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from Argeveller

Hier matin j'étais parti courir. À mon retour j'ai voulu partager par l'écrit quelques bouts de petits pas.

Pouhahhhhhhhhh ! 😲

ce matin, 20 km en 1h 20 min 43s

Heuuuu

Ayant repris le 19 juillet, après 1 an sans rien, puis avant juste de la rando (6 à 9h) et encore avant rien ou presque − avec très peu de régularité.

Je viens de couper pendant 2 semaines, 1ère semaines quelques marches (2 à 4h) avec 12 kg sur le dos, semaine 2 rien du tout

J'étais parti pour un footing avec juste envie de faire 50 ou 60 min au feeling tranklilou bilou.

Au point de repère prévu à 29 min j'avais plus de 6 min d'avance. Pas compris là. et j'étais très bien sans sensation d'être parti vite.

Je me suis dit : va à 60 min et on verra… puis vers 40 min vient Coco on va plus loin.

Trottait aussi dans ma tête la crainte d'un coup de bambou à 50 minutes ou 55.

Le parcours fait un AR de 11 km au max et totalement plat. J'ai essayé de me convaincre d'aller « doucement » dans le sens de pas accélérer, notamment après le demi tout comme je le fais par habitude.

j'ai quand même, involontairement / fore de l'habitude haussé le rythme après le 11e km.

Petit coup de feuille de bambou, pas le bambou entier à 50 min. Re très à bien à 60 min. Toujours à me dire « hey Coco, te pousse pas dans les orties tous rouges de surrégime ».

Bah, j'ai cru avoir cassé la montre…

Bon, le dernier 3 km fut par force de l'esprit quand même, faut avouer. Et le dernier 1 000 m impossible de finir comme j'aime (à fond et bien au dessus de la moyenne de course).

J'étais tout en surprise. Pas compris ce qui est arrive. Je vais tempérer ensuite.

Même la séance de renfo prévue ensuite fut bien au dessus de ce que j'avais prévu.

Je sais qu'il faut se méfier des « reprises ». Et on verra ce que l'organisme me reverra demain et à 48h et ce que mon corps va dire.

J'ai vérifié les piles de la montre 3 fois, j'ai aussi re check le parcours pourtant déjà très bien connu et métré. Pas d'erreur.

C'est vraiment cool. Je verrais Dredi pour la nouvelle sortie.

Trop cool aussi : j'ai franchi des portes d'un nouvel univers, la barre du 20 km, sans m'en rendre compte (bon ok, j'avais d'excellent repère là il y a plus de 14 ans en arrière).

Je rentre à grandes enjambées dans la redécouvertes des océans entre le 20/22 km et le 42/43 km − que jeux boucler dans 1 an. et c'est pas une sinécure.

Neg : Je crains de revenir vers ce que j'ai quitté et essayer de liquider / composter : la « compétition par la performance ».

Oui, il s'agit de « performer » et pour autant je veux vivre cela loin et dans lignes qui ne sont celles des normes de compet' mainstream.

Puis cela est devenu un peu plus lourd.

Bref,

J'ai donc été formaté et engrainé / entraîné à subir et aussi m’infliger des charges « hors normes » et aussi à faire en sorte que cela en croissance constante d'intensité et de répétition ; et bien évidemment à aimer cela

Voir aussi ce fil récent de Hacking Social https://framapiaf.org/@Hackingsocial/111046725305696620

J'ai fait la compétition sportive avec « succès » dans le sens de qui était attendue par les différentes autorités (familles, autres filiations et les institutions)

J'en ai profité pour en faire un métier (prestige, risques, ect) qui en lui comme en moi étant rempli d'un tas de nouilles en vrac trop cuites et même moisies de contractions : corps d'élite des pompiers de Marseille (militaire intervenant dans le civil).

Ce fut une obligation de survie que de quitter et accompagner cela d'un très long et lourd travail de liquidation et compostage.

Cette « anodine et simple sortie de cours à pied » me rappelle aussi que tout cela n'est pas « terminé » et que les modalités et structures de ce « monde » sont toujours existantes en frottement avec mes choix de vie actuels et qu'ils ne pourront pas être effacés et disparaître de ce qui me constitue.

Nous héritons et nous somme hérité⋅e⋅s au moins autant que nous héritons − Durkheim.

Par exemple:

« Petit » j'étais, 11 ans, et mon papa m'emmenait courir avec lui et parfois avec d'autres membres de la famille. Saisir tous les implicites dans cet acte de vie cela vaut de l'or. Bref, un fois, après un match de tennis en 5 set (4h), on est rentré en courant (4 km) et j'ai tout fait pour arriver le premier. Mon père, sportif, avait 36 ans; mes cousins moins sportifs, 20 et 26 ans.

J'ai « battu » tout le monde. Et j'ai fait un malaise à l'arrivée à la maison.

Il y a encore peu, j'avais la réputation de beaucoup manger. Un moment de ma vie je trouvais marrant et même gratifiant. (putain fait chier les trucs que vous m'avez rentré dans le corps et la tête). Oui, même là il « fallait que je fasse plus que les autres ». Des ami⋅e×s aussi ont participé à entretenir ce cas, bien malgré elleux car aussi imbriqué⋅e⋅s dans des héritages et des structures active comparables et conjugables. J'ai eu des troubles de l'alimentation, et toujours quelques résurgences de cela. avec de boissons alcoolisées c'est idem. Un trouble compulsif avec diag, sans addiction (ouf/heureux pour moi).

J'observe aussi un comportement comparable lorsque je prends des notes et lors de lectures ou dans l’investissement orga / d'events hacktivistes.

En 2013, j'vais décidé de tenter de rompre en « violence et radicalité » avec tout cela.

Et… Paf… le corniaud

J'avais choisi de partir à pied à sac à dos dans de tours sans fins, très performatif et très « compétitif » en mode « hobo ». Tour de Bretagne, puis tour de France, puis plus. Sans filet, sans assurance, sans pause, en « autonomie » et aventure.

Hackerspaces, squats, tiers-lieux, labs, machins et machines de choses…

Répétition je vous le dis, Ouroboros je répète

Certes, j'ai marché pour m'extirper et rencontrer des personnes extra et ouf et j'ai fait un sacré chemin (de croix ahahaha, et merde en fait et fait chier quoi).

C'est avec les IndieCamps qu'un tournant plus profond fut possible pour moi. Enfin je croyais et je crois possible encore.

Or, aujourd'hui encore & toujours, je cours. Et dans cette pratique d'un loisir, qui me fait un bien de dingue quand bien même, j'essaie à la fois de m'éloigner et de comprendre tout cela en cherchant des voies pour avancer dans un « autrement » et vers un horizon opposé à cet extractivisme consumériste compétitif (tout en excluant de vivre en cohabitation avec des personne engluées dedans).

Et merde, je vise (contradictions encore) d'accomplir marathon (symbole de shit) en courant.

Plus succinctement,

Nous héritons et nous sommes hérité⋅e⋅s, faut bien travailler cela pour les personnes plus jeunes que à qui nous « donnons et que nous obligeons » (Mauss, théorie du don) et des autres autour de nous.

Il est jouissif d'apprendre à connaître et démanteler les autorités oppressives.

  • Voir aussi ce fil récent de Hacking Social https://framapiaf.org/@Hackingsocial/111046725305696620

  • Il serait agréable de re-politiser le renoncement (A. Monnin) depuis et avec nos propres conditions, modalités et règles et depuis des « hauts conforts et privilégiés » qui concourt à une forme de statu quo repeint.

  • Une norme, et ses infrastructures et sous-tendus, est une boite obscure que nous pouvons mettre en tous petits morceaux pour en exposer ses parties et sons fonctionnements. Puis décider de s'en débarrasser et d'en réutiliser / remonter pour de nouvelles lignes et de nouveaux horizons.

  • La structure familiale nucléaire, dans son état courant, est le berceau de conception et de développement d'oppression et de perpétuations de soumissions et du continuum (ahahah faut écrire like socio, non ?) des violences.

Cette nuit, très chaotique, j'ai rêvé de Jacky Bleunven, bien que jamais rencontré de ma vie

il avait quitté Plabennec, Bretagne, le 14 septembre 1991. Il voulait parcourir le monde en courant. 50 000 kilomètres et 60 pays à traverser en courant − disparu au Pakistan le 13 février 1992.

https://www.planet.fr/faits-divers-disparu-il-y-a-30-ans-quest-il-arrive-a-jacky-bleunven.2779601.807918.html

Il aimait, apparemment, les défis comme lever des menhirs à mains nues https://todon.eu/@XavCC/106958005608424624

Dans mon rêve il me parlait dans une langue que je ne connais pas et son intention était incompréhensible. Je ne sentais que le trop plein d’enthousiasme de sa part.

Ce rêve était précédé d'un avec mon grand-père, très influant et près présent dans ma vie, dormant paisiblement dans son lit toutes ses nuits jusqu'à son réveil où chaque matin il était forcé, par des choses étranges, de revêtir sa seconde peau qui lui imposait sa poliomyélite chaque jour un peu plus violente et tuante.

 
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from Ross Flynn

The Top 10 Technology Trends That Will Shape the Future

Are you ready to dive headfirst into the exciting world of technology trends? Buckle up, because we're about to take you on a thrilling journey through the top 10 technological advancements that are set to revolutionize our future. From artificial intelligence and virtual reality to blockchain and 5G, these cutting-edge innovations hold the power to reshape every aspect of our lives. So join us as we explore how these trends will not only transform industries but also redefine how we interact with the world around us. Get ready for a mind-blowing adventure into the boundless possibilities that lie ahead! Top 10 Technology Trends

Introduction to Technology Trends

Technology Trends That Will Shape the Future

The technology industry is constantly evolving and changing. New technologies and trends are always emerging and it can be hard to keep up with what's new and upcoming.

Here are some of the top technology trends that will shape the future:

  • -The Internet of Things: The internet of things (IoT) is a network of physical devices, vehicles, home appliances, and other items embedded with electronics, software, sensors, and connectivity enabling these objects to collect and exchange data. The IoT is expected to have a profound impact on the way we live, work, and play.
  • -Virtual Reality: Virtual reality (VR) is a computer-generated simulation of an environment that allows you to experience it as if you were actually there. VR has the potential to revolutionize gaming, entertainment, education, healthcare, and many other industries.
  • -Artificial Intelligence: Artificial intelligence (AI) is a form of intelligence that enables computers to learn from data and experiences, and apply those learnings to solve problems. AI is already being used in a variety of ways such as helping doctors diagnose diseases, assisting in financial trading decisions, and providing customer support.
  • -3D Printing: 3D printing is a process of creating three-dimensional solid objects from a digital file. 3D printing has been used for prototyping and manufacturing for many years now but it is only recently that the technology has become more widely accessible to consumers.
  • -Cloud Computing: Cloud computing is the delivery of computing services over the internet. Cloud computing is revolutionizing the way businesses and individuals store, process, and access data. It allows for more efficient and cost-effective storage, retrieval, and analysis of data than ever before.
These are just a few of the many technology trends that will shape the future. As technology continues to evolve, so too will our lives and how we interact with the world around us.

