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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

Le temps des enseignants-chercheurs vu sous l'angle de l'ordonnancement temps-réel

Comment passe notre temps ? Nous sommes toujours “sous l'eau cette semaine, mais la semaine prochaine ça ira mieux”. Que faisons-nous toute la journée pour être tellement conscients du temps qui passe trop vite et qui n'est pas rempli des activités que nous aimerions y mettre ?

C'est quoi votre travail ? que faites-vous toute la journée ?

Quand nous enseignants-chercheurs essayons d'expliquer à notre famille, à des amis, à des partenaires des entreprises ou à nos propres étudiants de quoi sont faites nos journées professionnelles, il y a toujours une incompréhension dans l'oeil de l'interlocuteur qui donne envie de proposer vraiment un exercice vis ma vie de....

Un des aspects les plus importants me semble être la variété des activités. On peut dans la même journée pratiquer 4 ou 5 des activités suivantes (et souvent tout l'ensemble en un ou deux mois) : – Faire un cours très technique, pour lequel il faut être concentré sur le sujet, le discours, les réponses aux questions ; – Répondre à des mails d'étudiants – Participer à une formation professionnelle (rare) – Participer à une réunion de lecture, discussion et classement de dossiers de collègues à recruter ou promouvoir ; – Programmer (pour les informaticiens et les membres de certaines autres disciplines) – Passer 1h à faire des mails, chercher une salle, préparer un sondage de dates pour une équipe X dans le contexte enseignement ou recherche ; – Travailler 1h ou 2 devant un tableau avec un doctorant ou quelques collègues ; – Rédiger ou relire une section d'un article ; – Lire des dossiers d'étudiants à recruter, classer, interviewer, ... – Préparer un cours ou un sujet d'examen, corriger des copies et remplir des tableaux de notes ; – Participer à un jury, une réunion pédagogique, une réflexion de refonte de maquettes – Réfléchir, lire, gribouiller des synthèses, et recommencer – Répondre à des mails de sollicitation pour participer à des comités de recrutement ou autre tâche administrative ; – Orienter des étudiants – Assister à un séminaire recherche bien pointu ; – Lutter avec les outils des différentes tutelles du labo pour réserver soi-même un hôtel et un moyen de transport – Préparer une revue de projet ou une réunion de lancement de projet ; – Remplir les tableaux excel de la soumission à un appel à projet ; – Lire son mail, lire son mail, lire son mail, ... et depuis le COVID : vérifier les 2 ou 3 salons de chat auxquels on est abonné – ... j'en oublie sûrement ...

Le deuxième aspect extrêmement important, c'est que l'organisation du temps pour réaliser toutes ces tâches dans les délais impartis nous incombe presqu'entièrement. Personne n'a d'assistant.e pour tenir son agenda, sauf cas de charge lourde genre direction de structure. Dans la liste ci-dessus, seules les heures devant les étudiants sont imposées de l'extérieur et connues relativement longtemps à l'avance. Il s'en déduit des heures de préparation à placer avant, et des heures de correction à placer après (et avant les jurys), mais la manière de gérer son temps est ensuite tout à fait personnelle. Certains placent toutes les activités pénibles le même jour pour avoir l'esprit libre les autres jours, d'autres les dispersent pour les rendre plus supportables par dilution. Certains préparent leur agenda personnel longtemps à l'avance et essaient de s'y tenir, d'autres remplissent les journées selon ce qui vient, en flux tendu. Certains ont une “todo-list” plus ou moins artisanale où ils notent absolument tout pour s'en libérer l'esprit, d'autres se fient à leur mémoire ou ont pris le parti de rater quelques rendez-vous. Certains sont toujours à l'heure, d'autres systématiquement en retard... toutes les stratégies imaginables ont été essayées par quelqu'un quelque part, un jour.

Le dernier aspect du métier, qui est parfois désespérément énervant, c'est que les tâches récurrentes liées à la structure d'une année universitaire, dont on pourrait penser qu'elles sont aussi réglées que du papier à musique, doivent quand même être ordonnancées dynamiquement et dans l'urgence pour cause de manque de personnes qui devraient être chargées de cette planification en amont. Ces tâches sporadiques — au sens de l'ordonnancement temps-réel — qui ne devraient pas l'être s'ajoutent aux tâches réellement sporadiques. Il y en a en effet quelques-unes qui le sont vraiment, par exemple déménager le personnel d'un laboratoire dont le plafond s'est effondré, essayer de faire quelque chose pour un.e étudiant.e ou un.e collègue qui ne va vraiment pas bien, organiser la visite d'un ministre toutes affaires cessantes, se mettre en ordre de marche pour répondre à un appel à projet qu'on ne peut vraiment pas laisser passer. Quoique... ces deux derniers exemples illustrent bien l'agitation perpétuelle du milieu de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui semble capable d'une production illimitée de tâches sporadiques variées et inattendues. On en vient même à penser que le bombardement continu de ces tâches sporadiques fait partie intégrante de l'idéologie du management de l'enseignement supérieur et de la recherche.

De l'effet pervers des outils numériques sur l'organisation du temps

Quand j'ai pris mon poste de professeure au début du siècle (littéralement, c'était en septembre 2000), mon emploi du temps du semestre tenait sur un bristol glissé dans mon agenda papier format A6, il était parfaitement régulier pendant les 12 semaines d'un semestre. Et je le connaissais évidemment par coeur dès la première semaine. L'agenda me servait à noter — au stylo non effaçable — les déplacements de 1 à plusieurs jours, et les réunions exceptionnelles. Aujourd'hui sans emploi du temps partagé en ligne et synchronisé avec mon téléphone, j'aurais du mal à savoir le matin en me levant où je dois aller dans la journée, pour rencontrer qui, et sur quel sujet.

