Test
from Armony
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from Armony
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from Angèle Lewis
À quoi ça sert
La poésie c’est dérisoire C’est bâtard Ça dit un truc et ça dit rien On en fait tout un art
À quoi ça sert la poésie La poésie Ça sert à rien À rien À rien À rien À rien À rien À rien À rien Ça sert à rien Rien À rien À rien À rien À rien À rien À rien À rien
Un poème ça sert à cracher le dedans Ça sert à rien Ça vient Gratter le ventre vomir la bile Lâcher cracher éructer Les mots sur le papier Nommer L’acidité qui ronge Qui râle Qui roule La trouille en boule Amasse ta salive Et cache Ton papier mâché
A rien Ça sert à rien Ça jette sur scène un froid C’est sale C’est seul un poème ça pue la solitude Tout le temps Tu crois que tu partages Tu patauges Tu jettes en pâture Une mauvaise peinture Avec plein d’ingrédients nuls dedans Couleurs nulles Nuances nulles Recul nul
Nul nul nul nul Ça sert à rien
Ça arrête pas les balles Ça tord pas les couteaux Ça guérit pas grand chose
Ni le mal de crâne Ni le monde qui crève
Ça empêche pas Des mecs de claquer leur meuf Ça arrête pas l’insulte Ni l’inceste Ça ressuscite personne
Une poésie jolie En épitaphe jolie Dans un cimetière joli Sous le soleil qui luit Sur l’herbe qui fleuri Ça ressuscite personne
Y a que Lazare Qui se marre
Ça sert à rien Quand t’as faim froid Quand t’es perdu•e Elle est perdue avec toi
Alors pourquoi Pourquoi je suis là A dire ça A dire tout ça Avec des rimes qui cognent Des vers qui craquent Des mots durs et tordus Comme le rictus des mort•e•s Pourquoi ça sort A quoi ça sert
A quoi ça sert la poésie A quoi ça sert d’écrire A quoi ça sert d’être féministe A quoi ça sert de croire Juste A quoi ça sert de croire
J’y crois pas J’y crois pas J’y crois pas J’ai pas la foi De faire des poèmes dans un puits comme des pièces jetées De faire des poèmes en d’étoile filante dans un ciel noir de jais De croiser les doigts en me disant que ça va aller
J’ai pas la foi Pas le kiff Je ripe Je sais plus qui quoi comment pourquoi Alors pourquoi
Pourquoi c’est là pourquoi ça Coule de moi Tout le temps Les mots les phrases en trampoline sur la langue En toboggan dans la tête En roulade dans l’oreille En glissade sur la page
Ça soulage Ça sonne juste Ça résonne Emprisonne les sons Les transforme En petits carillons
Ça réveille Ça indigne Ça indique L’incendie des coeurs brûlés L’affliction des coeurs brisés ça aide Les coeurs cassés A se recarcasser
Ça chante Ça crie C’est tranchant et léger Ça met du sens De la sensibilité Quand le monde part en fumée En fumisterie En délire complet
Ça cueille l’oreille Arrose la peau Là où ça brûlait
Ça partage Ça fomente des passages Secrets ça se glisse dans un carnet Sur une note de téléphone Dans le bus entre deux arrêts
Ça glisse tout seul le long du poignet Ça se faufile prêt ou pas prêt
A quoi ça sert la poésie La poésie c’est dérisoire Mais pour moi c’est la seule manière D’attraper le réel Le sortir de son trou noir De lui dire Avec un poème D’aller gentiment se faire voir
from Tanies
Désespoir Des espoirs Paix noire Je suis né·e Un jour De pleine lune Éclipsée
Quand l’océan berce les dunes Des plages occidentales Je bois au vent solaire Aux nuages et au sable
Brûlez mes gestes Bûcher indigeste Laissez-moi oublier Que j’ai survécu Aux nuages Aux révoltes Aux passions À la perte de sens Aux œillères des faux sens
Sisyphe blasé J’ai bu l’eau de la Lune Et j’ai fêté La découverte de l'apesanteur
À présent je pars Fourbissant mes ailes à l'aune de la mémoire Éprouver et reconnaître La douleur de vivre
from Tanies
Quand les ambitions, tristes clowns funambules Sédimentant peu à peu en vase profonde Laissent remonter en surface quelques bulles Qui, privées de cimes, pourraient accepter ce monde Je m’arrête et repense À ma jeunesse, aux rires Aux horizons immenses Aux rêves, aux empires D’autrefois D’autres temps – Toi et moi À vingt ans - Mais les années s’affaissent Pyramides inconstantes Et les amours se blessent Litanies inquiétantes Alors je ne suis plus, sans même avoir été Et je contemple ces jours où je ne vis point Comme la ville par une brume aimantée Lorsque je me dis : vivement l’ange prochain
from Tanies
Alors que le soleil se blesse en aurores appauvries Place sanglante des matins septentrionaux L’insatisfaction latente des patiences endormies Monte indécise comme une nasse L’automne s’approche à pas feutrés Tapis toujours plus épais des feuilles asséchées Arbres décatis prenant froid par leurs cimes Branches décharnées appelant les derniers rayons Les trains filent sur les voies désertes Leurs passagers flétris rêvant à d’autres vies Faites de palmiers et de baies miroitantes Bardées de rives insaisissables Les terres des pôles se conquièrent lentement Dépôts d’essences disparues D’un monde dont les bitumes fondent Et les économies se désagrègent L’ère du grand nettoyage est amorcée Quelques guerres impatientes Guettent les campagnes mondialisées Sur fond de paix lasses Jadis les avions tenaient leurs promesses À présent les boeings se crashent dans l’air du soir Itinéraires brisés des enfants calmes Contrepoints arythmiques et éprouvants Variations en trous d’ozone Eau et air contre terre et feu Un jour le bouquet final éclatera Épanouissant ses fleurs létales dans un ciel Que j’imagine hivernal Immensité bleue Froide et limpide comme une dernière larme gelée Que viendra ternir un petit nuage de poussière Qui poussera, rapide comme un champignon – Alors nous pourrons partir