1. Artificial Intelligence

  1. Artificial intelligence (AI) is one of the most transformative technologies of our time. With AI, we can create intelligent systems that can learn and work on their own, making decisions based on data. This technology is already changing the way we live and work, and its impact is only going to grow in the years to come.
  2. AI is powering some of the most impressive advances in technology today, from self-driving cars to medical diagnosis. It’s also being used to create new products and services that we never could have imagined before. As AI continues to evolve, it will open up even more possibilities for how we can use it to improve our lives.
  3. While there are many exciting potential applications for AI, there are also some risks associated with this technology. As AI gets smarter, it could potentially pose a threat to jobs and even safety if not properly regulated. It’s important that we consider both the opportunities and the risks of AI as we develop this technology further.

2. Virtual Reality

Virtual reality (VR) is a digital technology that creates a simulated, three-dimensional environment for users. VR headsets are worn by users to experience the simulated environment, which can include sounds and other sensations. The goal of VR is to immerse users in an interactive experience that feels realistic and allows them to interact with their surroundings.

There are many potential applications for VR technology, including gaming, education, training, and more. VR has already begun to transform the gaming industry, and it is expected to have a significant impact on other industries in the coming years. For example, VR could be used to create realistic training simulations for pilots or surgeons. Additionally, VR could be used to provide immersive experiences for tourists or students learning about history or other cultures.

The future of VR technology is exciting and filled with potential. With advances in hardware and software, VR will become even more realistic and widely available in the coming years.

3. Autonomous Vehicles

The development of autonomous vehicles is one of the most important technology trends that will shape the future. Autonomous vehicles are able to operate without human input, and they have the potential to revolutionize transportation. There are many different applications for autonomous vehicles, including personal transportation, ride-sharing, and long-distance trucking.

One of the biggest benefits of autonomous vehicles is that they can help to reduce accidents. According to the National Highway Traffic Safety Administration, 94% of accidents are caused by human error. If we can take humans out of the equation, we can drastically reduce the number of accidents on our roads. In addition, autonomous vehicles can help to reduce traffic congestion and improve fuel efficiency.

There are still some challenges that need to be addressed before autonomous vehicles can be widely adopted. One of the biggest challenges is developing the technology so that it is safe and reliable. Another challenge is creating a legal and regulatory framework for these vehicles. But if these challenges can be overcome, there’s no doubt that autonomous vehicles will have a major impact on our society in the years to come.

4. Edge Computing

The future of technology is always hard to predict, but there are some emerging trends that are likely to have a big impact in the years to come. One of the most exciting and potentially game-changing trends is edge computing.

Edge computing is a distributed computing paradigm that brings computation and data storage closer to the devices that need them, instead of relying on centralized servers. This has a number of advantages, including reduced latency, improved security, and more efficient use of resources.

Edge computing is already being used in a number of applications, including autonomous vehicles, augmented reality, and IoT. As these and other technologies become more widespread, edge computing is likely to become increasingly important.

5. Blockchain

The distributed ledger technology behind Bitcoin is poised to upend the business world. With blockchain, businesses can streamline processes, reduce costs, and increase transparency and security. The technology is still in its early stages, but it has the potential to revolutionize how businesses operate.

6. 5G Networks and Connectivity

The world is becoming increasingly connected, and G networks are a big part of that. G networks are designed to be faster and more reliable than ever before, making them perfect for the always-on, always-connected world we live in.

Here are some of the top technology trends that will shape the future of G networks and connectivity:

  1. 5G: 5G is the next generation of wireless technology, and it’s expected to revolutionize the way we connect to the internet. 5G will be faster than ever before, with speeds up to 10 times faster than 4G LTE. It will also have lower latency, meaning there will be less lag when you’re streaming video or gaming online.
  2. The Internet of Things: The Internet of Things (IoT) is a network of physical devices that are connected to the internet. This includes everything from smart thermostats to self-driving cars. As more and more devices are connected to the IoT, they’ll be able to communicate with each other and share data. This will make our lives easier and more efficient in a variety of ways.
  3. Big Data: Big data is a term used for large sets of data that can be analyzed to reveal trends and patterns. With the help of big data, businesses can make better decisions about everything from product development to marketing strategies. And as G networks become more sophisticated, they’ll be able to handle even larger.

7. Internet of Things (IoT)

Internet of Things, or IoT, is a system of interconnected devices and sensors that collect and share data. The data collected can be used to monitor and manage assets, optimize processes, and make better decisions.

IoT devices are often equipped with sensors that collect data about their surroundings. This data can be used to detect problems early, avoid downtime, and improve safety. For example, a sensor in a factory could detect an overheating machine before it breaks down.

IoT can also be used to optimize processes. For example, real-time data from sensors can be used to adjust production lines or schedule maintenance. This can help reduce waste and increase efficiency.

IoT systems often rely on artificial intelligence (AI) to make sense of the data they collect. AI can help identify patterns and anomalies that would be difficult for humans to spot. For example, AI could be used to predict when a machine is likely to break down based on its past performance.

The benefits of IoT are many, but the technology is still in its early stages of development. To realize the full potential of IoT, businesses will need to invest in research and development, as well as create new ways to manage and analyze data.

8. Robotics and Automation

Robotics and automation are two of the most transformative technologies of our time. By automating repetitive tasks and providing intelligent assistance to workers, these technologies are changing the way we live and work.

Here are some of the ways they are shaping the future:

  1. Robotics and automation will increasingly be used in manufacturing.
  2. They will help us manage and monitor complex systems.
  3. They will assist us in exploring and developing new frontiers.
  4. They will enhance our ability to provide personalized experiences.
  5. And they will play an important role in protecting our environment.

9. Quantum Computing

Quantum computing is one of the most promising emerging technologies that has the potential to revolutionize various industries. Its ability to solve complex problems at unprecedented speeds has led many experts to believe that quantum computers will eventually surpass classical computers in terms of performance. As such, quantum computing is expected to have a major impact on various sectors such as healthcare, finance, and logistics.

10. Cloud Computing and Storage

Cloud computing and storage is one of the most important technological trends that will shape the future. It allows businesses to store data and applications on remote servers in the cloud, which can be accessed from anywhere in the world. This gives businesses a great deal of flexibility and scalability, as they can easily add or remove users and resources as needed.

Cloud computing also offers a number of other advantages, such as reduced costs, increased security, and improved collaboration. As more businesses move to the cloud, it’s likely that these benefits will only continue to grow.

Conclusion

The future of technology is an exciting one, with new trends set to revolutionize the way we live and work. We have seen how AI, IoT, blockchain technology and 5G networks are already making waves in our lives today. In addition, cloud computing, automated vehicles and AR/VR will continue to shape the way we interact with technology for years to come. It's clear that these top 10 trends will be leading the charge in determining the direction of innovation over the next decade or so – a truly exciting prospect!

 
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from Ross Flynn

Luxury Bamboo Pillows: Why Do Experts Say Use It?

Welcome to our blog, where we bring you the latest insights into the world of luxurious sleep. Today, we delve into a revolutionary trend that has captured the attention of experts and sleep enthusiasts alike – luxury bamboo pillows. As we all know, a good night's sleep is invaluable, but have you ever wondered why these experts are raving about bamboo pillows? Join us as we uncover the secrets behind their popularity and discover how this natural wonder can transform your bedtime routine into an extraordinary experience. Prepare to be amazed by what awaits you on this blissful journey through luxury bedding!

Luxury Bamboo Pillows

What are Luxury Bamboo Pillows?

As the name suggests, luxury bamboo pillows are made from bamboo. They are designed to offer a more comfortable and supportive sleep surface than traditional pillows. Bamboo is a naturally cooling material, so these pillows can help regulate body temperature during sleep. They are also hypoallergenic and dust mite resistant, making them a good option for people with allergies or sensitivities. Luxury bamboo pillows are typically more expensive than other types of pillows, but they offer a number of benefits that make them worth the investment.

Benefits of Using a Luxury Bamboo Pillow

When it comes to pillows, there are many different options to choose from. But, why should you use a luxury bamboo pillow?

Here are some benefits that may convince you:

  1. Better sleep quality – one of the main reasons people use luxury bamboo pillows is because they help improve sleep quality. If you suffer from insomnia or other sleep disorders, using a bamboo pillow can help you get the restful sleep you need.
  2. Pain relief – another benefit of using a bamboo pillow is that it can help relieve pain. If you have neck or back pain, using a bamboo pillow can help alleviate some of the discomfort.
  3. Allergy relief – if you suffer from allergies, using a bamboo pillow can be helpful as well. Bamboo is naturally hypoallergenic and resistant to dust mites, mold, and mildew, making it an ideal material for those with allergies.
  4. Temperature control – another advantage of using a bamboo pillow is that it can help regulate body temperature. This is especially beneficial for hot sleepers who often wake up feeling sweaty and uncomfortable.
  5. Environmentally friendly – finally, luxury bamboo pillows are also environmentally friendly. Bamboo is a sustainable resource that doesn't require pesticides or fertilizers to grow, making it much friendlier to the environment than other types of fabric such as cotton.

Types of Luxury Bamboo Pillows

Bamboo is a versatile material that can be used in a variety of ways, including in pillows. Bamboo pillows are becoming increasingly popular due to their many benefits, including their luxury feel. There are several different types of luxury bamboo pillows available on the market, each with its own unique set of features.

The most common type of luxury bamboo pillow is the shredded memory foam pillow. These pillows are filled with shredded memory foam, which conforms to your head and neck for ultimate support and comfort. They also generally have a luxurious bamboo cover for added softness and breathability.

Another type of luxury bamboo pillow is the gel-infused pillow. These pillows are filled with gel-infused memory foam, which helps to keep you cool and comfortable while you sleep. They also usually have a bamboo cover for added breathability and softness.

There are also hybrid luxury bamboo pillows available. These pillows combine the best features of both memory foam and latex Pillowsto provide you with optimal support and comfort. They also usually have a bamboo cover for added breathability and softness.

How to Choose the Right Luxury Bamboo Pillow for You?

If you're looking for a pillow that will give you the best night's sleep of your life, look no further than a luxury bamboo pillow. But with so many different brands and styles to choose from, how do you know which one is right for you?

Here are a few things to keep in mind when selecting a bamboo pillow:

  • Firmness: Do you prefer a soft or firm pillow? Most bamboo pillows are on the firmer side, which is ideal for those who suffer from neck pain or need extra support for their head and spine. However, there are some brands that offer a softer option for those who prefer it.
  • Material: Bamboo is known for being an extremely breathable and hypoallergenic material. If you have allergies or often get hot during the night, opt for a bamboo pillow over one made with synthetic materials.
  • Size: Bamboo pillows come in all different sizes. Be sure to measure your bed before purchasing so you know what size pillow will fit perfectly.
  • Budget: Luxury bamboo pillows can range in price from around $30 to $100. Decide how much you're willing to spend on a quality pillow and then compare prices between different brands to find the best deal.

Tips for Maintaining and Caring for Your Luxury Bamboo Pillow

If you're looking for a pillow that will provide both luxury and comfort, look no further than bamboo pillows. Not only are they incredibly soft and comfortable, but they're also environmentally friendly and hypoallergenic. Plus, they're easy to care for – just follow these simple tips.