La puissance des outils numériques avec synchronisation quasi-instantanée entre participants pousse à remplir les moindres coins “libres” des journées. On se retrouve à faire 5 ou 6 activités vraiment différentes dans la même journée, sans pause. Quand il fallait plusieurs jours pour stabiliser un créneau de réunion, c'était nécessairement assez loin dans le futur, le remplissage de l'emploi du temps de chacun n'était pas parfait, et il restait des “trous”.

Nos employeurs nous proposent régulièrement des formations gérer son temps et ses priorités. En tant qu'enseignante-chercheuse en informatique, familière du domaine des systèmes d'exploitation et des systèmes dits temps-réel, j'interprète évidemment ces questions de gestion du temps et des priorités comme un problème d'ordonnancement temps-réel de tâches de durées variées et aux échéances plus ou moins proches. Le saucissonnage des activités rappelle que travailler en temps trop hâché n'est pas efficace, toute personne ayant un jour regardé le surcoût des changements de contexte entre processus dans un système d'exploitation vous le dira. L'analogie va assez loin : quand vous passez du travail de recherche au tableau avec un étudiant, à une activité bureaucratique et urgente de remplissage de tableau excel, il vous faut en quelque sorte sauvegarder l'état de la discussion, vider vos registres mentaux de ces préoccupations scientifiques, mettre de côté les questions qui restent en suspens, vous mettre dans l'état d'esprit nécessaire à l'activité bureaucratique, et recharger dans votre mémoire les épisodes précédents de la dite activité (ce qui veut souvent dire fouiller ses mails ou ses fichiers sauvegardés pour retrouver la question à laquelle est censé répondre ce nième remplissage de tableau excel). Les schémas toujours présents sur le tableau sont là pour vous aider à revenir plus facilement aux questions de recherche plus tard, raison pour laquelles les tableaux blancs disponibles dans des espaces partagés sont en général décorés de messages “NE PAS EFFACER !!!” plus ou moins colorés et péremptoires, selon l'urgence de l'interruption excelliforme qui nous les a fait abandonner.

J'ai assisté moi-même à une formation de gestion du temps et des priorités. Ce que j'en ai tiré va beaucoup moins loin que le premier chapitre d'un ouvrage de base sur l'ordonnancement temps-réel. On en ressort avec un principe qui mêle l'algorithme EDF, pour Earliest-Deadline-First et quelques bricolages du genre s'il reste des trous, en profiter pour dépiler quelques réponses pas trop longues par mail. Pourtant si dans les algorithmes d'ordonnancement temps-réel on chasse les trous pour augmenter l'occupation utile du “processeur”, dans la vie professionnelle ces “trous” sont en fait indispensables. Mon algorithme personnel consiste à respecter les échéances (j'ai une horreur maladive d'être en retard) tout en ménageant des plages de temps suffisamment longues où je peux réfléchir. La difficulté majeure n'est pas tant de trouver du temps, que de trouver du temps pendant lequel on a l'esprit à peu près libre.

De l'absurdité des outils numériques sur la mesure du temps

L'organisation par projets de nos activités de recherche (et maintenant aussi d'enseignement) s'accompagne du remplissage de feuilles de temps. Qu'est-ce que c'est encore ? Vous voyez l'avocat d'affaire dans les films américains qui tient dans la main un bidule à cliquet pour décompter précisément les minutes à facturer à chaque client ? Eh bien c'est ça, transposé dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche, sous prétexte que nos financeurs doivent en avoir pour leur argent de manière vérifiable ! Nous sommes donc censés remplir au jour le jour un genre de tableau excel en ligne où chacun note combien de temps il a passé sur un projet. La granularité varie de la journée à la ½ journée. Tout cela est validé par le chef de projet, puis par le directeur de structure. C'est ensuite revếtu de diverses signatures et soigneusement archivé, à ressortir en cas d'audit par le financeur. Il faut que le tableau complet, pour les 3 ou 4 ans du projet, soit conforme au tableau initial du dépôt de projet, au vu duquel on a obtenu le financement. Il faut aussi éviter de déclarer des ½ journées de travail un jour férié ou un jour de vacances, ou un jour où on était en fait en cours. Mais si vous papotez 10mn avec un collègue en le croisant sur le campus entre le bâtiment recherche et le bâtiment enseignement, si vous réglez une question importante en buvant le café, si vous réfléchissez la nuit à un problème de recherche qui vous a occupé.e toute la journée, faut-il immédiatement noter tout cela sur votre feuille de temps ?

Quelques éléments d'appréciation chiffrés

Pour satisfaire les amateurs de chiffres précis, mais sans prétention à l'étude statistique, voilà quelques éléments de ma vie professionnelle, à comparer avec vos pratiques :

  • Entre 15 et 20000 mails professionnels par an (hors spam, bien sûr). Pour 1607h de travail effectif théoriquement. Mais même en prenant une hypothèse basse de 10000 mails pour une hypothèse plus réaliste de temps de travail de 2000h par an, il reste à traiter 5 mails à l'heure. 1 mail toutes les 12mn si l'on ne fait que ça. Comment cela est-il même possible ? Simplement en laissant filer certains messages sans réaction. Il faut reconnaître que, plus on avance en carrière, et plus c'est facile. La quantité de messages par lesquels quelqu'un sollicite notre attention — et donc reviendra à la charge si c'est vraiment important — excède la quantité de messages auxquels on doit absolument répondre.