from Tanies
Je sortirai Lorsqu’il fera bon dehors Seule et vibrante Alors je connaîtrai ma liberté
Concentration J’aime ces frêles oiseaux Aux larges ailes J’irai plus droit qu’eux dans ma chute blanche
Au coin d’un jour Je savourerai l’ampleur Du temps vivant Je suis maîtresse de mille questions
Je les dirai Tant que le vent chrysalide M'enserrera J'égrènerai les secondes éperdues
Arquée de ciel J'effacerai vos réponses À corps béant Je suis du vide l'amante insouciante
Terre à rebours Contre l'ombre projetée Insoutenable Je proclame l'apesanteur de l’être
from Mathieu-Flâneur
La première fois qu'on a évoqué cette maladie c'était en 2017 à l'issue d'une crise où j'avais mélangé de l'alcool avec des drogues de synthèse, du cannabis et des sentiments amoureux. Ma première expérience en Hôpital Psychiatrique (HP) a duré une bonne semaine.
À l'époque j'ai catégoriquement refusé de prendre un quelconque traitement médicamenteux.
En 2019 suite à un accident de voiture lié à une nouvelle décompensation, j'ai été de nouveau hospitalisé et là j'ai accepté le traitement.
Début 2020 j'ai oublié un jour de prendre mon traitement. Je me suis rendu compte que je fonctionnait mieux sans alors j'ai décidé d'arrêter de le prendre sans en parler à mon psychiatre avec lequel l'alliance médicale était très fragile.
Tout s'est bien passé jusqu'en 2021 où j'ai de nouveau décompensé. Nouvelle hospitalisation, nouveau traitement médicamenteux.
Après 3 mois d'HP puis 1 an et demi de centre de réhabilitation psychosociale, je prends un traitement qui fonctionne bien.
Je suis sur le long chemin du rétablissement.
À part quelques crises d'angoisse quelques fois par semaine, mon handicap est vraiment invisible.
Aujourd'hui je suis membre de la Maison Perchée. C'est une association de pair-aidance pour les personnes concernées par un trouble psychique et leurs proches.
Aujourd'hui j'aimerais construire mon projet de vie autour de 3 axes : – l'autosuffisance alimentaire, grâce à la culture de mon jardin potager – la programmation informatique – la pair-aidance, c'est à dire le partage de mon expérience de la schizophrénie
N'hésitez pas à me contacter si vous souhaiter parler de Schizophrénie ou d'autres troubles psychiques !
Je serai ravi de partager avec vous mon expérience du handicap invisible !
#TeamSchizo #3615Zinzin #ZinzinClub #MaisonPerchée
from Argeveller
Hier matin j'étais parti courir. À mon retour j'ai voulu partager par l'écrit quelques bouts de petits pas.
Pouhahhhhhhhhh ! 😲
ce matin, 20 km en 1h 20 min 43s
Heuuuu
Ayant repris le 19 juillet, après 1 an sans rien, puis avant juste de la rando (6 à 9h) et encore avant rien ou presque − avec très peu de régularité.
Je viens de couper pendant 2 semaines, 1ère semaines quelques marches (2 à 4h) avec 12 kg sur le dos, semaine 2 rien du tout
J'étais parti pour un footing avec juste envie de faire 50 ou 60 min au feeling tranklilou bilou.
Au point de repère prévu à 29 min j'avais plus de 6 min d'avance. Pas compris là. et j'étais très bien sans sensation d'être parti vite.
Je me suis dit : va à 60 min et on verra… puis vers 40 min vient Coco on va plus loin.
Trottait aussi dans ma tête la crainte d'un coup de bambou à 50 minutes ou 55.
Le parcours fait un AR de 11 km au max et totalement plat. J'ai essayé de me convaincre d'aller « doucement » dans le sens de pas accélérer, notamment après le demi tout comme je le fais par habitude.
j'ai quand même, involontairement / fore de l'habitude haussé le rythme après le 11e km.
Petit coup de feuille de bambou, pas le bambou entier à 50 min. Re très à bien à 60 min. Toujours à me dire « hey Coco, te pousse pas dans les orties tous rouges de surrégime ».
Bah, j'ai cru avoir cassé la montre…
Bon, le dernier 3 km fut par force de l'esprit quand même, faut avouer. Et le dernier 1 000 m impossible de finir comme j'aime (à fond et bien au dessus de la moyenne de course).
J'étais tout en surprise. Pas compris ce qui est arrive. Je vais tempérer ensuite.
Même la séance de renfo prévue ensuite fut bien au dessus de ce que j'avais prévu.
Je sais qu'il faut se méfier des « reprises ». Et on verra ce que l'organisme me reverra demain et à 48h et ce que mon corps va dire.
J'ai vérifié les piles de la montre 3 fois, j'ai aussi re check le parcours pourtant déjà très bien connu et métré. Pas d'erreur.