To keep your bamboo pillow in tip-top shape, start by fluffing it up regularly. This will help to maintain its shape and prevent it from developing lumps or bumps. You can also spot clean it as needed – just be sure to use a mild detergent and warm water. Avoid bleach or other harsh chemicals, as this could damage the fabric.

Once every few months, you should also wash your bamboo pillowcase in the washing machine (on a gentle cycle) using cool water and mild detergent. You can tumble dry on low heat or air dry – whatever is most convenient for you. Just be sure not to over-dry, as this could cause the fabric to shrink.

following these simple tips will help you enjoy your bamboo pillow for years to come!

Alternatives to Luxury Bamboo Pillows

If you're looking for an alternative to a luxury bamboo pillow, there are plenty of options out there. Down pillows are a popular choice for many people, as they are soft and comfortable. However, down pillows can be expensive, so if you're on a budget, synthetic pillows may be a better option. Synthetic pillows are usually cheaper than down pillows and can still offer good support and comfort. Another option is memory foam pillows, which contour to your head and neck to provide support. Memory foam pillows can be more expensive than other types of pillows, but they may be worth the investment if you need extra support while sleeping.

Pros and Cons of Luxury Bamboo Pillows

As someone who’s always looking for the next best thing when it comes to a good night’s sleep, I was intrigued when I started hearing about luxury bamboo pillows. Bamboo is known for being environmentally friendly and sustainable, so I wanted to know if these pillows lived up to the hype. Here’s what I found out after doing some research on the pros and cons of luxury bamboo pillows.

PROS:

  1. They’re naturally hypoallergenic.
  2. Bamboo is a temperature-regulating material, so these pillows are great for hot sleepers.
  3. They’re extremely soft and comfortable.
  4. Luxury bamboo pillowcases are often made from 100% organic materials, which is great for those looking for an eco-friendly option.
  5. They’re very durable and will last longer than most other types of pillows.

CONS:

  1. They can be more expensive than other types of pillows on the market.
  2. Some people find them too soft and they don’t provide enough support for the neck and head.
  3. The pillowcase can be difficult to find if you don’t know where to look (I recommend checking out online retailers).

Conclusion

Luxury bamboo pillows have become increasingly popular in recent years, and it’s easy to understand why. From their breathable materials to their comfortable shape, these pillows provide a great night's sleep for anyone who uses them. With experts recommending them for those looking for the best comfort and support, luxury bamboo pillows are an excellent choice if you're looking for a pillow that will help you get some restful sleep every single night.

 
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from Argeveller

Hier matin :

Footing. Je me dirige vers le pont XYZ qui passe le fleuve. Le souffle fait schtt schtt à bonne allure

[Humain⋅e Ä] assis⋅e sur la garde corps qu pont, les jambes dans le vide et bave avec le regard dans l'éther dune vie

Je passe à quelques centimètre. Un mètre après je m'arrête et me retourne

[2 femmes] s'arrêtent et discutent avec Humain⋅e Ä « Comment vous vous appelez ? On peut vous aider ? Faudrait sauter et vous faire mal. »

Je vois Humain⋅e Ä me regarder et avancer un peu son bassin vers le vide, peut-être sentait iel que j'allais faire quelque chose… Je m'écarte un peu ~ 5 mètres pour faire descendre la tension entre nous

[Passante] s'arrête à ma hauteur un peu déboussolée par la scène…

[Moi] « Avez-un téléphone portable ? Faites le 122 et prévenez qu'une personne va se jeter dans le fleuve. »

Très vite la régulation téléphonique des secours répond et prend les infos. Fin de l'appel, les pompiers sont envoyés

Je détache mes chaussures, montre, lacets des vêtements

[Humaine Ä] entend la fin de l'appel et se jette dans le fleuve. 3, 50 mètres de haut.

Je me déshabille, bondis sur le garde corps.

[Humain⋅e Ä] nage en brasse vers la rive droite.

Je dévale par l'escalier d'accès. Je parle à Humain⋅e Ä avec son prénom pour l’inciter à rejoindre la berge, ce qu'iel fait.

Je descend sans gestes brusques dans le fleuve et tends mes bras vers Humain⋅e Ä. Iel ne dit pas un mot et avance en brasse

[Humain⋅e Ä] attrape mes mains et se blottit dans mes bras. Nos sortons de l'eau ensemble.

Je lui parle doucement et l'invite à s’asseoir contre un des pilier du pont au sec le plus éloigné possible de la berge

[2 femmes] descendent mes affaires et nous rejoignent en contre-bas.

[Humain⋅e Ä] « J'aimerai rentrer chez le démonologiste » (sic)

Je continue à lui parler et lui demande de se reposer après un tel effort

[Les pompiers] arrivent (très rapidement) et prennent Humain⋅e Ä en charge en læ faisant monter dans le VSAV, véhicule de secours et d'assistance aux victimes, garé sur le pont (donc sans pratiquer de bilan avant de mobiliser par la marche). Le chef d'agrès me demande si c'est moi qui suis allé « repêcher » Humain⋅e Ä dans le Fleuve. Je dis non, j'ai aidé un peu mais iel a nagé.

Je reste sous le pont avec [2 femmes] et [Passante]. Je me rhabille

[2 femmes] « merci beaucoup »

[moi] « merci à vous pour Humain⋅e Ä et merci à vous [Passante] aussi »

[Passante] « Merci pour ce que vous avez fait ».

[2 femmes] et [Passante] remontent sur le pont.

Je repars sur mon parcours initial au petit trot remontant la rive droite qui passe sous le pont XYZ qui emjambe le fleuve. Le souffle fait schtt schtt à bonne allure. Je repasserait par là dessous dessus, 55 minutes plus tard, dans mes foulées de retours

 
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from lebout2canap

Après avoir lu un billet de blog détaillant les projets de GNOME concernant le futur de son gestionnaire de fenêtre¹, j'ai réalisé qu'il était plus que temps de rouvrir le dossier de mes nombreuses fenêtres Firefox.

Mais avant tout, petit retour en arrière. Il fut un temps où Firefox intégrait la formidable fonction Panorama. Pour celles et ceux qui n'ont pas connu, Panorama permettait sans changer de fenêtre de passer d'un groupe d'onglets à un autre via une vue spéciale de tous ces groupes avec les aperçus de leurs onglets. Dès son apparition cette fonctionnalité m'est tout de suite devenue indispensable, mais à un moment Mozilla l'a retirée car pas assez populaire. Heureusement, elle a vite été réimplémentée sous la forme d'une extension. Et tout était pour le mieux jusqu'à ce Mozilla abandonne son modèle d'extensions pour celui plus universel et plus sécurisé de WebExtension. Sauf qu'à l'origine il n'était pas possible de réimplémenter la fonction Panorama sous forme d'une extension WebExtension.

À partir de là, c'est un peu confus dans ma mémoire, mais à un moment donné, bien tardif à mon goût, Mozilla a ajouté une API WebExtension permettant de refaire des extensions type Panorama (en ouvrant la possibilité aux extensions de masquer les onglets), mais courant 2019 je n'avais toujours pas été convaincu par les propositions, au point de préférer laisser de nombreuses fenêtres ouvertes et compter sur le mode overview du shell GNOME (année où j'ai abandonné KDE après plus de 20 ans d'utilisation). Évidemment, il devait s'agir d'une solution provisoire, et comme chacun sait rien de plus définitif que le provisoire… Et vous devinez la suite, le nombre de fenêtre a eu une fâcheuse tendance à enfler le temps passant.

Retour au moment présent, en découvrant ce que pourrait être le futur de la gestion des fenêtres sous GNOME, je me suis d'abord dit qu'il allait me falloir relire tout ça à tête reposée 😅. À la seconde lecture, je me suis dit que ça me semblait prometteur, mais dans la mesure où chaque fenêtre plein écran aurait son propre espace de travail, cela ferait beaucoup d'espaces de travail avec mes trop nombreuses fenêtres Firefox 😬.

Ça a sonné comme une alarme dans ma tête, il était temps de voir si les choses avaient évolué du côté des extensions Firefox. Elles sont assez peu nombreuses à s'attaquer à ce problème, j'ai donc pu rapidement faire le tour. Une en particulier m'a particulièrement convaincu : Simple Tab Groups. Elle existait déjà en 2019, je ne sais plus ce qui lui manquait alors d'indispensable à mes yeux, mais cette fois j'ai été convaincu. Je n'ai pas souvenir qu'il était possible d'extraire un groupe pour en faire une nouvelle fenêtre avec Panorama, pas plus qu'il était possible de faire passer un onglet d'un groupe d'une première fenêtre à un onglet d'un groupe d'une seconde fenêtre. Si ce n'était effectivement pas le cas, alors cette extension fait mieux que Panorama en son temps : je peux changer de groupe sans changer de fenêtre, peu importe sur quelle fenêtre je suis, ou l'ouvrir dans une nouvelle, puis la refermer sans perdre ce groupe d'onglets. À noter que par défaut une fenêtre n'est pas gérée par l'extension, il faut créer les groupes au besoin, mais à l'usage ce n'est pas plus mal comme ça. Je peux déplacer un onglet d'un groupe à un autre en cliquant dessus, ou en passant par une vue spéciale proche de celle de feu Panorama. Bref, c'est fluide, c'est efficace, ça sait se faire oublier, pour moi on est proche de la perfection.

Et voilà comment je suis passé en quelques jours d'une trentaine de fenêtres Firefox au démarrage à quatre maximum à tout moment, et n'en tirer que du positif.

Après une rapide recherche, je vois que WebExtension est devenu obligatoire chez Firefox à partir de la version 57, sorti en novembre 2017. Nous sommes en août 2023. En gros, il m'aura fallu 5 ans et demi pour retrouver un workflow qui m'allait très bien. Je ne sais pas trop s'il y a une morale à en tirer, et si oui laquelle, mais je tenais à partager cette triste constatation avec vous.

¹ Rethinking Window Management, si vous êtes utilisateur de GNOME, cette lecture en vaut la peine

 
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from asdiopbnm13

Giocare a Blackjack Online: Consigli, Trucchi e Vantaggi

Il blackjack è un gioco di carte popolare che si gioca in tutto il mondo. Ora, grazie alla tecnologia, puoi giocare a questo gioco senza dover andare in un casinò fisico. Giocare a blackjack online è diventato un'opzione sempre più popolare per coloro che amano il gioco e per coloro che vogliono divertirsi a giocare da casa propria. In questo articolo, esploreremo alcuni dei vantaggi di giocare blackjack online e forniremo alcuni consigli e trucchi per giocare al meglio.

I vantaggi di giocare a Blackjack Online

Giocare a blackjack online offre molti vantaggi rispetto a giocare in un casinò fisico. Innanzitutto, puoi giocare da qualsiasi luogo, a qualsiasi ora. Non devi preoccuparti di dover andare in un casinò, trovare un parcheggio o aspettare il tuo turno per giocare. Inoltre, puoi accedere a una vasta gamma di varianti di blackjack, alcune delle quali non sono disponibili nei casinò fisici.