  • Environ 4 sondages evento (la version pro de doodle) ouverts en permanence avec des groupes de taille variable, de contextes différents, et qui se chevauchent évidemment. Plus quelques autres planifications de réunions en cours, avec des collègues qui fonctionnent plutôt par mail pour ça. Il arrive un moment où l'on passe plus de temps à ordonnancer nos activités qu'à travailler vraiment. Tout chercheur du domaine de l'ordonnancement temps-réel sait que c'est parfaitement idiot. Là encore, quand doodle est arrivé en 2006, toute personne sensée qui planifiait des réunions en cochant des cases sur un papier d'après les réponses de ses collègues à une proposition de réunion envoyée par mail (en essayant de ne pas se tromper entre les collègues qui donnent leurs disponibilités, ceux qui donnent leurs indisponibilités, et ceux qui hésitent encore), s'est réjouie de l'ergonomie de l'outil. Quel temps gagné, n'est-ce pas ? La réjouissance n'aura pas duré bien longtemps. Il semblerait que le temps ainsi gagné ait été entièrement “consommé”, ou reperdu, par la prolifération des sondages de dates. Effet rebond, quand tu nous tiens... Et comme il devenait difficile de ne pas promettre sa présence à deux endroits en même temps, les outils se sont adaptés pour montrer les conflits. Le choix “peut-être” est apparu en plus de “oui” et “non”, pour représenter des contraintes “molles” et indiquer qu'on veut bien subir un peu de pression pour se rendre disponible si c'est vraiment le seul choix possible. Sans ces contraintes molles, pas de comité de sélection. Quelle personne un tant soi peu impliquée dans l'organisation des activités de son équipe/labo/contexte d'enseignement pourrait aujourd'hui se passer de ces outils de planification en ligne ?

Stratégies de réappropriation du temps

Alors que se passe-t-il dans notre métier ? Si tout ne s'est pas encore effondré, c'est que chacun met en place, avec plus ou moins de succès selon la liberté qu'il a au stade de sa carrière, des stratégies personnelles de réappropriation du temps. C'est parfois inconscient. Essayez de demander à vos collègues proches comment ils construisent l'emploi du temps du mois suivant.

Déconnexion partielle

La première action, relativement simple, consiste à supprimer toutes les notifications (de mails entrants, de messages dans les salons de chat, de réunions à venir, ...). Personnellement j'ai même pris le parti de fermer complètement la fenêtre du mail quand je veux vraiment me consacrer à une activité. J'emporte de moins en moins souvent mon ordinateur portable dans les réunions, je prends des notes dans un carnet. Cela supprime efficacement certains symptômes.

Planifier des blocs inviolables

Une autre stratégie consiste à remplir son agenda d'un nombre raisonnable de blocs inviolables par semaine. Par exemple 4 fois 2h. Et on n'y touche plus, quoi qu'il arrive (à part le déménagement à cause du plafond qui s'effondre). Parfois le reste de la semaine est plein à craquer et ces blocs inviolables se retrouvent n'être que des temps de respiration. Mais parfois la stratégie a permis de refuser un remplissage excessif, et ces trous sont effectivement des temps de réflexion.

De l'espace comme ralentisseur naturel

Avant le COVID je rouspétais un peu d'avoir cours le matin ici, et l'après-midi ailleurs, à 30mn de vélo ou de tram. Pendant le COVID je rêvais de ces trajets à vélo, le nez au vent, l'esprit qui vagabonde. Et maintenant je les recherche délibérément, comme tampons entre activités différentes. L'efficacité terrible des changements de réunions en 2 clics, collés à nos écrans toute la journée, nous a quand même un peu vaccinés contre les journées totalement pleines. J'ai développé une stratégie d'ordonnancement qui accorde de la valeur aux “trous” mentionnés plus haut.

De la rencontre “en vrai” comme mesure de la quantité de travail faisable en groupes

J'ai déjà avancé l'idée plusieurs fois qu'on devrait essayer une solution radicale : plus de mails, mais une réunion physique de 2h tous les 15 jours, vissée en dur dans l'agenda pour toute la durée de l'activité, en commun avec toutes les personnes concernées par un sujet. On se voit, on traite tout ce qui peut être traité dans ce temps, et pas plus. Bien sûr chacun d'entre nous appartient à plusieurs groupes qui devraient travailler comme ça, et chacun a un ordre de priorités tout à fait personnel entre les différents groupes dans lesquels il est engagé. Mais c'est justement l'intérêt de la proposition : la possibilité de réserver des créneaux fixes pour toutes ces activités est une juste mesure de la quantité d'activités diverses dans lesquels il est raisonnable de s'engager, et la durée des créneaux est une mesure de la quantité de travail qu'on peut espérer.

Prétendre qu'une organisation plus flexible ou agile est meilleure, c'est croire qu'on fera mieux ou plus en devant ajouter à tout ce travail qu'on a promis la tâche d'ordonnancement dynamique. Et finir par passer un temps déraisonnable à cette tâche d'ordonnancement, en étant frustré de faire mal tout le reste du travail.

Il est (toujours) urgent de ralentir

Mais lutter vraiment contre l'atomisation du temps qui épuise, nous rend parfois quasiment bête et en tout cas très inefficace, exige d'aller plus loin. Il nous faut prendre conscience de l'effet grisant de ces journées pleines à craquer où on a le sentiment d'être superman ou superwoman sans s'avouer que c'est épuisant, où chaque mail d'invitation (même si c'est à un comité théodule où l'on sait qu'on passera beaucoup de temps) sonne comme une reconnaissance de sa position dans le système, où l'on est trop tentés par des sollicitations de travail en commun sur un cours ou un sujet de recherche pour refuser alors que la barque est déjà trop pleine. Il nous faut admettre que la fuite en avant perpétuelle vers de nouveaux projets à construire nous attire parfois plus que le fait de simplement faire le travail promis dans le montage de projet précédent.

Encore une fois, le diagnostic est le même : il est urgent de ralentir.