C'est vraiment cool. Je verrais Dredi pour la nouvelle sortie.
Trop cool aussi : j'ai franchi des portes d'un nouvel univers, la barre du 20 km, sans m'en rendre compte (bon ok, j'avais d'excellent repère là il y a plus de 14 ans en arrière).
Je rentre à grandes enjambées dans la redécouvertes des océans entre le 20/22 km et le 42/43 km − que jeux boucler dans 1 an. et c'est pas une sinécure.
Neg : Je crains de revenir vers ce que j'ai quitté et essayer de liquider / composter : la « compétition par la performance ».
Oui, il s'agit de « performer » et pour autant je veux vivre cela loin et dans lignes qui ne sont celles des normes de compet' mainstream.
Puis cela est devenu un peu plus lourd.
Bref,
J'ai donc été formaté et engrainé / entraîné à subir et aussi m’infliger des charges « hors normes » et aussi à faire en sorte que cela en croissance constante d'intensité et de répétition ; et bien évidemment à aimer cela
Voir aussi ce fil récent de Hacking Social https://framapiaf.org/@Hackingsocial/111046725305696620
J'ai fait la compétition sportive avec « succès » dans le sens de qui était attendue par les différentes autorités (familles, autres filiations et les institutions)
J'en ai profité pour en faire un métier (prestige, risques, ect) qui en lui comme en moi étant rempli d'un tas de nouilles en vrac trop cuites et même moisies de contractions : corps d'élite des pompiers de Marseille (militaire intervenant dans le civil).
Ce fut une obligation de survie que de quitter et accompagner cela d'un très long et lourd travail de liquidation et compostage.
Cette « anodine et simple sortie de cours à pied » me rappelle aussi que tout cela n'est pas « terminé » et que les modalités et structures de ce « monde » sont toujours existantes en frottement avec mes choix de vie actuels et qu'ils ne pourront pas être effacés et disparaître de ce qui me constitue.
Nous héritons et nous somme hérité⋅e⋅s au moins autant que nous héritons − Durkheim.
Par exemple:
« Petit » j'étais, 11 ans, et mon papa m'emmenait courir avec lui et parfois avec d'autres membres de la famille. Saisir tous les implicites dans cet acte de vie cela vaut de l'or. Bref, un fois, après un match de tennis en 5 set (4h), on est rentré en courant (4 km) et j'ai tout fait pour arriver le premier. Mon père, sportif, avait 36 ans; mes cousins moins sportifs, 20 et 26 ans.
J'ai « battu » tout le monde. Et j'ai fait un malaise à l'arrivée à la maison.
Il y a encore peu, j'avais la réputation de beaucoup manger. Un moment de ma vie je trouvais marrant et même gratifiant. (putain fait chier les trucs que vous m'avez rentré dans le corps et la tête). Oui, même là il « fallait que je fasse plus que les autres ». Des ami⋅e×s aussi ont participé à entretenir ce cas, bien malgré elleux car aussi imbriqué⋅e⋅s dans des héritages et des structures active comparables et conjugables. J'ai eu des troubles de l'alimentation, et toujours quelques résurgences de cela. avec de boissons alcoolisées c'est idem. Un trouble compulsif avec diag, sans addiction (ouf/heureux pour moi).
J'observe aussi un comportement comparable lorsque je prends des notes et lors de lectures ou dans l’investissement orga / d'events hacktivistes.
En 2013, j'vais décidé de tenter de rompre en « violence et radicalité » avec tout cela.
Et… Paf… le corniaud
J'avais choisi de partir à pied à sac à dos dans de tours sans fins, très performatif et très « compétitif » en mode « hobo ». Tour de Bretagne, puis tour de France, puis plus. Sans filet, sans assurance, sans pause, en « autonomie » et aventure.
Hackerspaces, squats, tiers-lieux, labs, machins et machines de choses…
Répétition je vous le dis, Ouroboros je répète
Certes, j'ai marché pour m'extirper et rencontrer des personnes extra et ouf et j'ai fait un sacré chemin (de croix ahahaha, et merde en fait et fait chier quoi).
C'est avec les IndieCamps qu'un tournant plus profond fut possible pour moi. Enfin je croyais et je crois possible encore.
Or, aujourd'hui encore & toujours, je cours. Et dans cette pratique d'un loisir, qui me fait un bien de dingue quand bien même, j'essaie à la fois de m'éloigner et de comprendre tout cela en cherchant des voies pour avancer dans un « autrement » et vers un horizon opposé à cet extractivisme consumériste compétitif (tout en excluant de vivre en cohabitation avec des personne engluées dedans).
Et merde, je vise (contradictions encore) d'accomplir marathon (symbole de shit) en courant.
Plus succinctement,
Nous héritons et nous sommes hérité⋅e⋅s, faut bien travailler cela pour les personnes plus jeunes que à qui nous « donnons et que nous obligeons » (Mauss, théorie du don) et des autres autour de nous.
Il est jouissif d'apprendre à connaître et démanteler les autorités oppressives.
Voir aussi ce fil récent de Hacking Social https://framapiaf.org/@Hackingsocial/111046725305696620
Il serait agréable de re-politiser le renoncement (A. Monnin) depuis et avec nos propres conditions, modalités et règles et depuis des « hauts conforts et privilégiés » qui concourt à une forme de statu quo repeint.