Un altro vantaggio di giocare a blackjack online è che puoi giocare in modo più strategico. Puoi tenere un registro delle carte che sono già state giocate e utilizzare questa informazione per prendere decisioni più informate. Inoltre, molti casinò online offrono bonus e promozioni che non sono disponibili nei casinò fisici. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.

Consigli per giocare a Blackjack Online

Ci sono alcune cose da tenere a mente quando si gioca a blackjack online. In primo luogo, è importante trovare un casinò online affidabile e sicuro. Ci sono molte opzioni disponibili, quindi è importante fare la ricerca e trovare un casinò che abbia una buona reputazione e che utilizzi software sicuro.

In secondo luogo, è importante sapere quando chiedere una carta e quando stare. Ci sono molte strategie di blackjack disponibili, quindi è importante trovare quella che funziona meglio per te e seguirla. In generale, è una buona idea stare quando hai una mano forte e chiedere una carta quando hai una mano debole.

Trucchi per giocare a Blackjack Online

Ci sono alcuni trucchi che puoi utilizzare per aumentare le tue possibilità di vincere quando giochi a blackjack online. Uno di questi trucchi è di sfruttare i bonus e le promozioni offerti dai casinò online. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.

In secondo luogo, è importante tenere traccia delle carte che sono già state giocate. Questo ti aiuterà a prendere decisioni più informate sulle carte che dovresti chiedere e sulle carte che dovresti tenere. In generale, le carte alte (10, jack, queen, king) sono buone per il giocatore, mentre le carte basse (2-6) sono buone per il banco.

 
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from Ross Flynn

Memory Foam Cervical Pillow: The Ultimate Guide to Improved Sleep and Neck Support

A good night's sleep is essential for overall health and well-being, and a key factor in achieving quality sleep is having the right pillow. If you often wake up with a stiff neck or experience discomfort throughout the day, it may be time to consider upgrading to a memory foam cervical pillow. These innovative pillows are designed to provide optimal support and alignment for your neck, helping to relieve pain and improve sleep quality.

In this comprehensive guide, we will delve into the world of memory foam cervical pillows. We'll explore the science behind memory foam, the benefits it offers for cervical health, and how to choose the perfect pillow for your unique needs. Whether you're a back sleeper, side sleeper, or stomach sleeper, there's a memory foam cervical pillow that can revolutionize your sleep experience.

Understanding Memory Foam Cervical Pillow

To truly appreciate the benefits of a memory foam cervical pillow, it's important to understand what memory foam is and how it works. Memory foam is a specialized type of polyurethane foam that is sensitive to pressure and heat. It was originally developed by NASA in the 1960s to improve cushioning and crash protection for astronauts.

Memory foam has the unique ability to conform to the shape of your body, providing customized support and relieving pressure points. It responds to your body heat, softening and molding itself to your contours. When the pressure is removed, it slowly returns to its original shape.

Benefits of a Memory Foam Cervical Pillow

Using a memory foam cervical pillow offers several benefits for your neck health and overall sleep quality. The contoured shape of these pillows provides targeted support to the natural curvature of your neck, promoting proper alignment and reducing strain on the muscles and joints.

One of the primary advantages of a memory foam cervical pillow is its ability to relieve neck pain and stiffness. By maintaining the proper alignment of your head, neck, and spine, these pillows help alleviate tension and discomfort caused by poor sleep posture. This can be particularly beneficial for individuals suffering from conditions like cervical spondylosis or herniated discs.

Additionally, memory foam pillows excel at pressure relief. They evenly distribute your body weight, reducing the strain on pressure points such as the neck, shoulders, and head. This can significantly improve blood circulation and reduce the likelihood of waking up with numbness or tingling sensations.

Choosing the Right Memory Foam Cervical Pillow

Selecting the perfect memory foam cervical pillow for your needs requires consideration of various factors. These include your sleep position, pillow size, firmness level, and additional features that enhance comfort and support.

Depending on whether you're a back sleeper, side sleeper, or stomach sleeper, different pillow contours and thicknesses will suit you best. Back sleepers typically require a lower loft and gentle contour to maintain the natural curve of the neck. Side sleepers benefit from a higher loft and deeper contour to fill the gap between the shoulder and neck. Stomach sleepers need a thin and flat pillow to prevent excessive neck extension.

Pillow size is another crucial aspect to consider. The pillow should match the dimensions of your body frame, allowing for proper support and alignment. Additionally, assessing the firmness level is important, as it can impact both comfort and support. Memory foam pillows are available in various firmness options, from soft to medium to firm, catering to individual preferences.

When choosing a memory foam cervical pillow, there are several factors to consider:

  • Size: Make sure the pillow is the right size for your body. A pillow that is too large or too small can cause discomfort and pain.
  • Firmness: Memory foam cervical pillows come in different levels of firmness. Choose a firmness level that is comfortable for you.
  • Contour: Look for a pillow that has a contoured shape that supports the neck and head.
  • Material: Memory foam cervical pillows can be made of different materials. Look for a high-quality, hypoallergenic material that is durable and easy to clean.

How Do Memory Foam Cervical Pillows Work?

Memory foam cervical pillows work by providing support to the neck and head, which helps to align the spine and reduce pressure on the neck muscles. The memory foam material conforms to the shape of your neck and head, distributing your body weight evenly and relieving pressure points. This helps to reduce pain and stiffness in the neck, shoulders, and upper back.

Memory foam cervical pillows also help to maintain proper posture while sleeping. When we sleep on our stomachs or backs, the weight of our head can put strain on our neck and spine, leading to pain and discomfort. By supporting the neck and head in a neutral position, memory foam cervical pillows can help to prevent these issues.

Benefits of Using Memory Foam Cervical Pillows

  • Neck Pain Relief: Memory foam cervical pillows are designed to provide support to the neck and head, reducing pain and stiffness in the neck, shoulders, and upper back.
  • Better Sleep: By aligning the spine and reducing pressure points, memory foam cervical pillows can help you get a better night's sleep.
  • Improved Posture: Memory foam cervical pillows help to maintain proper posture while sleeping, reducing strain on the neck and spine.
  • Hypoallergenic: Memory foam cervical pillows are hypoallergenic, making them ideal for people with allergies or sensitivities.
  • Durability: Memory foam cervical pillows are durable and can last for several years with proper care.

Using Memory Foam Cervical Pillows Effectively

To get the most benefit from your memory foam cervical pillows, follow these tips:
  1. Use the pillow every night: Consistency is key when it comes to neck pain relief and improved posture.
  2. Position the pillow correctly: Place the pillow under your neck and head, making sure it provides proper support.
  3. Give it time: It may take a few nights for your body to adjust to the new pillow. Give yourself some time to adapt.
  4. Combine with other sleep practices: Using a memory foam cervical pillow is just one part of maintaining good sleep hygiene. Incorporate other healthy sleep practices like a consistent bedtime routine and a comfortable sleep environment.

Conclusion

Investing in a memory foam cervical pillow can significantly enhance your sleep quality and contribute to better cervical health. The contouring and pressure-relieving properties of memory foam pillows ensure proper spinal alignment, reducing neck pain, and improving overall comfort.

Remember to choose a memory foam cervical pillow that suits your sleep position, body size, and firmness preferences. Take the time to explore different options, read customer reviews, and consider seeking expert advice if needed.

Don't let restless nights and neck pain disrupt your well-being. Upgrade to a memory foam cervical pillow and wake up feeling rejuvenated and ready to tackle the day ahead. Your neck will thank you!

 
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from Luc L.M.

Le vent se lève à présent, il faut ouvrir les voiles. Deux femmes de quart laissent se détendre le grand triangle enroulé puis le retiennent graduellement une fois qu’il s’anime. Le mousse qui les observait prend appui sur ses jambes pliés et fait claquer le foc. L’horizon, soumis à la prise des courants éoliens, se penche de dix degrés tandis que le navire reprend le cap. Aujourd’hui encore, on remontera le zéphyr vers l’Arctique. Le pont ne craque pas, mais j’entends les pas hâtifs qui le parcourent et le frappent, comme des doigts péruviens sur leur tambour de bois. Je voudrais bien leur répondre en battant mes paumes si je ne craignais pas de les déranger. Mes mains sont déjà bien trop occupées à tresser et reprendre les brins des gros cordages cassés. Le chanvre est étonnamment doux à leur surface élimée, et désagréablement rêche dans leurs cœurs que je triture. J’ai hâte que le ciel de la haute mer essuie ses averses et que je puisse m’installer sur le pont supérieur, avec un franc soleil. Assise à la proue dès l’aube, je retrousserais mes manches pour travailler les câbles et Denise remarquerait en riant ma force. Alors, je ferais mine d’être éblouie par les miroitements de l’eau en souriant à ses joues rouges. En attendant, je trime et j’écoute les bruits du fuselage qui me parviennent d’en bas. Une mèche est tombée sur mon visage et je souffle pour l’écarter. Je n’ai plus que quelques torons à serrer puis je pourrai lâcher l’ouvrage. Nous avons pris de la vitesse et j’entends la mer fuser sur la coque qui s’est élevée. C’est comme si plus on allait vite, plus on s’allégeait. C’est aussi l’impression que j’ai en raccommodant, mes mains qui s’affairent aiment s’emballer et leur frénésie souffle mon esprit plus haut que je ne suis. Maintenant que j’ai coupé mes cheveux, ils ne sont plus assez longs pour tenir attachés. Que dirait mon père ? Il ne dirait certainement rien. Je noie sa voix dans l’océan qui vrombit. Je mets un dernier coup d’aiguille et voilà, c’est réparé.

La quinzaine de hamacs parallèles fait l’effet d’une forêt. Ce sont des gousses de marins qui dégagent une chaleur musquée. Les hamacs se balancent avec le roulis et il faut se balancer avec eux pour ne pas déranger leurs charges endormies. J’arrive à mon couchage dont Murilo est déjà parti. Je ne l’ai pas vu, peut-être est-il avec le mécanicien. Je lève la jambe droite et me coule dans le drap. J’hésite à remonter la fermeture Éclair, car je ne sais pas si j’ai froid ou si la tiédeur me convient. C’est bientôt la Sainte-Marthe, l’époque où chez Denise, on commence à grappiller les cassis. J’y ai assisté il y a trois ans, j’ai vu le quartier pourvu de seaux sur le chemin de la combe, et les grains durs tomber sous les caresses. Des araignées sont toujours prises dans la pluie des baies noires et une fois rentrés de la cueillette, on les voit s’échapper des seaux pleins. Depuis, quand je prends Denise dans mes bras, je crois toujours sentir le cassis froissé qu’elle frottait sur son cou ces jours-là. Je décide de fermer le hamac et me retourne sur le côté. Aujourd’hui, deux morceaux de satellite ont été vus depuis la hune. Nous avons récupéré leurs carcasses et on m’a confié le soin de les entreposer. Une dizaine de microprocesseurs étaient intacts, car leur boîtier n’avait pas fondu. Je les ai prélevés et mis dans ma besace, je connais à Lisbonne une bricoleuse borgne qui m’en donnera quelques sous. Ce grincement tout bas, est-ce un ronflement nasillard ou un coffre qu’on ouvre ? Je n’y pense plus.