 
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from asdiopbnm13

Giocare a Blackjack Online: Consigli, Trucchi e Vantaggi

Il blackjack è un gioco di carte popolare che si gioca in tutto il mondo. Ora, grazie alla tecnologia, puoi giocare a questo gioco senza dover andare in un casinò fisico. Giocare a blackjack online è diventato un'opzione sempre più popolare per coloro che amano il gioco e per coloro che vogliono divertirsi a giocare da casa propria. In questo articolo, esploreremo alcuni dei vantaggi di giocare blackjack online e forniremo alcuni consigli e trucchi per giocare al meglio.

I vantaggi di giocare a Blackjack Online

Giocare a blackjack online offre molti vantaggi rispetto a giocare in un casinò fisico. Innanzitutto, puoi giocare da qualsiasi luogo, a qualsiasi ora. Non devi preoccuparti di dover andare in un casinò, trovare un parcheggio o aspettare il tuo turno per giocare. Inoltre, puoi accedere a una vasta gamma di varianti di blackjack, alcune delle quali non sono disponibili nei casinò fisici.

Un altro vantaggio di giocare a blackjack online è che puoi giocare in modo più strategico. Puoi tenere un registro delle carte che sono già state giocate e utilizzare questa informazione per prendere decisioni più informate. Inoltre, molti casinò online offrono bonus e promozioni che non sono disponibili nei casinò fisici. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.

Consigli per giocare a Blackjack Online

Ci sono alcune cose da tenere a mente quando si gioca a blackjack online. In primo luogo, è importante trovare un casinò online affidabile e sicuro. Ci sono molte opzioni disponibili, quindi è importante fare la ricerca e trovare un casinò che abbia una buona reputazione e che utilizzi software sicuro.

In secondo luogo, è importante sapere quando chiedere una carta e quando stare. Ci sono molte strategie di blackjack disponibili, quindi è importante trovare quella che funziona meglio per te e seguirla. In generale, è una buona idea stare quando hai una mano forte e chiedere una carta quando hai una mano debole.

Trucchi per giocare a Blackjack Online

Ci sono alcuni trucchi che puoi utilizzare per aumentare le tue possibilità di vincere quando giochi a blackjack online. Uno di questi trucchi è di sfruttare i bonus e le promozioni offerti dai casinò online. Questi bonus possono aiutarti ad aumentare il tuo bankroll e a giocare più a lungo.

In secondo luogo, è importante tenere traccia delle carte che sono già state giocate. Questo ti aiuterà a prendere decisioni più informate sulle carte che dovresti chiedere e sulle carte che dovresti tenere. In generale, le carte alte (10, jack, queen, king) sono buone per il giocatore, mentre le carte basse (2-6) sono buone per il banco.

 
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from Tanies

This is a post that may grow over time ; it's roughly translated from french to english (thanks, DeepL revisited !) I would be glad if you helped me improve that.


Untie the knots, delicately, and tie them again immediately afterwards. Be very careful not to get anything tangled up. Weave new ties, when possible, slowly, with great care.

The first time... They don't really remember. Somewhere, far back in childhood, a sudden change of environment, a shift in perspective – it was no longer the same angle of view, a change in feeling – was it really the same colours? A feeling of being warmer. A different smell, too. Slightly different sounds (the music playing in the background did not have the same effect, did not give the same kind of emotion). Anxiety about disturbing something, about being caught. Coming back to oneself suddenly, not being able to leave again.

No doubt this first “memory” is that of the first awareness of a differentiation.

The fire crackles in the fireplace, the room smells of morning coffee. The cat is stretching. S/he has simple thoughts, the world is calmer through her/is spectrum.

They delight in it.


To allow oneself to be penetrated by the Other as one penetrates them – to allow the Other to imbibe oneself as one is imbibed by the Other. To become two beings at once, and in so doing, to lose part of one's individuality in order to accept that of the Other. To end up defining the Other as a knot that has not yet been joined. Becoming multiple as connections are made. No longer knowing who – or what – is speaking.


Bodies as filters, each filter producing another version, sometimes slightly, sometimes radically – at the root.


First contact with a tree – diffuse impression of an augmented body, both omnipresent and blind – feeling the world through the roots, the bark, the leaves, not being able to situate oneself precisely within this whole. No longer knowing exactly where the “self” ends, where the Other begins. Web of root connections, mycorrhizal network – Being able to feel things over miles.


We always think we think for ourselves but we are thought more than we think.

Just as it is not usually the conscious “I” that activates the muscles to walk or breathe, it is rare to think perfectly consciously. By controlling what we think. By wanting to think it.

So many thoughts are constantly running through us. It takes concentration to follow the thread of a thought to the end – and that's what language is for: to fix the thought with words. To force it, through speech or writing, to follow its course; to catch it up and direct it if necessary; to force it to follow a well-defined path instead of going off in all directions or to abort after a few seconds.

Images can also fix things – it is a more horizontal, spatial type of thinking. Music on the other hand is completely temporal. Thinking only in images or in music requires some training. Forcing oneself to think in a foreign language allows one to better grasp the flow of words that are formed without prior conscious intention.

Each thought has its own tone – in the foreground, the voice that will read the texts in our head or try to appropriate the dominant thought; in a lower tone, the rambling, annoying, the one that repeats itself – same tune or same thoughts – without willing to be silenced; lower still, the thoughts that we let wander without paying attention, like in dreams – or like background music. Thinking with the voice of another person is also possible – this is how dialogues are created, more or less consciously – one embodies successively the Other and oneself – at least the Other that one has forged internally and which is ultimately only another self.

We rarely take the time to listen to our thoughts.

With age it becomes less and less clear, less and less stable. Like a dream that we forget as we go along. As if one disappears little by little from oneself and only the empty shell remains – an automaton that thinks without thinking anymore.