Une norme, et ses infrastructures et sous-tendus, est une boite obscure que nous pouvons mettre en tous petits morceaux pour en exposer ses parties et sons fonctionnements. Puis décider de s'en débarrasser et d'en réutiliser / remonter pour de nouvelles lignes et de nouveaux horizons.
La structure familiale nucléaire, dans son état courant, est le berceau de conception et de développement d'oppression et de perpétuations de soumissions et du continuum (ahahah faut écrire like socio, non ?) des violences.
Cette nuit, très chaotique, j'ai rêvé de Jacky Bleunven, bien que jamais rencontré de ma vie
il avait quitté Plabennec, Bretagne, le 14 septembre 1991. Il voulait parcourir le monde en courant. 50 000 kilomètres et 60 pays à traverser en courant − disparu au Pakistan le 13 février 1992.
Il aimait, apparemment, les défis comme lever des menhirs à mains nues https://todon.eu/@XavCC/106958005608424624
Dans mon rêve il me parlait dans une langue que je ne connais pas et son intention était incompréhensible. Je ne sentais que le trop plein d’enthousiasme de sa part.
Ce rêve était précédé d'un avec mon grand-père, très influant et près présent dans ma vie, dormant paisiblement dans son lit toutes ses nuits jusqu'à son réveil où chaque matin il était forcé, par des choses étranges, de revêtir sa seconde peau qui lui imposait sa poliomyélite chaque jour un peu plus violente et tuante.
from Ross Flynn
Are you ready to dive headfirst into the exciting world of technology trends? Buckle up, because we're about to take you on a thrilling journey through the top 10 technological advancements that are set to revolutionize our future. From artificial intelligence and virtual reality to blockchain and 5G, these cutting-edge innovations hold the power to reshape every aspect of our lives. So join us as we explore how these trends will not only transform industries but also redefine how we interact with the world around us. Get ready for a mind-blowing adventure into the boundless possibilities that lie ahead!
Here are some of the top technology trends that will shape the future:
There are many potential applications for VR technology, including gaming, education, training, and more. VR has already begun to transform the gaming industry, and it is expected to have a significant impact on other industries in the coming years. For example, VR could be used to create realistic training simulations for pilots or surgeons. Additionally, VR could be used to provide immersive experiences for tourists or students learning about history or other cultures.
The future of VR technology is exciting and filled with potential. With advances in hardware and software, VR will become even more realistic and widely available in the coming years.
One of the biggest benefits of autonomous vehicles is that they can help to reduce accidents. According to the National Highway Traffic Safety Administration, 94% of accidents are caused by human error. If we can take humans out of the equation, we can drastically reduce the number of accidents on our roads. In addition, autonomous vehicles can help to reduce traffic congestion and improve fuel efficiency.
There are still some challenges that need to be addressed before autonomous vehicles can be widely adopted. One of the biggest challenges is developing the technology so that it is safe and reliable. Another challenge is creating a legal and regulatory framework for these vehicles. But if these challenges can be overcome, there’s no doubt that autonomous vehicles will have a major impact on our society in the years to come.
Edge computing is a distributed computing paradigm that brings computation and data storage closer to the devices that need them, instead of relying on centralized servers. This has a number of advantages, including reduced latency, improved security, and more efficient use of resources.
Edge computing is already being used in a number of applications, including autonomous vehicles, augmented reality, and IoT. As these and other technologies become more widespread, edge computing is likely to become increasingly important.
Here are some of the top technology trends that will shape the future of G networks and connectivity:
IoT devices are often equipped with sensors that collect data about their surroundings. This data can be used to detect problems early, avoid downtime, and improve safety. For example, a sensor in a factory could detect an overheating machine before it breaks down.
IoT can also be used to optimize processes. For example, real-time data from sensors can be used to adjust production lines or schedule maintenance. This can help reduce waste and increase efficiency.
IoT systems often rely on artificial intelligence (AI) to make sense of the data they collect. AI can help identify patterns and anomalies that would be difficult for humans to spot. For example, AI could be used to predict when a machine is likely to break down based on its past performance.
The benefits of IoT are many, but the technology is still in its early stages of development. To realize the full potential of IoT, businesses will need to invest in research and development, as well as create new ways to manage and analyze data.
Here are some of the ways they are shaping the future:
Cloud computing also offers a number of other advantages, such as reduced costs, increased security, and improved collaboration. As more businesses move to the cloud, it’s likely that these benefits will only continue to grow.
from Ross Flynn
Welcome to our blog, where we bring you the latest insights into the world of luxurious sleep. Today, we delve into a revolutionary trend that has captured the attention of experts and sleep enthusiasts alike – luxury bamboo pillows. As we all know, a good night's sleep is invaluable, but have you ever wondered why these experts are raving about bamboo pillows? Join us as we uncover the secrets behind their popularity and discover how this natural wonder can transform your bedtime routine into an extraordinary experience. Prepare to be amazed by what awaits you on this blissful journey through luxury bedding!
Here are some benefits that may convince you:
The most common type of luxury bamboo pillow is the shredded memory foam pillow. These pillows are filled with shredded memory foam, which conforms to your head and neck for ultimate support and comfort. They also generally have a luxurious bamboo cover for added softness and breathability.
Another type of luxury bamboo pillow is the gel-infused pillow. These pillows are filled with gel-infused memory foam, which helps to keep you cool and comfortable while you sleep. They also usually have a bamboo cover for added breathability and softness.
