouvelle activité. Rien n'empêche d'aller à une session libre de skate également.