Amine caresses the white surface that extends under their fingers. Concentration. To feel the Other circulating in the network, to manage to project oneself into it in order to transmit and receive, to integrate oneself into the network that interconnects with the roots of the trees. Others do this with birds, others with insects, it is more hazardous because it has no predefined direction, it all depends on the message – point to point or broad spectrum, to warn a particular community or as many people as possible, local or global diffusion – transatlantic or transpacific connections use marine currents and the beings that follow them – fishes, turtles, jellyfishes...

Reading – that is to say the art of receiving and understanding messages – is acquired over time and with sensitivity, it is not given to everyone and each person has their preferences, their particular gifts, their affinities with such or such species.

For Amine, it is the mushrooms, and even then, only certain species. They like to immerse themselves in their world, to listen to them live their lives, both discreet and intense.


— Sit down there.

She indicates me a cushion on the ground, I settle there as well as possible, hesitating between stretching my legs and sitting cross-legged. She places herself at a small meter of me, on a cushion, resolutely cross-legged. I decide to imitate her.

— Why are you here?

Her question confuses me – she knows why – she asked me – to try.

— I...

She laughs slightly.

— No need to repeat. My question was about “here”.

— Why am I here and not somewhere else?

— That's it. You might as well say it directly, it's easier for both of us.

I try to think.

— It's not easy for you, but it's not easy for me either. Pretend I'm not here. Thinking is like talking.

She looks at me for a moment with her big, pale gray eyes, then continues quietly.

— Most of the time, we receive information without articulating it clearly — the draft on our necks, the sunlight through the curtain, the smell of the pines, the roll of the ocean in the distance... You see, I just articulated them but before, they were wordless in your head. If you were multilingual, you wouldn't know in which language you thought them – because you didn't really think them, not yet, in any language. More to the point, it wasn't you – as a conscious entity – who was thinking them. Thinking requires an effort, like speaking. Except that it is more diffuse, it goes more easily in all directions. Articulating one's thoughts forces a certain logic – in general!

She bursts into a frank laugh. Then she gets serious again. It's true that I'm not thinking about anything right now. Rather, I thought of nothing before formulating that I thought of nothing.

— So, where do you place this “here”?

— ...

— We agree that you think yourself to be in front of me, “in” your body. But where, more precisely?

— Ah. In my head... Somewhere behind the eyes... Maybe slightly above and behind. In my brain... Just like everyone else.

— How would you know?

— What do you mean?

— That it's “like everyone else”?

— ...

— Would you be able to locate yourself somewhere else? For example, in your stomach?

I would have to close my eyes... To concentrate...

— Try it.

Black. I can still feel my lips in front of me, my shoulders below. I try to “go down” – in vain.

— I can't do it. Too many things, too many touches, sounds, remind me of where I really am.

— Really? How would you be more in your head than elsewhere?

— It's where my “I” think, in my brain.

I am there. It's warm, it gurgles a little. It thinks very lightly – it's always fun to listen to what a gut says.

— Teach me.

— Why?

Because I want to change, I want to understand, I want to help.

— How did you learn about us?

Why is she asking me that question. She knows perfectly well.

— Camille...

— It's still very confusing right now. What drives you to seek that kind of power.

Power? I would have said knowledge. I had to leave all my gear at home and enter the area naked. The hardest part was the implants. Somewhere along the line, I already jumped. It is still not clear if there is anything more than emptiness on the other side. If Camille still exists, somewhere, on the other side.

She stares at me again.

— It's all about empathy. And relaxation. Each person is like a knot. A little ball tightened around their ego. It takes a lot of confidence to loosen that.

Forget about fear. Dive in without questioning.

Her voice in my head makes me jump. It's powerful, it doesn't have the same tone as the voice I'm used to.

— There's a connection between you two, even if it's too diffuse for you to notice. That's a good sign.

— Good sign for what?

— It shows that you've accepted it in yourself.

I prefer not to answer. Not out loud.

— Let's try an exercise. Will you accept me in you ?

She's already reading my mind and didn't ask my permission, what more does she want...

— Would you share my thoughts.

Oh, the other way around, then.

She bursts out laughing.

— Always this need to determine who is doing it and who is being done. Who gives and who takes. Individuation creates meaning – and direction. To connect is to release some of that process. Who takes who? That's the question. Ready?

—...

The color is different. The smells. The thoughts have a different sound, it is not “my” voice. I have trouble situating myself until I realize that the person in front of me is no longer her, but me. It took me a few fractions of a second to recognize myself. Panic. Who takes care of my body if I'm not in it anymore?

She laughs again. I laugh. I feel my jaw muscles twitch, the sound in my throat – it's not quite the same sound as before, it doesn't sound the same.

You're still “here”. I'm just passing on to you what I perceive. You haven't moved.

His internal voice also has a different tone.

— It's great...

My mouth opened and said those words, I'm staring a bit, as if in a trance. I'm still in front. I feel like I'm in front. And the sound of my voice...

Blurry. I find myself back in “my” own head, but not really knowing who this “me” is anymore.

— Not everyone can do this. You may never know how to do this. Everyone has their own way of doing it, of connecting. I can help you find out what works best for you.

— Was this a test?

— Among others.

— Why take so many precautions?

— There have been mistakes before.

— I don't understand. You get into people's heads, it should be easy to see, if some people don't “fit”...

— You don't know yourself how you would react in a given situation. You think you would resist, and in the end you cooperate. Or the other way around. Empathy carries us and it is the only thing that can still save us. But we must be able to accept the pain that goes with it.

— Camille... Camille had that pain in her.

— You have it too. But you confuse it with something else – you don't hear it for what it is – yet. For twenty years, what you thought was a personal discomfort was in fact a collective discomfort. The more we are, the more we will amplify this feeling. We must form a resonance chamber. To make that discomfort unbearable to the greatest number.