There are also hybrid luxury bamboo pillows available. These pillows combine the best features of both memory foam and latex Pillowsto provide you with optimal support and comfort. They also usually have a bamboo cover for added breathability and softness.
Here are a few things to keep in mind when selecting a bamboo pillow:
To keep your bamboo pillow in tip-top shape, start by fluffing it up regularly. This will help to maintain its shape and prevent it from developing lumps or bumps. You can also spot clean it as needed – just be sure to use a mild detergent and warm water. Avoid bleach or other harsh chemicals, as this could damage the fabric.
Once every few months, you should also wash your bamboo pillowcase in the washing machine (on a gentle cycle) using cool water and mild detergent. You can tumble dry on low heat or air dry – whatever is most convenient for you. Just be sure not to over-dry, as this could cause the fabric to shrink.
following these simple tips will help you enjoy your bamboo pillow for years to come!
from Argeveller
Hier matin :
Footing. Je me dirige vers le pont XYZ qui passe le fleuve. Le souffle fait schtt schtt à bonne allure
[Humain⋅e Ä] assis⋅e sur la garde corps qu pont, les jambes dans le vide et bave avec le regard dans l'éther dune vie
Je passe à quelques centimètre. Un mètre après je m'arrête et me retourne
[2 femmes] s'arrêtent et discutent avec Humain⋅e Ä « Comment vous vous appelez ? On peut vous aider ? Faudrait sauter et vous faire mal. »
Je vois Humain⋅e Ä me regarder et avancer un peu son bassin vers le vide, peut-être sentait iel que j'allais faire quelque chose… Je m'écarte un peu ~ 5 mètres pour faire descendre la tension entre nous
[Passante] s'arrête à ma hauteur un peu déboussolée par la scène…
[Moi] « Avez-un téléphone portable ? Faites le 122 et prévenez qu'une personne va se jeter dans le fleuve. »
Très vite la régulation téléphonique des secours répond et prend les infos. Fin de l'appel, les pompiers sont envoyés
Je détache mes chaussures, montre, lacets des vêtements
[Humaine Ä] entend la fin de l'appel et se jette dans le fleuve. 3, 50 mètres de haut.
Je me déshabille, bondis sur le garde corps.
[Humain⋅e Ä] nage en brasse vers la rive droite.
Je dévale par l'escalier d'accès. Je parle à Humain⋅e Ä avec son prénom pour l’inciter à rejoindre la berge, ce qu'iel fait.
Je descend sans gestes brusques dans le fleuve et tends mes bras vers Humain⋅e Ä. Iel ne dit pas un mot et avance en brasse
[Humain⋅e Ä] attrape mes mains et se blottit dans mes bras. Nos sortons de l'eau ensemble.
Je lui parle doucement et l'invite à s’asseoir contre un des pilier du pont au sec le plus éloigné possible de la berge
[2 femmes] descendent mes affaires et nous rejoignent en contre-bas.
[Humain⋅e Ä] « J'aimerai rentrer chez le démonologiste » (sic)
Je continue à lui parler et lui demande de se reposer après un tel effort
[Les pompiers] arrivent (très rapidement) et prennent Humain⋅e Ä en charge en læ faisant monter dans le VSAV, véhicule de secours et d'assistance aux victimes, garé sur le pont (donc sans pratiquer de bilan avant de mobiliser par la marche). Le chef d'agrès me demande si c'est moi qui suis allé « repêcher » Humain⋅e Ä dans le Fleuve. Je dis non, j'ai aidé un peu mais iel a nagé.
Je reste sous le pont avec [2 femmes] et [Passante]. Je me rhabille
[2 femmes] « merci beaucoup »
[moi] « merci à vous pour Humain⋅e Ä et merci à vous [Passante] aussi »
[Passante] « Merci pour ce que vous avez fait ».
[2 femmes] et [Passante] remontent sur le pont.
Je repars sur mon parcours initial au petit trot remontant la rive droite qui passe sous le pont XYZ qui emjambe le fleuve. Le souffle fait schtt schtt à bonne allure. Je repasserait par là dessous dessus, 55 minutes plus tard, dans mes foulées de retours
from lebout2canap
Après avoir lu un billet de blog détaillant les projets de GNOME concernant le futur de son gestionnaire de fenêtre¹, j'ai réalisé qu'il était plus que temps de rouvrir le dossier de mes nombreuses fenêtres Firefox.
Mais avant tout, petit retour en arrière. Il fut un temps où Firefox intégrait la formidable fonction Panorama. Pour celles et ceux qui n'ont pas connu, Panorama permettait sans changer de fenêtre de passer d'un groupe d'onglets à un autre via une vue spéciale de tous ces groupes avec les aperçus de leurs onglets. Dès son apparition cette fonctionnalité m'est tout de suite devenue indispensable, mais à un moment Mozilla l'a retirée car pas assez populaire. Heureusement, elle a vite été réimplémentée sous la forme d'une extension. Et tout était pour le mieux jusqu'à ce Mozilla abandonne son modèle d'extensions pour celui plus universel et plus sécurisé de WebExtension. Sauf qu'à l'origine il n'était pas possible de réimplémenter la fonction Panorama sous forme d'une extension WebExtension.