Le bateau est si paisible que des poissons broutent sa frange de verdure. Il mouille à l’ancre non loin d’une côte boisée. Murilo pour distraire l’équipage a sorti de la cargaison les huiles portugaises et les déroule une à une à l’aide d’Ariadna. Campés sur le pont supérieur, ils sont comme les deux trublions d’un spectacle comique, commentant les peintures avec des grimaces et une verve napolitaine. Je m’adosse à Denise et regarde. Le premier tableau, de la taille d’un chat, montre un tigre, un cochon, une tortue et trois grenouilles assis autour d’un feu de camp. Ils sont joyeux, soûls, leurs gueules légèrement levées comme pour humer l’air de mandoline que jouent les pattes griffues du tigre. Tout autour d’eux, la paille mûre d’un champ de blé s’incline. Murilo déjà escamote l’œuvre. Ariadna lui tend le bout d’une deuxième peinture plus grande et orientée comme un portrait. Un homme debout de profil se recroqueville autour de quelque chose d’éblouissant. Le feu blanc illumine des aires de sa peau. Sa main ne cache pas tout à fait son regard dirigé vers nous. Un instant se passe à l’admirer. D’un tour de main, nos diablotins, plus élégants que n’importe quel musée, l’ont remplacé par le troisième tableau. Un pré à flanc de colline partage l’espace avec le ciel crépusculaire. Une femme vêtue de rouge se tient devant la grande pleine lune au-dessus de la crête. De l’autre côté, une vache fait aussi ressortir sa silhouette sur le ciel. Elle mange de l’herbe et la femme tourne la tête presque vers elle. C’est une scène intime et vespérale. Je ne m’y connais pas bien en peinture, je ne connais pas les styles de ces œuvres, je sais seulement les apprécier. Les embruns des vagues côtières jaillissent à bord. Je fais à contrecœur signe à Murilo qu’il est temps, et de bonne grâce il comprend en voyant le rideau de pluie sur les terres. Le vent se lève à présent, il faut couvrir les toiles.

 
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from Luc L.M.

L'eau qui ruisselle sous les galets se masse, s'attire et se colle, le sable l'accueille et quand nos pas l'écrasent, il devient coup à coup plus gluant et plus dur que ce dont il n'a l'air d'en haut, granuleux sous le gloss aquatique. Peu après être sortis des galets – entassés en collines poussées par la marée jusque par dessus la digue qui veut les retenir, elle-même galets rendus droits et perpendiculaires et fixes comme la falaise dont il étaient sortis, et mélangés au grès par le ciment, poussière durcie parce que mouillée – les courants d'eau venus des terres forment des flaques profondes devant les premiers blocs de calcaire à cause de l'effort qu'il leur faut pour les contourner. Les jets des côtés se précipitent sur le grand plan de la plage, la creusant tout des suite dans des arborescences d'estuaires dont les courants rendent la surface du ruisseau tantôt lisse tantôt du relief de la boue imprimée par un pneu. Au fond des grains de sable continuent d'être emportées par le liquide, formant comme les flammes d'un feu et se redéposant plus loin, quand tout est plat juste avant le léchage de la mer. Les particules du sable sont saturées et font un grand miroir qui reflètent les nuages stratosphériques, qui jouent les mêmes jeux fluides et filtrent avant les algues glauques les couleurs du crépuscule, qui sont les degrés d'intensité de la lumière du crépuscule. La côte est un seuil semblable au soir, où le jour se transforme en nuit : car les ondes des vagues ne sont pas moins géologiques que l'effritement des falaises, qui étaient des animaux tombés en neige marine il y a un temps inimaginable et pétrifiant. Maintenant on peut dessiner avec les morceaux de craie les moutons blancs du vent sous le bateau à l'horizon, qui est comme un aréostat, soit un goéland. Et dans tout ça on marche avec les vélos pour rouler et les téléphones pour prendre les photos, les pieds pour marcher sur les îlots plus secs. Écrire sur la côte est-ce activer des touches ou graver la plage ? Je croyais qu'il n'y avait que la mer et la terre, l'une l'image de l'autre, et le ciel par dessus les toits, etc. Il n'y a pas besoin qu'il n'y ait que des clichés.

 
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from Luc L.M.

Je n‘avais jamais compris le bateau ivre. Mais son secret c‘est qu‘il dérive, emporté par les courants.

Il y a des journées qui sont inechapables. Il y a des lieux communs à réécrire. Il y a l‘effort depiteux d‘un dos courbé et d‘yeux fermés, qui scrutent toute la vie pour des écritures.

Il y a des modèles hais et aimés (trop), des formules entendus et des refrains fredonnés. Surtout des phrases qui sonnent comme dites par un étrange juriste. Il y a tellement de sauts à la ligne.

Il y a toujours

qui ?

Et je ne sais plus trop qu‘est-ce que j‘ai touché.

Bah ! Assez de meurtris ! Même moi qui n‘ai pas de devoir il y a comme des épingles à mes vêtements !

Je ne sais rien qui me porte Rien que des poutres dures Sous mon ventre et mes aisselles

quand je veux parler il y a la plus grande fureur de mots derriere ma gorge et ma tête c‘est tout le TAPAGE d‘un clavier gigantesque c‘est tous les échos de vieux qui m‘ont parlé c‘est les débris d‘internet c‘est la mer et tous les clichés

il y a les circonstances et des jugements il y a que je ne sais plus a réalité.

 
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from Luc L.M.

Les rues étaient désertées. Où était tout le monde? Où étaient-ils tous partis? Etaient-ils même partis? Je sais que ce n'est pas un rêve, le ciel est entièrement bleu et il fait si chaud, quand je suis sorti, la porte était fermée à double tour, à double tour, mais personne? La rue est là. Les façades aussi. Mais les rideaux? Restent clos? Je ne peux plus bouger. Ma course m'a laissé haletant, et des vertiges. Des épingles transpercent ma tête, quelque chose dans le bleu vibre, c'est au dessus de nous. Il est treize heures.

Par la fenêtre d'un bus, une femme regarde l'horizon. Les couleurs sont fantastiques, ocre et écarlate. Un bruissement minéral vient d'en dehors, c'est le vent. Ses lunettes de soleil empêchent de voir ses yeux. Sur ses genoux, elle porte un cageot rempli de terre, et quelques fleurs fanées. Elle attend, assise en son long voile; seule.

Enfin, du repos. L'ombre est épaisse par ici, un coin parfait pour une sieste. Napoléon lui-même faisait sans cesse des siestes, après tout, je n'ai rien à me reprocher! J'ai de l'eau. C'est presque propre. Le gamin est calme. Nous sommes en sécurité. Je touche distraitement mes lèvres. Non, nous ne pourrons pas rester ici. Nous devons trouver les autres. Combien en reste-t-il? Les mêmes questions, encore, et encore. Nous sommes deux: il doit y en avoir d'autres. D'autres personnes. Me répétai-je. Ici aussi les horloges sont arrêtées. Il y a quelques posters sur les murs de la chambre, et les étagères sont encombrées de bibelots épars. Exposée plein Nord. Je dois faire un effort pour estimer le temps depuis que tout ça a commencé. Deux, trois jours? Est-ce que ça veut encore dire quelque chose? Je devrai bien me décider à nommer cet instant. L'abandon? Le départ? La détresse? Je ne peux pas. J'ai toujours peur. Peur. N'y pense pas. Peur de reconnaître que les rues vides, la ville morte, les cadavres sont vrais. Et pourtant l'odeur âcre de la terre desséchée, elle est là! Les chairs sanglantes, et le silence! Non, n'y pense pas. Les cendres dans le vent d'Est! Mes mains poussiéreuses! Non. La soif! Et la douleur, de voir ceux que j'aimais, MORTS! J'ai fermé les yeux de mes propres parents, parce que le soleil, au beau milieu du ciel, est immobile! Et ma rage, et mon malheur, débordent de mes yeux, et arrachent mon cœur.

Tout est de sel. Les cristaux abiment ses semelles de paille, il peut les sentir sous ses pieds. Il a renoncé à atteindre la mer. Le dos courbé, il ramasse des algues. S'aventurer sur l'estran ressemble de plus en plus à de l'exploration spatiale: le paysage est lunaire. Seuls quelques pêcheurs d'algues, comme le vieil homme, dessinent du relief. Embarrassés par leurs grands parasols, leurs mouvements sont lents et précautionneux. De la falaise, les vigiles les observent, protégés par la fraîcheur relative des cavernes calcaires. Dans les profondeurs du refuge, les algues récoltées trempent dans le lac. A la première pluie, les survivants du port surent que l'espoir était toujours possible sous le Jour; la mer qui reculait toujours retombait du ciel. Alors ceux que la lumière n'avait pas assassinés, et qui ne s'étaient pas laissés mourir, s'étaient rassemblés sous les nuages, écran protecteur. Ils étaient faibles, ils étaient fous, mais ils vivaient. Et c'est ainsi que dans la falaise, sous les voûtes blanches, une communauté d'humains s'accrochait encore à l'existence.

Nous fuyons. Pour la première fois, une autre perspective que les rues désertes de la ville fossile s'ouvre devant moi. Là-bas, ce n'est plus ma maison. J'ai trouvé une voiture, et des bidons d'essence, et le vent sur ma paume qui promet le changement. Je dois perpétuellement arracher les émotions qui pénètrent mon corps. La route chante, et j'hume l'air. Adieu. L'enfant a bien attaché sa ceinture. Nous partons pour le Couchant.

Si l'on pouvait se percher sur le rebord des cieux, on verrait sur la Terre une grande stupeur. Pour ceux qui l'ont connu, le monde d'avant est parti. L'étoile de cette planète, le dieu de ce jardin, ne marche plus. Le char flamboyant, la barque bienfaitrice, le buveur du sang des hommes et la source de toute vie a interrompu son cycle. Une seule face du monde reçoit son énergie, fléau de lumière; l'autre gèle doucement d'une nuit figée. La vie ne sait que faire; l'harmonie est compromise. Les lignes des flux changent, et les éléments mêmes se confondent de nouveau: les nuages nimbent toujours plus nombreux l'atmosphère, offrant un répit. L'extinction est proche, c'est certain; mais toute métamorphose n'est pas fatale, et les extrêmes se rejoignent.

Il doit avoir cinq ans. Je le prends dans mes bras autant que j'en ai l'occasion. Il n'a pas l'air de comprendre autre chose que le fait qu'il a tout perdu: je n'ai même pas pu lui mentir. Ses cheveux se collent en paquets cireux. J'évite les cités: à bien y repenser, je ne fais pas tellement confiance à ceux qui pourraient y survivre. Tu es un monstre. Non! C'est déjà un miracle que nous vivions encore. Je ne dois pas nous mettre en danger. Et les autres, sont, un danger. J'inspire profondément. L'Asie est donc si grande? Sur les quelques cadrans qui ne sont pas brisés, l'heure est invariable: treize. Nous devons continuer, coûte que coûte. Le coffre est plein de bouteilles en plastique, remplies d'eau ou d'essence. Nous avançons en siphonnant les carcasses des véhicules qui jonchent la voie. J'aime bien dire “nous”. La Chine s'étend à perte de vue sous l'orbe du Soleil.