Sensation of the wind all around me caressing my body – impression of depth, of omnipotence ; sudden dive towards the ocean – my brain perceived a movement just under the surface, I dive... soft and sliding body in my mouth – beak, rather – I swallow it in some jerks, it is good and refilling, it wiggles still a little... I take back altitude, my feathers have already dried, I start to scan again in the distance, the world is full of life and I overhang it... sun heating my back, I remain a good moment in static flight carried by the marine breeze, readjusting from time to time my position by a stroke of wing. Sudden change of angle, flow of tempting smells, a white point on the horizon which grows at sight – I put the turbo – fish jumps everywhere around me – I would like not to go to risk in there but it is too late – palpable frenzy, many congeners fighting and colliding in the middle of the nets, some are caught – sudden shock, throat taken... I realize the obvious and aim at a mullet that managed to avoid the trawl – I will continue by sea until another predator catches me, I take the opportunity to concentrate and spread the news of the danger around me – fish brains are simpler, I manage to control them better, I still lack training with birds – and that's why I must persist: same player, play again...


All the voices in the world. Literally. Brain open, barriers broken. How to recover the silence.

What we think we see is only a façade. The brain completes as best it can, inventing what it cannot perceive in order to produce something coherent. That seems coherent. Optical illusions are only one consequence among others of this state of affairs. The thought itself is coherent only on the surface. If you put it in writing, no one will receive it in exactly the same way. Will not draw the same consequences. Changing brains allows you to change your point of view. To complete the picture in a way.

But it would be wrong to say that you only change your head. A head without a body is a logical nonsense. A head connected to another body – natural or not – silicone dreams – necessarily thinks differently. What would my thinking be if I were plugged into a tank? A tree? A television tower?


Unlearning the subject. The subjection. To the “I”. To stop thinking as if the “I” were the source of these thoughts when it is only a consequence. What makes my pencil slide across the paper, the sentences that come to me, grow through me – abandon the self, too.

Whose fingers are these? What is belonging? To be part of? What “separates” me from this flower, what is this bee linking to?

The pill rests on the coffee table next to the deckchair. To take it between fingers, to slip it between lips organically connected to a nervous system and to a brain irrigated by a blood network that the chemical composition of the pill will soon come to subtly modify.

The pill is only an aid, a substitute for what this body does not manage yet to realize of itself – as a pair of glasses corrects a defect of vision, except that here it is the vision itself which is called into question, and, through it, the treatment of the affects by the brain. That which makes the center, where “I” think “I” am, behind these eyes.

The glasses are additional filters on this natural filter that are my eyes. Just as this glass and these walls filter the outside – and protect me when it is cold or raining.

Some filters are passive, some are active – like my brain. In the sense that it not only filters but also interprets the physical data it filters. Perhaps we should distinguish the filter from the interpreter.

I realize that I don't have (yet? anymore?) the mental tools to think about that. I left school too late or too early, go figure. Whatever, there is always time to start reflecting again. Like a mirror or a one-way glass. Mirroring oneself in the eye of others. Or the opposite.

Once the pill is swallowed, it becomes easy to move the center, to extend it, to dilute it – to lose it completely, perhaps. Even if nothing moves in truth (if anything of the order of truth exists). Only the perceptions change, by the modification, the attenuation of the filters. The little finger of the left foot becomes for a time the receptacle, the fictitious center of accumulation of a “me” that deflates and leaves any pretension of governance.

A fly lands there, it becomes a vehicle and an interpretative knot before the whole realizes that it neither needs vehicle nor knot anymore...

(What amazing eyes a fly has! And what a strange impression to see oneself – to see what one has become accustomed to calling “one's” body – through that filter!)

I almost “lost” myself. Without a knot, it seems, one returns to the original chaos – well, to the chaos that we imagine was there in the beginning, but perhaps there was never perfect chaos, perhaps in the beginning was the Knot...

(One must be careful to loosen one's knot without untying it completely if one wants to be able to find one's vehicle afterwards – the more “I” release the tension, the more “I” feel the other knots as if they were part of “me”).

What is taking care of “my” body when “I” leave it like this? False question, based on a false problem. “I” don't leave anything at all. There is no movement, there is only a difference in perception. Maybe the only thing that moves is the timeline, and it moves differently when “I” start to loosen the knots. Nothing really moves in space-time, which by definition includes the dimension of time – when “I” try to represent this space-time to myself, it looks like a jelly of which our three-dimensional space would be a cross-section – the only one that our brains manage to visualize, all our organs functioning in this space – except that in order to function, we also need time – and what could it mean to visualize without pretending to extract oneself from that jelly. There is something rotten in the realm of the mind.

The effect of the pill has been absorbed, “I” am back in this narrow body that serves as my vehicle.

Where does the purely bodily end and the “spirit” begin – this “I” who thinks to think – Descartes was fooled by the “I”, he posed as a hypothesis what he wished to obtain as a conclusion.

“I” does not know what that “I” designates. “I” is a composite thing which only controls a tiny part of what constitutes it – what about the intestinal flora, these viruses or bacteria which “colonize” me (long live the colon), what about the air, the coffee, the alcohol, the hormones, the sperm, the shit, the urine, the sweat, the saliva, what about this prosthesis that has become and that I feel like “my” arm (the original arm being no more but still making me feel – by the pain, the tickling or the irritation – as if it still was...) what about these digital prostheses that extend the range of my senses, increase my memory and calculation capacities, sometimes allow me to feel differently... where does the “I” end (and does it even begin) ?

Spatial and temporal limits: coarse barricades for whoever wants to succeed in (self) boxing, naming, classifying.

To soften and melt, to dilate, to fluidify, to diffuse. To refuse the rigidity of the border. I took another pill and with it, the journey.