À partir de là, c'est un peu confus dans ma mémoire, mais à un moment donné, bien tardif à mon goût, Mozilla a ajouté une API WebExtension permettant de refaire des extensions type Panorama (en ouvrant la possibilité aux extensions de masquer les onglets), mais courant 2019 je n'avais toujours pas été convaincu par les propositions, au point de préférer laisser de nombreuses fenêtres ouvertes et compter sur le mode overview du shell GNOME (année où j'ai abandonné KDE après plus de 20 ans d'utilisation). Évidemment, il devait s'agir d'une solution provisoire, et comme chacun sait rien de plus définitif que le provisoire… Et vous devinez la suite, le nombre de fenêtre a eu une fâcheuse tendance à enfler le temps passant.
Retour au moment présent, en découvrant ce que pourrait être le futur de la gestion des fenêtres sous GNOME, je me suis d'abord dit qu'il allait me falloir relire tout ça à tête reposée 😅. À la seconde lecture, je me suis dit que ça me semblait prometteur, mais dans la mesure où chaque fenêtre plein écran aurait son propre espace de travail, cela ferait beaucoup d'espaces de travail avec mes trop nombreuses fenêtres Firefox 😬.
Ça a sonné comme une alarme dans ma tête, il était temps de voir si les choses avaient évolué du côté des extensions Firefox. Elles sont assez peu nombreuses à s'attaquer à ce problème, j'ai donc pu rapidement faire le tour. Une en particulier m'a particulièrement convaincu : Simple Tab Groups. Elle existait déjà en 2019, je ne sais plus ce qui lui manquait alors d'indispensable à mes yeux, mais cette fois j'ai été convaincu. Je n'ai pas souvenir qu'il était possible d'extraire un groupe pour en faire une nouvelle fenêtre avec Panorama, pas plus qu'il était possible de faire passer un onglet d'un groupe d'une première fenêtre à un onglet d'un groupe d'une seconde fenêtre. Si ce n'était effectivement pas le cas, alors cette extension fait mieux que Panorama en son temps : je peux changer de groupe sans changer de fenêtre, peu importe sur quelle fenêtre je suis, ou l'ouvrir dans une nouvelle, puis la refermer sans perdre ce groupe d'onglets. À noter que par défaut une fenêtre n'est pas gérée par l'extension, il faut créer les groupes au besoin, mais à l'usage ce n'est pas plus mal comme ça. Je peux déplacer un onglet d'un groupe à un autre en cliquant dessus, ou en passant par une vue spéciale proche de celle de feu Panorama. Bref, c'est fluide, c'est efficace, ça sait se faire oublier, pour moi on est proche de la perfection.
Et voilà comment je suis passé en quelques jours d'une trentaine de fenêtres Firefox au démarrage à quatre maximum à tout moment, et n'en tirer que du positif.
Après une rapide recherche, je vois que WebExtension est devenu obligatoire chez Firefox à partir de la version 57, sorti en novembre 2017. Nous sommes en août 2023. En gros, il m'aura fallu 5 ans et demi pour retrouver un workflow qui m'allait très bien. Je ne sais pas trop s'il y a une morale à en tirer, et si oui laquelle, mais je tenais à partager cette triste constatation avec vous.
¹ Rethinking Window Management, si vous êtes utilisateur de GNOME, cette lecture en vaut la peine
from asdiopbnm13
Giocare a Blackjack Online: Consigli, Trucchi e Vantaggi
Il blackjack è un gioco di carte popolare che si gioca in tutto il mondo. Ora, grazie alla tecnologia, puoi giocare a questo gioco senza dover andare in un casinò fisico. Giocare a blackjack online è diventato un'opzione sempre più popolare per coloro che amano il gioco e per coloro che vogliono divertirsi a giocare da casa propria. In questo articolo, esploreremo alcuni dei vantaggi di giocare blackjack online e forniremo alcuni consigli e trucchi per giocare al meglio.
Giocare a blackjack online offre molti vantaggi rispetto a giocare in un casinò fisico. Innanzitutto, puoi giocare da qualsiasi luogo, a qualsiasi ora. Non devi preoccuparti di dover andare in un casinò, trovare un parcheggio o aspettare il tuo turno per giocare. Inoltre, puoi accedere a una vasta gamma di varianti di blackjack, alcune delle quali non sono disponibili nei casinò fisici.
Un altro vantaggio di giocare a blackjack online è che puoi giocare in modo più strategico. Puoi tenere un registro delle carte che sono già state giocate e utilizzare questa informazione per prendere decisioni più informate. Inoltre, molti casinò online offrono bonus e promozioni che non sono disponibili nei casinò fisici. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.
Ci sono alcune cose da tenere a mente quando si gioca a blackjack online. In primo luogo, è importante trovare un casinò online affidabile e sicuro. Ci sono molte opzioni disponibili, quindi è importante fare la ricerca e trovare un casinò che abbia una buona reputazione e che utilizzi software sicuro.
In secondo luogo, è importante sapere quando chiedere una carta e quando stare. Ci sono molte strategie di blackjack disponibili, quindi è importante trovare quella che funziona meglio per te e seguirla. In generale, è una buona idea stare quando hai una mano forte e chiedere una carta quando hai una mano debole.
Ci sono alcuni trucchi che puoi utilizzare per aumentare le tue possibilità di vincere quando giochi a blackjack online. Uno di questi trucchi è di sfruttare i bonus e le promozioni offerti dai casinò online. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.