Le cœur de la femme du bus fleurit. Devant elle, entre ses mains noires pleines d'une terre choyée, une pousse. Son regard est constellé. Elle rempote la plante et la replace dans sa rangée. La cultivatrice se relève; ses mouvements resplendissent de détermination. Elle portera ses fruits. C'est le début.

Le voyage s'étire. Maux de tête. Nous chantons contre l'horreur qui susurre ses menaces. Nous avons croisé une forêt effeuillée. L'ombre est notre nouveau foyer. La voiture est couverte d'aluminium. Au loin, j'ai cru apercevoir une vague forme blanche. Je souhaite ne pas m'être trompé, l'espoir me tiraille le ventre. Je ne conduis plus avec autant d'attention. Je me suis rendu compte: la chance cessera de durer. Est-ce que ça aurait été plus facile de mourir là-derrière? Oui. Le temps ne se mesure plus. J'ai réfléchi: si un havre existe, il est au bord de la journée et de la nuit. Mais nous sommes tellement petits, et si lents. Il est midi.

Sur le toit, une humaine fixe l'espace. Elle est enveloppée de couvertures aux odeurs toutes différentes. Le nouveau zéphyr souffle encore et toujours le froid nocturne de la Face Cachée. Elle fredonne. Les radiations peignent en l'air des rubans verts. Ca va aller. Ni demain, ni hier, n'existent. Seuls la lueur haïssable et ses cheveux rêches qui rentrent dans sa bouche sont réels. Un choix préoccupe: sont-ils en aube ou crépuscule? Dichotomie. Elle sait que c'est la Dämmerung. Et peu importe si l'Homme reste.

Nous en avons rencontrés d'autres. Ca a été un choc. Tout ce temps sans personne qu'un enfant m'a abruti. Nous sommes des sauvages. Ils campaient sur le chemin. Je n'ai pas fait demi-tour. Ils sont cinq bienveillants. Une m'a donné des feuilles, que je mâche le regard perdu. Je n'arrête pas de gémir des remerciements. Je pue l'essence. Mon fils, ou mon frère? ne veut pas se séparer de moi, ni moi de lui. Il m'aime? Je ne veux plus souffrir. Les hôtes ont un véhicule à énergie solaire. Quelle ironie... Mes plaies sont béantes. Je ne sais pas si je guérirai.

L'obélisque à la pointe d'or a été abattu. Ca allait arriver, tôt ou tard. Elle sourit. La rancœur de l'humanité est partagée par tous; mais la bile finit toujours par se diluer dans le lait. Le sanctuaire s'agrandit, lune après lune. La terre est sans cesse retournée de dizaines de mains attentionnées. La vapeur des cuisines s'échappe des toits de terre. Dans sa main gauche, la femme tient un éclat d'ivoire et une opale polie; et dans sa main droite, un fruit.

De Phoebe et d'Aurore, d'opaline et d'Ivoire, Le chagrin des deux sœurs du matin et du soir Nimbe les horizons d'une étrange vapeur. La déesse aux doigts roses! Recherche le bonheur.

 
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from Luc L.M.

Il sortit comme un automate. Il prit l’escalier au hasard, rata une marche et dégringola jusqu’en bas sur le dos sans rien sentir. Aïe quand même. Il a mal à la tête et il ne voit rien, il entend juste le vacarme et le cri du métro qui part. C’est assez confortable, par terre, en fait. Et puis il est trop triste pour continuer. Oui, trop triste.

« Ouh-ouh, crevette ? Ça va ? Tu t’es fait mal ? »

La voix grésille à travers le chaos spatial qui isole le petit. Il a mal un peu partout. La fraîcheur à sa tempe vient de l’humidité, comme si le béton s’était amolli en une pâte minérale. Il peut sentir les squelettes sous terre, qui tendent leurs doigts vers lui, prêts à l’embrasser. Viens te reposer, chantent-ils silencieusement. Une main douce, comme du velours, ou comme du beurre, lui caresse la joue. Elle sent le rayon gâteaux. De ses bagues, une seule est en métal… L’enfant se tourne légèrement ; soudain la pesanteur pince la peau de sa hanche entre le sol et l’os. Leur premier regard fut très surpris, très franc, et très perdu.

A la gare, quelque part dans la nuit froide, un chocolat sur le comptoir diffuse sa chaleur sucrée dans la main d’un petit garçon. Il a la bouche bée de la même façon que ses yeux sont ouverts : sans trop y penser, comme la neige tombe. Derrière ses lèvres et ses paupières brille, à peine découvert, un éclat perlé. La femme à son côté l’observe avec un calme inquiet. Ils sont liés par le long silence. Un train passe.

« Ton dos te fait encore mal ? Kilian ? – Ça va, je crois. – C’est bien. Tu devrais avoir quelques hématomes, tu sais, mais rien de grave, ça part avec un peu de pommade. Ça a dû être une belle chute ! – Oui. »

Il a la voix aussi petite qu’une souris. Maïté en sourit de pitié. Quel scandale qu’aucun passant ne se soit arrêté avant elle pour l’aider ! Il doit avoir dix ans. L’air triste qu’elle lit sur ses traits la frappe. D’ordinaire, elle n’aime pourtant pas particulièrement les enfants. Quel malheur ?… Il lui semble qu’elle le connaît. Elle n’a pas eu une enfance heureuse non plus ; elle ne tolére pas qu’on fasse du mal à ses cadets.

« Allez, bois, ça doit avoir refroidi maintenant. »

Le foulard en soie de la dame qui sent le karité ; la doudoune marron rapiécée ; le chocolat chaud. Il se sent enveloppé par un manteau qui veut le soustraire à l’air vif de l’hiver dehors, à la lumière agressive de la machine à boissons, à l’odeur de produit nettoyant qui emplit toute la gare. Le tabouret gigantesque le fait flotter loin du sol, sans vertige. La madame n’est pas comme sa mère du tout. Kilian repense à tout ce qu’elle lui a dit et il a envie de pleurer tellement fort qu’il grimace. Il boit. Le temps passe avec les courants d’air. Maïté pose la tête dans sa main. L’attente est douloureuse. La gare est presque déserte à présent. Un adolescent encapuchonné, presque une ombre, passe au loin. Un néon grésille comme elle bat de ses paupières bien fardées. Elle ne se souvient pas de la dernière fois qu’elle a passé autant de temps à ne rien faire. Devant la photocopieuse, peut-être. Au travail sans doute. Le gamin a l’air de s’être endormi, la tête entre les bras croisés. Un élan d’affection sincère lui fait tendre la main pour peigner ses cheveux hérissé, mais il l’a vue dans son demi-sommeil et son œil affolé surgit dans sa figure. Il sursaute. Maïté est désolée ; soupire. Ses parents ne lui ont jamais appris leur numéro de toute façon. Kilian voit plus clair maintenant. Il admire la dame. La première chose que son père dit en voyant une femme, c’est toujours si elle a la trentaine ou la quarantaine. Lui, il ne sait pas trop ce que ça veut dire. Il s’en fiche. Il trouve que Maïté est très stylée. Il n’a pas voulu lui dire ce qu’il s’était passé, et elle n’a pas le cœur de le lui arracher. Il est tard. L’éternité est interrompue par la lumière d’un phare. Serait-ce ? …

Maïté regarde la voiture qui clignote sous les lampadaires en s’éloignant. Un grand silence, plus doux qu’aucune musique, descend dans la rue que le souffle du vent n’animera jamais. Sa poitrine est écrasée par tout le poids du monde mais sa figure est neutre. Ils ne lui ont pas laissé une bonne impression. Quelques paroles méchamment brèves. Ils l’ont pris. Sous quelques étoiles vernies d’émail cette nuit, Maïté a le cœur au bord des lèvres.

 
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from Angèle Lewis

Eco-résurrection

Atmosphère à peine pluvieuse Atmosphère vaporeuse L'orage Tient l'arrosage En laisse Un monstre sombre Se balade en l'air Et moi entre les tombes Comme dans un grand jardin

Je n'entends rien Que les oiseaux L'herbe qui pousse Vert fluo

Tout est vif Et lent Les morts se reposent Les corps se décomposent Verticalement En tiges

Ici La terre respire comme un yogi Les arbres immenses se déplient Dans une séance de Taï Chi

Je croise une stèle Gravée Madame et Mademoiselle Et je les imagine Amantes sous le tombeau Dormant dans le tréfonds d'un amour qui éclot

Là Où la lumière pleut Je guette les métamorphoses Du bout des yeux

Je marche par-dessus La terre qui ressuscite Echos de cimetière Silence des pierres Imaginaire Sans limite

 
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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

Le temps des enseignants-chercheurs vu sous l'angle de l'ordonnancement temps-réel

Comment passe notre temps ? Nous sommes toujours “sous l'eau cette semaine, mais la semaine prochaine ça ira mieux”. Que faisons-nous toute la journée pour être tellement conscients du temps qui passe trop vite et qui n'est pas rempli des activités que nous aimerions y mettre ?

C'est quoi votre travail ? que faites-vous toute la journée ?

Quand nous enseignants-chercheurs essayons d'expliquer à notre famille, à des amis, à des partenaires des entreprises ou à nos propres étudiants de quoi sont faites nos journées professionnelles, il y a toujours une incompréhension dans l'oeil de l'interlocuteur qui donne envie de proposer vraiment un exercice vis ma vie de....

Un des aspects les plus importants me semble être la variété des activités. On peut dans la même journée pratiquer 4 ou 5 des activités suivantes (et souvent tout l'ensemble en un ou deux mois) : – Faire un cours très technique, pour lequel il faut être concentré sur le sujet, le discours, les réponses aux questions ; – Répondre à des mails d'étudiants – Participer à une formation professionnelle (rare) – Participer à une réunion de lecture, discussion et classement de dossiers de collègues à recruter ou promouvoir ; – Programmer (pour les informaticiens et les membres de certaines autres disciplines) – Passer 1h à faire des mails, chercher une salle, préparer un sondage de dates pour une équipe X dans le contexte enseignement ou recherche ; – Travailler 1h ou 2 devant un tableau avec un doctorant ou quelques collègues ; – Rédiger ou relire une section d'un article ; – Lire des dossiers d'étudiants à recruter, classer, interviewer, ... – Préparer un cours ou un sujet d'examen, corriger des copies et remplir des tableaux de notes ; – Participer à un jury, une réunion pédagogique, une réflexion de refonte de maquettes – Réfléchir, lire, gribouiller des synthèses, et recommencer – Répondre à des mails de sollicitation pour participer à des comités de recrutement ou autre tâche administrative ; – Orienter des étudiants – Assister à un séminaire recherche bien pointu ; – Lutter avec les outils des différentes tutelles du labo pour réserver soi-même un hôtel et un moyen de transport – Préparer une revue de projet ou une réunion de lancement de projet ; – Remplir les tableaux excel de la soumission à un appel à projet ; – Lire son mail, lire son mail, lire son mail, ... et depuis le COVID : vérifier les 2 ou 3 salons de chat auxquels on est abonné – ... j'en oublie sûrement ...