One day, maybe, “I” will manage to do it without the pill – there are some who know how to – but I didn't have the patience for this learning process and there wasn't time enough – anyway the pill is already me, in me, we form a continuum in space-time except that space is no longer really space and time is no longer really time – displacement without movement I is everything and nothing at the same time, yet another of these dualities-binarities that our species is so fond of – black-white, yin-yang, shadow-light, wave-particle, male-female.

The Earth is an accumulation of knots, some so rigid that they seem petrified – and others as fluid as the wind.

Everything is a knot and the catastrophe is all the more obvious. The Earth is a ball of nerves ready to explode, waves still partially contained pulsate and gain in power – cascading denouements.

Dying is only a particular denouement, a knot is erased and solved, and this (being?) done, forms new resonances – the particle splits or is absorbed but the wave continues its way.

Can the cry of a child be resorbed in a wave packet? (Dostoyevsky greets de Broglie – a woman walks in the shade, child or not – that's not in question). Everything may be allowed, but everything is fundamentally connected. The tearing off of an ant's leg resonates to the end of the universe and the end of the universe can only echo it – since there is no end, and everything is here. In this formidable sounding (reasoning?) board, human actions are an endless howl.

It will have to stop.

 
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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

Sur le niveau d'absurdité stratosphérique des dossiers à remplir pour obtenir des financements qui sont indispensables pour simplement faire le travail pour lequel on a été recruté.e dans l'enseignement supérieur. #resistESR

On lit dans un récent appel à projet de l'ANR (sous-titre : “au service de la science”) les paragraphes suivants (tout petits extraits des 35 pages de dépôt, contenant des consignes de remplissage des formulaires) :

Outline of Research Project
In Form 2-1, Provide an overall description of the research proposal in two or less A4-size sheets (no exceptions). Use 10.5 point or larger font size (If these instructions are not followed, the research proposal might not be accepted). Unlike Form 3-1 (project description), it is not allowed to cite numbers of papers that are shown in the list of achievements (Form 2-2, Form 6, and Form 7).

ou encore des “conseils” pour la présentation d'une liste de publications :

List of principal research papers(within 10 papers)(...) select a maximum of 10 principal research papers by the research project applicant (the Research Director) and list them here (Use the same description and format as from XX Form 6, Item 1)
- Make entries retrospectively from the present to the past years of publication.
- Sequentially number each item with a number at the beginning of each title.

Zut alors, moi qui mettais mes publications en vrac et avec des numéros au milieu des titres ! si j'avais su... Et si l'on veut jouer à la définition stricte des textes acceptables, alors la deuxième ligne (Numéroter séquentiellement chaque article ...) me fait un peu penser à “quelle différence y a-t-il entre un pigeon ?”, ou “mettre un tiret entre chaque nom”).

Et enfin des précisions sur les dates pour lesquelles on demande des prévisions de résultats :

2.Target of proposed research project
(1) Target to be achieved in the middle of the research period (within 60 words)
Describe briefly (within 60 words) the research target in the middle of the proposed research period (for 5.5 years of entire research period, at the time of 3 years later from the start of the project).

Vous imaginez le gestionnaire des programmes de recherche qui s'est levé un jour avec enthousiasme pour aller pondre ces règles détaillées dans lesquelles on estime nécessaire de préciser où se trouve le milieu d'un projet de 5 ans et demi ? Et je vous laisse apprécier le glissement entre le titre Target of proposed research project (ça va encore, en général on sait un peu ce qu'on veut essayer de faire), et immédiatement dessous Target to be achieved in the middle of the research period. Comme d'habitude : si on le savait on l'aurait déjà fait. Et si on ne le sait pas, c'est parce qu'il s'agit de recherche. En s'en tenant aux stricts aléas sur le fond scientifique de la question, personne n'a jamais su dire où il en serait, à 3 mois près, l'année suivante. Alors si en plus on prend en compte les aléas dus à la gestion du projet, ce formulaire nous demande juste d'inventer purement et simplement un planning de résultats.

Enfin il faut bien se rappeler que cela s'adresse à des gens qui ont fait de longues études, et à qui on va distribuer de l'argent pour censément les inciter à faire preuve d'imagination et à faire avancer la science. Quoi que l'on pense de cet objectif, des critères qui devraient présider au choix des sujets de recherche financés ou non, n'y aurait-il pas comme une petite incohérence à préciser au quart de poil les règles de remplissage de dossier, alors qu'on attend de l'imagination, de la liberté de pensée, la capacité à sortir de la routine ? Tout ça pour pouvoir innover et faire des breakthroughs à tour de bras, breakthroughs qui décoreront ensuite très joliment la vitrine de l'université dans sa course aux classements internationaux ? Je n'ose imaginer (ce serait vraiment trop horrible) que c'est parce qu'en fait il ne faut surtout pas sortir de la routine et faire preuve de liberté de pensée.

Tout cela peut paraître naïf et anecdotique, les effets du néomanagement sur la recherche en particulier ayant déjà été très bien étudiés. Cela peut également paraître dérisoire au vu des problèmes globaux, ou de l'état de la France en 2023. Certes.

Mais il semblerait que nos institutions proches ne mesurent toujours pas le mal que ce management débile de la recherche fait aux jeunes chercheurs. Et même aux plus vieux qui maintenant partent en courant avant d'ouvrir le moindre fichier excel. Il ne s'agit plus seulement de “faire avec”, en inventant rapidement de quoi remplir les formulaires de manière vaguement cohérente. Nous sommes nombreux parmi les “vieux” de l'ESR à l'avoir fait, dans notre rôle de parapluie pour les plus jeunes. Je me souviens d'en avoir même plaisanté, en échangeant avec des collègues les astuces de fabrication rapide (voire automatique, puisqu'on est informaticiens) de plannings de résultats cohérents. Mais il y a des limites à la distanciation qu'on peut prendre face à de telles injonctions. L'absurdité atteint de tels sommets qu'il s'agit maintenant de dire simplement stop!