In secondo luogo, è importante tenere traccia delle carte che sono già state giocate. Questo ti aiuterà a prendere decisioni più informate sulle carte che dovresti chiedere e sulle carte che dovresti tenere. In generale, le carte alte (10, jack, queen, king) sono buone per il giocatore, mentre le carte basse (2-6) sono buone per il banco.
from Ross Flynn
A good night's sleep is essential for overall health and well-being, and a key factor in achieving quality sleep is having the right pillow. If you often wake up with a stiff neck or experience discomfort throughout the day, it may be time to consider upgrading to a memory foam cervical pillow. These innovative pillows are designed to provide optimal support and alignment for your neck, helping to relieve pain and improve sleep quality.
In this comprehensive guide, we will delve into the world of memory foam cervical pillows. We'll explore the science behind memory foam, the benefits it offers for cervical health, and how to choose the perfect pillow for your unique needs. Whether you're a back sleeper, side sleeper, or stomach sleeper, there's a memory foam cervical pillow that can revolutionize your sleep experience.
Memory foam has the unique ability to conform to the shape of your body, providing customized support and relieving pressure points. It responds to your body heat, softening and molding itself to your contours. When the pressure is removed, it slowly returns to its original shape.
One of the primary advantages of a memory foam cervical pillow is its ability to relieve neck pain and stiffness. By maintaining the proper alignment of your head, neck, and spine, these pillows help alleviate tension and discomfort caused by poor sleep posture. This can be particularly beneficial for individuals suffering from conditions like cervical spondylosis or herniated discs.
Additionally, memory foam pillows excel at pressure relief. They evenly distribute your body weight, reducing the strain on pressure points such as the neck, shoulders, and head. This can significantly improve blood circulation and reduce the likelihood of waking up with numbness or tingling sensations.
Depending on whether you're a back sleeper, side sleeper, or stomach sleeper, different pillow contours and thicknesses will suit you best. Back sleepers typically require a lower loft and gentle contour to maintain the natural curve of the neck. Side sleepers benefit from a higher loft and deeper contour to fill the gap between the shoulder and neck. Stomach sleepers need a thin and flat pillow to prevent excessive neck extension.
Pillow size is another crucial aspect to consider. The pillow should match the dimensions of your body frame, allowing for proper support and alignment. Additionally, assessing the firmness level is important, as it can impact both comfort and support. Memory foam pillows are available in various firmness options, from soft to medium to firm, catering to individual preferences.
When choosing a memory foam cervical pillow, there are several factors to consider:
Memory foam cervical pillows also help to maintain proper posture while sleeping. When we sleep on our stomachs or backs, the weight of our head can put strain on our neck and spine, leading to pain and discomfort. By supporting the neck and head in a neutral position, memory foam cervical pillows can help to prevent these issues.
Remember to choose a memory foam cervical pillow that suits your sleep position, body size, and firmness preferences. Take the time to explore different options, read customer reviews, and consider seeking expert advice if needed.
Don't let restless nights and neck pain disrupt your well-being. Upgrade to a memory foam cervical pillow and wake up feeling rejuvenated and ready to tackle the day ahead. Your neck will thank you!
from Luc L.M.
Le vent se lève à présent, il faut ouvrir les voiles. Deux femmes de quart laissent se détendre le grand triangle enroulé puis le retiennent graduellement une fois qu’il s’anime. Le mousse qui les observait prend appui sur ses jambes pliés et fait claquer le foc. L’horizon, soumis à la prise des courants éoliens, se penche de dix degrés tandis que le navire reprend le cap. Aujourd’hui encore, on remontera le zéphyr vers l’Arctique. Le pont ne craque pas, mais j’entends les pas hâtifs qui le parcourent et le frappent, comme des doigts péruviens sur leur tambour de bois. Je voudrais bien leur répondre en battant mes paumes si je ne craignais pas de les déranger. Mes mains sont déjà bien trop occupées à tresser et reprendre les brins des gros cordages cassés. Le chanvre est étonnamment doux à leur surface élimée, et désagréablement rêche dans leurs cœurs que je triture. J’ai hâte que le ciel de la haute mer essuie ses averses et que je puisse m’installer sur le pont supérieur, avec un franc soleil. Assise à la proue dès l’aube, je retrousserais mes manches pour travailler les câbles et Denise remarquerait en riant ma force. Alors, je ferais mine d’être éblouie par les miroitements de l’eau en souriant à ses joues rouges. En attendant, je trime et j’écoute les bruits du fuselage qui me parviennent d’en bas. Une mèche est tombée sur mon visage et je souffle pour l’écarter. Je n’ai plus que quelques torons à serrer puis je pourrai lâcher l’ouvrage. Nous avons pris de la vitesse et j’entends la mer fuser sur la coque qui s’est élevée. C’est comme si plus on allait vite, plus on s’allégeait. C’est aussi l’impression que j’ai en raccommodant, mes mains qui s’affairent aiment s’emballer et leur frénésie souffle mon esprit plus haut que je ne suis. Maintenant que j’ai coupé mes cheveux, ils ne sont plus assez longs pour tenir attachés. Que dirait mon père ? Il ne dirait certainement rien. Je noie sa voix dans l’océan qui vrombit. Je mets un dernier coup d’aiguille et voilà, c’est réparé.