Le deuxième aspect extrêmement important, c'est que l'organisation du temps pour réaliser toutes ces tâches dans les délais impartis nous incombe presqu'entièrement. Personne n'a d'assistant.e pour tenir son agenda, sauf cas de charge lourde genre direction de structure. Dans la liste ci-dessus, seules les heures devant les étudiants sont imposées de l'extérieur et connues relativement longtemps à l'avance. Il s'en déduit des heures de préparation à placer avant, et des heures de correction à placer après (et avant les jurys), mais la manière de gérer son temps est ensuite tout à fait personnelle. Certains placent toutes les activités pénibles le même jour pour avoir l'esprit libre les autres jours, d'autres les dispersent pour les rendre plus supportables par dilution. Certains préparent leur agenda personnel longtemps à l'avance et essaient de s'y tenir, d'autres remplissent les journées selon ce qui vient, en flux tendu. Certains ont une “todo-list” plus ou moins artisanale où ils notent absolument tout pour s'en libérer l'esprit, d'autres se fient à leur mémoire ou ont pris le parti de rater quelques rendez-vous. Certains sont toujours à l'heure, d'autres systématiquement en retard... toutes les stratégies imaginables ont été essayées par quelqu'un quelque part, un jour.

Le dernier aspect du métier, qui est parfois désespérément énervant, c'est que les tâches récurrentes liées à la structure d'une année universitaire, dont on pourrait penser qu'elles sont aussi réglées que du papier à musique, doivent quand même être ordonnancées dynamiquement et dans l'urgence pour cause de manque de personnes qui devraient être chargées de cette planification en amont. Ces tâches sporadiques — au sens de l'ordonnancement temps-réel — qui ne devraient pas l'être s'ajoutent aux tâches réellement sporadiques. Il y en a en effet quelques-unes qui le sont vraiment, par exemple déménager le personnel d'un laboratoire dont le plafond s'est effondré, essayer de faire quelque chose pour un.e étudiant.e ou un.e collègue qui ne va vraiment pas bien, organiser la visite d'un ministre toutes affaires cessantes, se mettre en ordre de marche pour répondre à un appel à projet qu'on ne peut vraiment pas laisser passer. Quoique... ces deux derniers exemples illustrent bien l'agitation perpétuelle du milieu de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui semble capable d'une production illimitée de tâches sporadiques variées et inattendues. On en vient même à penser que le bombardement continu de ces tâches sporadiques fait partie intégrante de l'idéologie du management de l'enseignement supérieur et de la recherche.

De l'effet pervers des outils numériques sur l'organisation du temps

Quand j'ai pris mon poste de professeure au début du siècle (littéralement, c'était en septembre 2000), mon emploi du temps du semestre tenait sur un bristol glissé dans mon agenda papier format A6, il était parfaitement régulier pendant les 12 semaines d'un semestre. Et je le connaissais évidemment par coeur dès la première semaine. L'agenda me servait à noter — au stylo non effaçable — les déplacements de 1 à plusieurs jours, et les réunions exceptionnelles. Aujourd'hui sans emploi du temps partagé en ligne et synchronisé avec mon téléphone, j'aurais du mal à savoir le matin en me levant où je dois aller dans la journée, pour rencontrer qui, et sur quel sujet.

La puissance des outils numériques avec synchronisation quasi-instantanée entre participants pousse à remplir les moindres coins “libres” des journées. On se retrouve à faire 5 ou 6 activités vraiment différentes dans la même journée, sans pause. Quand il fallait plusieurs jours pour stabiliser un créneau de réunion, c'était nécessairement assez loin dans le futur, le remplissage de l'emploi du temps de chacun n'était pas parfait, et il restait des “trous”.

Nos employeurs nous proposent régulièrement des formations gérer son temps et ses priorités. En tant qu'enseignante-chercheuse en informatique, familière du domaine des systèmes d'exploitation et des systèmes dits temps-réel, j'interprète évidemment ces questions de gestion du temps et des priorités comme un problème d'ordonnancement temps-réel de tâches de durées variées et aux échéances plus ou moins proches. Le saucissonnage des activités rappelle que travailler en temps trop hâché n'est pas efficace, toute personne ayant un jour regardé le surcoût des changements de contexte entre processus dans un système d'exploitation vous le dira. L'analogie va assez loin : quand vous passez du travail de recherche au tableau avec un étudiant, à une activité bureaucratique et urgente de remplissage de tableau excel, il vous faut en quelque sorte sauvegarder l'état de la discussion, vider vos registres mentaux de ces préoccupations scientifiques, mettre de côté les questions qui restent en suspens, vous mettre dans l'état d'esprit nécessaire à l'activité bureaucratique, et recharger dans votre mémoire les épisodes précédents de la dite activité (ce qui veut souvent dire fouiller ses mails ou ses fichiers sauvegardés pour retrouver la question à laquelle est censé répondre ce nième remplissage de tableau excel). Les schémas toujours présents sur le tableau sont là pour vous aider à revenir plus facilement aux questions de recherche plus tard, raison pour laquelles les tableaux blancs disponibles dans des espaces partagés sont en général décorés de messages “NE PAS EFFACER !!!” plus ou moins colorés et péremptoires, selon l'urgence de l'interruption excelliforme qui nous les a fait abandonner.

J'ai assisté moi-même à une formation de gestion du temps et des priorités. Ce que j'en ai tiré va beaucoup moins loin que le premier chapitre d'un ouvrage de base sur l'ordonnancement temps-réel. On en ressort avec un principe qui mêle l'algorithme EDF, pour Earliest-Deadline-First et quelques bricolages du genre s'il reste des trous, en profiter pour dépiler quelques réponses pas trop longues par mail. Pourtant si dans les algorithmes d'ordonnancement temps-réel on chasse les trous pour augmenter l'occupation utile du “processeur”, dans la vie professionnelle ces “trous” sont en fait indispensables. Mon algorithme personnel consiste à respecter les échéances (j'ai une horreur maladive d'être en retard) tout en ménageant des plages de temps suffisamment longues où je peux réfléchir. La difficulté majeure n'est pas tant de trouver du temps, que de trouver du temps pendant lequel on a l'esprit à peu près libre.

De l'absurdité des outils numériques sur la mesure du temps

L'organisation par projets de nos activités de recherche (et maintenant aussi d'enseignement) s'accompagne du remplissage de feuilles de temps. Qu'est-ce que c'est encore ? Vous voyez l'avocat d'affaire dans les films américains qui tient dans la main un bidule à cliquet pour décompter précisément les minutes à facturer à chaque client ? Eh bien c'est ça, transposé dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche, sous prétexte que nos financeurs doivent en avoir pour leur argent de manière vérifiable ! Nous sommes donc censés remplir au jour le jour un genre de tableau excel en ligne où chacun note combien de temps il a passé sur un projet. La granularité varie de la journée à la ½ journée. Tout cela est validé par le chef de projet, puis par le directeur de structure. C'est ensuite revếtu de diverses signatures et soigneusement archivé, à ressortir en cas d'audit par le financeur. Il faut que le tableau complet, pour les 3 ou 4 ans du projet, soit conforme au tableau initial du dépôt de projet, au vu duquel on a obtenu le financement. Il faut aussi éviter de déclarer des ½ journées de travail un jour férié ou un jour de vacances, ou un jour où on était en fait en cours. Mais si vous papotez 10mn avec un collègue en le croisant sur le campus entre le bâtiment recherche et le bâtiment enseignement, si vous réglez une question importante en buvant le café, si vous réfléchissez la nuit à un problème de recherche qui vous a occupé.e toute la journée, faut-il immédiatement noter tout cela sur votre feuille de temps ?

Quelques éléments d'appréciation chiffrés

Pour satisfaire les amateurs de chiffres précis, mais sans prétention à l'étude statistique, voilà quelques éléments de ma vie professionnelle, à comparer avec vos pratiques :

  • Entre 15 et 20000 mails professionnels par an (hors spam, bien sûr). Pour 1607h de travail effectif théoriquement. Mais même en prenant une hypothèse basse de 10000 mails pour une hypothèse plus réaliste de temps de travail de 2000h par an, il reste à traiter 5 mails à l'heure. 1 mail toutes les 12mn si l'on ne fait que ça. Comment cela est-il même possible ? Simplement en laissant filer certains messages sans réaction. Il faut reconnaître que, plus on avance en carrière, et plus c'est facile. La quantité de messages par lesquels quelqu'un sollicite notre attention — et donc reviendra à la charge si c'est vraiment important — excède la quantité de messages auxquels on doit absolument répondre.

  • Environ 4 sondages evento (la version pro de doodle) ouverts en permanence avec des groupes de taille variable, de contextes différents, et qui se chevauchent évidemment. Plus quelques autres planifications de réunions en cours, avec des collègues qui fonctionnent plutôt par mail pour ça. Il arrive un moment où l'on passe plus de temps à ordonnancer nos activités qu'à travailler vraiment. Tout chercheur du domaine de l'ordonnancement temps-réel sait que c'est parfaitement idiot. Là encore, quand doodle est arrivé en 2006, toute personne sensée qui planifiait des réunions en cochant des cases sur un papier d'après les réponses de ses collègues à une proposition de réunion envoyée par mail (en essayant de ne pas se tromper entre les collègues qui donnent leurs disponibilités, ceux qui donnent leurs indisponibilités, et ceux qui hésitent encore), s'est réjouie de l'ergonomie de l'outil. Quel temps gagné, n'est-ce pas ? La réjouissance n'aura pas duré bien longtemps. Il semblerait que le temps ainsi gagné ait été entièrement “consommé”, ou reperdu, par la prolifération des sondages de dates. Effet rebond, quand tu nous tiens... Et comme il devenait difficile de ne pas promettre sa présence à deux endroits en même temps, les outils se sont adaptés pour montrer les conflits. Le choix “peut-être” est apparu en plus de “oui” et “non”, pour représenter des contraintes “molles” et indiquer qu'on veut bien subir un peu de pression pour se rendre disponible si c'est vraiment le seul choix possible. Sans ces contraintes molles, pas de comité de sélection. Quelle personne un tant soi peu impliquée dans l'organisation des activités de son équipe/labo/contexte d'enseignement pourrait aujourd'hui se passer de ces outils de planification en ligne ?

Stratégies de réappropriation du temps

Alors que se passe-t-il dans notre métier ? Si tout ne s'est pas encore effondré, c'est que chacun met en place, avec plus ou moins de succès selon la liberté qu'il a au stade de sa carrière, des stratégies personnelles de réappropriation du temps. C'est parfois inconscient. Essayez de demander à vos collègues proches comment ils construisent l'emploi du temps du mois suivant.

Déconnexion partielle

La première action, relativement simple, consiste à supprimer toutes les notifications (de mails entrants, de messages dans les salons de chat, de réunions à venir, ...). Personnellement j'ai même pris le parti de fermer complètement la fenêtre du mail quand je veux vraiment me consacrer à une activité. J'emporte de moins en moins souvent mon ordinateur portable dans les réunions, je prends des notes dans un carnet. Cela supprime efficacement certains symptômes.