La quinzaine de hamacs parallèles fait l’effet d’une forêt. Ce sont des gousses de marins qui dégagent une chaleur musquée. Les hamacs se balancent avec le roulis et il faut se balancer avec eux pour ne pas déranger leurs charges endormies. J’arrive à mon couchage dont Murilo est déjà parti. Je ne l’ai pas vu, peut-être est-il avec le mécanicien. Je lève la jambe droite et me coule dans le drap. J’hésite à remonter la fermeture Éclair, car je ne sais pas si j’ai froid ou si la tiédeur me convient. C’est bientôt la Sainte-Marthe, l’époque où chez Denise, on commence à grappiller les cassis. J’y ai assisté il y a trois ans, j’ai vu le quartier pourvu de seaux sur le chemin de la combe, et les grains durs tomber sous les caresses. Des araignées sont toujours prises dans la pluie des baies noires et une fois rentrés de la cueillette, on les voit s’échapper des seaux pleins. Depuis, quand je prends Denise dans mes bras, je crois toujours sentir le cassis froissé qu’elle frottait sur son cou ces jours-là. Je décide de fermer le hamac et me retourne sur le côté. Aujourd’hui, deux morceaux de satellite ont été vus depuis la hune. Nous avons récupéré leurs carcasses et on m’a confié le soin de les entreposer. Une dizaine de microprocesseurs étaient intacts, car leur boîtier n’avait pas fondu. Je les ai prélevés et mis dans ma besace, je connais à Lisbonne une bricoleuse borgne qui m’en donnera quelques sous. Ce grincement tout bas, est-ce un ronflement nasillard ou un coffre qu’on ouvre ? Je n’y pense plus.
Le bateau est si paisible que des poissons broutent sa frange de verdure. Il mouille à l’ancre non loin d’une côte boisée. Murilo pour distraire l’équipage a sorti de la cargaison les huiles portugaises et les déroule une à une à l’aide d’Ariadna. Campés sur le pont supérieur, ils sont comme les deux trublions d’un spectacle comique, commentant les peintures avec des grimaces et une verve napolitaine. Je m’adosse à Denise et regarde. Le premier tableau, de la taille d’un chat, montre un tigre, un cochon, une tortue et trois grenouilles assis autour d’un feu de camp. Ils sont joyeux, soûls, leurs gueules légèrement levées comme pour humer l’air de mandoline que jouent les pattes griffues du tigre. Tout autour d’eux, la paille mûre d’un champ de blé s’incline. Murilo déjà escamote l’œuvre. Ariadna lui tend le bout d’une deuxième peinture plus grande et orientée comme un portrait. Un homme debout de profil se recroqueville autour de quelque chose d’éblouissant. Le feu blanc illumine des aires de sa peau. Sa main ne cache pas tout à fait son regard dirigé vers nous. Un instant se passe à l’admirer. D’un tour de main, nos diablotins, plus élégants que n’importe quel musée, l’ont remplacé par le troisième tableau. Un pré à flanc de colline partage l’espace avec le ciel crépusculaire. Une femme vêtue de rouge se tient devant la grande pleine lune au-dessus de la crête. De l’autre côté, une vache fait aussi ressortir sa silhouette sur le ciel. Elle mange de l’herbe et la femme tourne la tête presque vers elle. C’est une scène intime et vespérale. Je ne m’y connais pas bien en peinture, je ne connais pas les styles de ces œuvres, je sais seulement les apprécier. Les embruns des vagues côtières jaillissent à bord. Je fais à contrecœur signe à Murilo qu’il est temps, et de bonne grâce il comprend en voyant le rideau de pluie sur les terres. Le vent se lève à présent, il faut couvrir les toiles.
from Luc L.M.
L'eau qui ruisselle sous les galets se masse, s'attire et se colle, le sable l'accueille et quand nos pas l'écrasent, il devient coup à coup plus gluant et plus dur que ce dont il n'a l'air d'en haut, granuleux sous le gloss aquatique. Peu après être sortis des galets – entassés en collines poussées par la marée jusque par dessus la digue qui veut les retenir, elle-même galets rendus droits et perpendiculaires et fixes comme la falaise dont il étaient sortis, et mélangés au grès par le ciment, poussière durcie parce que mouillée – les courants d'eau venus des terres forment des flaques profondes devant les premiers blocs de calcaire à cause de l'effort qu'il leur faut pour les contourner. Les jets des côtés se précipitent sur le grand plan de la plage, la creusant tout des suite dans des arborescences d'estuaires dont les courants rendent la surface du ruisseau tantôt lisse tantôt du relief de la boue imprimée par un pneu. Au fond des grains de sable continuent d'être emportées par le liquide, formant comme les flammes d'un feu et se redéposant plus loin, quand tout est plat juste avant le léchage de la mer. Les particules du sable sont saturées et font un grand miroir qui reflètent les nuages stratosphériques, qui jouent les mêmes jeux fluides et filtrent avant les algues glauques les couleurs du crépuscule, qui sont les degrés d'intensité de la lumière du crépuscule. La côte est un seuil semblable au soir, où le jour se transforme en nuit : car les ondes des vagues ne sont pas moins géologiques que l'effritement des falaises, qui étaient des animaux tombés en neige marine il y a un temps inimaginable et pétrifiant. Maintenant on peut dessiner avec les morceaux de craie les moutons blancs du vent sous le bateau à l'horizon, qui est comme un aréostat, soit un goéland. Et dans tout ça on marche avec les vélos pour rouler et les téléphones pour prendre les photos, les pieds pour marcher sur les îlots plus secs. Écrire sur la côte est-ce activer des touches ou graver la plage ? Je croyais qu'il n'y avait que la mer et la terre, l'une l'image de l'autre, et le ciel par dessus les toits, etc. Il n'y a pas besoin qu'il n'y ait que des clichés.