Planifier des blocs inviolables

Une autre stratégie consiste à remplir son agenda d'un nombre raisonnable de blocs inviolables par semaine. Par exemple 4 fois 2h. Et on n'y touche plus, quoi qu'il arrive (à part le déménagement à cause du plafond qui s'effondre). Parfois le reste de la semaine est plein à craquer et ces blocs inviolables se retrouvent n'être que des temps de respiration. Mais parfois la stratégie a permis de refuser un remplissage excessif, et ces trous sont effectivement des temps de réflexion.

De l'espace comme ralentisseur naturel

Avant le COVID je rouspétais un peu d'avoir cours le matin ici, et l'après-midi ailleurs, à 30mn de vélo ou de tram. Pendant le COVID je rêvais de ces trajets à vélo, le nez au vent, l'esprit qui vagabonde. Et maintenant je les recherche délibérément, comme tampons entre activités différentes. L'efficacité terrible des changements de réunions en 2 clics, collés à nos écrans toute la journée, nous a quand même un peu vaccinés contre les journées totalement pleines. J'ai développé une stratégie d'ordonnancement qui accorde de la valeur aux “trous” mentionnés plus haut.

De la rencontre “en vrai” comme mesure de la quantité de travail faisable en groupes

J'ai déjà avancé l'idée plusieurs fois qu'on devrait essayer une solution radicale : plus de mails, mais une réunion physique de 2h tous les 15 jours, vissée en dur dans l'agenda pour toute la durée de l'activité, en commun avec toutes les personnes concernées par un sujet. On se voit, on traite tout ce qui peut être traité dans ce temps, et pas plus. Bien sûr chacun d'entre nous appartient à plusieurs groupes qui devraient travailler comme ça, et chacun a un ordre de priorités tout à fait personnel entre les différents groupes dans lesquels il est engagé. Mais c'est justement l'intérêt de la proposition : la possibilité de réserver des créneaux fixes pour toutes ces activités est une juste mesure de la quantité d'activités diverses dans lesquels il est raisonnable de s'engager, et la durée des créneaux est une mesure de la quantité de travail qu'on peut espérer.

Prétendre qu'une organisation plus flexible ou agile est meilleure, c'est croire qu'on fera mieux ou plus en devant ajouter à tout ce travail qu'on a promis la tâche d'ordonnancement dynamique. Et finir par passer un temps déraisonnable à cette tâche d'ordonnancement, en étant frustré de faire mal tout le reste du travail.

Il est (toujours) urgent de ralentir

Mais lutter vraiment contre l'atomisation du temps qui épuise, nous rend parfois quasiment bête et en tout cas très inefficace, exige d'aller plus loin. Il nous faut prendre conscience de l'effet grisant de ces journées pleines à craquer où on a le sentiment d'être superman ou superwoman sans s'avouer que c'est épuisant, où chaque mail d'invitation (même si c'est à un comité théodule où l'on sait qu'on passera beaucoup de temps) sonne comme une reconnaissance de sa position dans le système, où l'on est trop tentés par des sollicitations de travail en commun sur un cours ou un sujet de recherche pour refuser alors que la barque est déjà trop pleine. Il nous faut admettre que la fuite en avant perpétuelle vers de nouveaux projets à construire nous attire parfois plus que le fait de simplement faire le travail promis dans le montage de projet précédent.

Encore une fois, le diagnostic est le même : il est urgent de ralentir.

 
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from asdiopbnm13

Giocare a Blackjack Online: Consigli, Trucchi e Vantaggi

Il blackjack è un gioco di carte popolare che si gioca in tutto il mondo. Ora, grazie alla tecnologia, puoi giocare a questo gioco senza dover andare in un casinò fisico. Giocare a blackjack online è diventato un'opzione sempre più popolare per coloro che amano il gioco e per coloro che vogliono divertirsi a giocare da casa propria. In questo articolo, esploreremo alcuni dei vantaggi di giocare blackjack online e forniremo alcuni consigli e trucchi per giocare al meglio.

I vantaggi di giocare a Blackjack Online

Giocare a blackjack online offre molti vantaggi rispetto a giocare in un casinò fisico. Innanzitutto, puoi giocare da qualsiasi luogo, a qualsiasi ora. Non devi preoccuparti di dover andare in un casinò, trovare un parcheggio o aspettare il tuo turno per giocare. Inoltre, puoi accedere a una vasta gamma di varianti di blackjack, alcune delle quali non sono disponibili nei casinò fisici.

Un altro vantaggio di giocare a blackjack online è che puoi giocare in modo più strategico. Puoi tenere un registro delle carte che sono già state giocate e utilizzare questa informazione per prendere decisioni più informate. Inoltre, molti casinò online offrono bonus e promozioni che non sono disponibili nei casinò fisici. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.

Consigli per giocare a Blackjack Online

Ci sono alcune cose da tenere a mente quando si gioca a blackjack online. In primo luogo, è importante trovare un casinò online affidabile e sicuro. Ci sono molte opzioni disponibili, quindi è importante fare la ricerca e trovare un casinò che abbia una buona reputazione e che utilizzi software sicuro.

In secondo luogo, è importante sapere quando chiedere una carta e quando stare. Ci sono molte strategie di blackjack disponibili, quindi è importante trovare quella che funziona meglio per te e seguirla. In generale, è una buona idea stare quando hai una mano forte e chiedere una carta quando hai una mano debole.

Trucchi per giocare a Blackjack Online

Ci sono alcuni trucchi che puoi utilizzare per aumentare le tue possibilità di vincere quando giochi a blackjack online. Uno di questi trucchi è di sfruttare i bonus e le promozioni offerti dai casinò online. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.

In secondo luogo, è importante tenere traccia delle carte che sono già state giocate. Questo ti aiuterà a prendere decisioni più informate sulle carte che dovresti chiedere e sulle carte che dovresti tenere. In generale, le carte alte (10, jack, queen, king) sono buone per il giocatore, mentre le carte basse (2-6) sono buone per il banco.

 
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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

Sur le niveau d'absurdité stratosphérique des dossiers à remplir pour obtenir des financements qui sont indispensables pour simplement faire le travail pour lequel on a été recruté.e dans l'enseignement supérieur. #resistESR

On lit dans un récent appel à projet de l'ANR (sous-titre : “au service de la science”) les paragraphes suivants (tout petits extraits des 35 pages de dépôt, contenant des consignes de remplissage des formulaires) :

Outline of Research Project
In Form 2-1, Provide an overall description of the research proposal in two or less A4-size sheets (no exceptions). Use 10.5 point or larger font size (If these instructions are not followed, the research proposal might not be accepted). Unlike Form 3-1 (project description), it is not allowed to cite numbers of papers that are shown in the list of achievements (Form 2-2, Form 6, and Form 7).

ou encore des “conseils” pour la présentation d'une liste de publications :

List of principal research papers(within 10 papers)(...) select a maximum of 10 principal research papers by the research project applicant (the Research Director) and list them here (Use the same description and format as from XX Form 6, Item 1)
- Make entries retrospectively from the present to the past years of publication.
- Sequentially number each item with a number at the beginning of each title.

Zut alors, moi qui mettais mes publications en vrac et avec des numéros au milieu des titres ! si j'avais su... Et si l'on veut jouer à la définition stricte des textes acceptables, alors la deuxième ligne (Numéroter séquentiellement chaque article ...) me fait un peu penser à “quelle différence y a-t-il entre un pigeon ?”, ou “mettre un tiret entre chaque nom”).

Et enfin des précisions sur les dates pour lesquelles on demande des prévisions de résultats :

2.Target of proposed research project
(1) Target to be achieved in the middle of the research period (within 60 words)
Describe briefly (within 60 words) the research target in the middle of the proposed research period (for 5.5 years of entire research period, at the time of 3 years later from the start of the project).

Vous imaginez le gestionnaire des programmes de recherche qui s'est levé un jour avec enthousiasme pour aller pondre ces règles détaillées dans lesquelles on estime nécessaire de préciser où se trouve le milieu d'un projet de 5 ans et demi ? Et je vous laisse apprécier le glissement entre le titre Target of proposed research project (ça va encore, en général on sait un peu ce qu'on veut essayer de faire), et immédiatement dessous Target to be achieved in the middle of the research period. Comme d'habitude : si on le savait on l'aurait déjà fait. Et si on ne le sait pas, c'est parce qu'il s'agit de recherche. En s'en tenant aux stricts aléas sur le fond scientifique de la question, personne n'a jamais su dire où il en serait, à 3 mois près, l'année suivante. Alors si en plus on prend en compte les aléas dus à la gestion du projet, ce formulaire nous demande juste d'inventer purement et simplement un planning de résultats.

Enfin il faut bien se rappeler que cela s'adresse à des gens qui ont fait de longues études, et à qui on va distribuer de l'argent pour censément les inciter à faire preuve d'imagination et à faire avancer la science. Quoi que l'on pense de cet objectif, des critères qui devraient présider au choix des sujets de recherche financés ou non, n'y aurait-il pas comme une petite incohérence à préciser au quart de poil les règles de remplissage de dossier, alors qu'on attend de l'imagination, de la liberté de pensée, la capacité à sortir de la routine ? Tout ça pour pouvoir innover et faire des breakthroughs à tour de bras, breakthroughs qui décoreront ensuite très joliment la vitrine de l'université dans sa course aux classements internationaux ? Je n'ose imaginer (ce serait vraiment trop horrible) que c'est parce qu'en fait il ne faut surtout pas sortir de la routine et faire preuve de liberté de pensée.

Tout cela peut paraître naïf et anecdotique, les effets du néomanagement sur la recherche en particulier ayant déjà été très bien étudiés. Cela peut également paraître dérisoire au vu des problèmes globaux, ou de l'état de la France en 2023. Certes.

Mais il semblerait que nos institutions proches ne mesurent toujours pas le mal que ce management débile de la recherche fait aux jeunes chercheurs. Et même aux plus vieux qui maintenant partent en courant avant d'ouvrir le moindre fichier excel. Il ne s'agit plus seulement de “faire avec”, en inventant rapidement de quoi remplir les formulaires de manière vaguement cohérente. Nous sommes nombreux parmi les “vieux” de l'ESR à l'avoir fait, dans notre rôle de parapluie pour les plus jeunes. Je me souviens d'en avoir même plaisanté, en échangeant avec des collègues les astuces de fabrication rapide (voire automatique, puisqu'on est informaticiens) de plannings de résultats cohérents. Mais il y a des limites à la distanciation qu'on peut prendre face à de telles injonctions. L'absurdité atteint de tels sommets qu'il s'agit maintenant de dire simplement stop!

Il est urgent de ralentir à l'université pour plusieurs raisons. Faire la grève des appels à projet me paraît un bon moyen de ralentir tout en préservant sa santé mentale. Il semble de plus en plus évident que le peu qu'on peut encore faire avec les moyens qui restent est 100 fois plus intéressant, motivant et inventif, que ce que l'on aurait fait une fois s'être contorsionné pour entrer dans le carcan des appels à projet avec leur planning de résultats et leurs évaluations par indicateurs.

 
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