Il est urgent de ralentir à l'université pour plusieurs raisons. Faire la grève des appels à projet me paraît un bon moyen de ralentir tout en préservant sa santé mentale. Il semble de plus en plus évident que le peu qu'on peut encore faire avec les moyens qui restent est 100 fois plus intéressant, motivant et inventif, que ce que l'on aurait fait une fois s'être contorsionné pour entrer dans le carcan des appels à projet avec leur planning de résultats et leurs évaluations par indicateurs.

 
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from Ross Flynn

How Do You Use A Contour Pillow For Neck Pain?

Are you tired of waking up with a sore and stiff neck every morning? Neck pain can be unbearable, especially if it impacts your daily activities. Fortunately, contour pillows are designed to provide relief for people suffering from neck pain. But how exactly do you use a contour pillow? In this blog post, we'll explore the benefits of using a contour pillow for neck pain and share some tips on how to make the most out of your new purchase. Say goodbye to restless nights and hello to better sleep!

Contour Pillow

There are a few different ways to use a contour pillow for neck pain. One way is to place the pillow between your head and the rest of your body, so that it supports your neck and helps to relieve tension in your cervical spine. You can also use the contour pillow to create a “U” shape with your head and shoulders, which will help align your spine and reduce pressure on your neck.

How Does A Contour Pillow Work?

A contour pillow is a type of pillow that is design to specifically support the neck and head. This type of pillow is different than other types of pillows because it has a concave shape. The concave shape makes it easier for the neck and head to rest in the center of the pillow.

The benefits of using a contour pillow for neck pain include relief from tension headaches, improved sleep, and decreased stress levels. How does a contour pillow work? When you lie down on a contour pillow, your head, neck, and shoulders will be in alignment. This will help to reduce tension in those areas and provide relief from pain or discomfort.

What are the benefits of using a contour pillow for neck pain?

When it comes to neck pain, contour pillows can provide a lot of relief. While there are many types of pillows on the market, contour pillows are specifically designed to support your head and neck.

Here are some of the benefits of using a contour pillow for neck pain:

1. They Help to Relieve Neck Pain Immediately

Many people find that they experience significant relief from neck pain within minutes of using a contour pillow. This is because the shape and firmness of the pillow helps to support your head and neck while you sleep.

2. They Help To Keep Your Neck In Place

The contour pillows also helps to keep your neck in place throughout the night. This is important since it can prevent your neck from moving around and causing further pain.

3. They Can Help To Improve Sleep Quality And Circulation

Since a contour pillow supports your head and neck, it can help to improve sleep quality and circulation. This is because it helps to reduce pressure on various areas of the body, including the brain and spine.

How To Use A Contour Pillow For Neck Pain

There are a few ways to use a contour pillow for neck pain. The first way is to place the contour pillow behind your head and then tuck your chin in so that the pillow forms a cup around your neck. You can then relax your head and shoulders, allowing the pillow to support your neck and give you relief from symptoms such as headaches, tension headaches, soreness, or pain in the front of your neck.

Another way to use a contour pillow for neck pain is to place it behind your head and then rest your hands on top of it. This will help you take pressure off of your neck and allow you to relax. You can also adjust the firmness of the pillow by pressing down on one side or the other.

If you suffer from cervical spine dysfunction or any other type of neck pain, using the contour pillows can be an effective way to relieve symptoms.

Are Contoured Pillows Good For Your Neck?

If you’re suffering from neck pain or have limited range of motion, contour pillows can be a great way to help ease your symptoms. In fact, millions of people around the world use contoured pillows every day to improve their quality of life.

Here are five tips for using a contour pillow:

  1. Choose the right size. Most people find that a standard pillow is too small and don’t provide enough support. For best results, choose a pillow that is at least two inches larger than your head.
  2. Find the right position. Lie down on your back with your head and shoulders flat on the bed. Place the pillow near your neck and gently press it against your skin. If you have limited range of motion, place one arm on top of the pillow to help support your weight while you move the other arm around freely.
  3. Use a blanket if necessary. If you find that the pillow is too firm or uncomfortable, try using a thin blanket underneath it instead.
  4. Change positions regularly throughout the night to prevent stiffness from setting in.
  5. Experiment until you find a position that feels good to you and helps relieve your neck pain or fatigue.

Why Buy The Sleepsia Contour Neck Pillow

If you suffer from neck pain, there are a few things you can do to alleviate the problem. One of these is to use a contour pillow. The contour pillows are design to support your neck and help reduce pressure on your spinal cord. In addition, a contour pillow can help correct alignment issues in your cervical spine, which may be causing your pain.

Here are four reasons why you should buy the Sleepsia Contour Neck Pillow:

1) It's Designed Specifically for Neck Pain Relief

A contour pillow is specifically design to support your neck and reduce pressure on your spinal cord. This helps relieve neck pain quickly and effectively.

2) It Corrects Alignment Issues in Your Cervical Spine

A contour pillow can help correct alignment issues in your cervical spine, which may be causing your pain. By correcting these issues, you can reduce the amount of pressure that is applied to your spinal cord and relieve neck pain more completely.

3) It's Comfortable and Supports Your Head and Neck Well

The Sleepsia Contour Neck Pillow is both comfortable and supportive. This makes it ideal for people who suffer from severe neck pain or discomfort.

4) It's Easily Portable and Can Be Taken With You Wherever You Go

The Sleepsia Contour Neck Pillow is easily portable and can be taken with you wherever you go. This makes it ideal for people who suffer from neck pain that limits their mobility.

Conclusion

Neck pain is a common problem, especially for adults. If you are suffering from neck pain, you may be wondering how to relief it. One way to do this is by using a contour pillow. This type of pillow has been specifically design to help with neck pain and other issues related to the head and spine. By placing your head on the contour of the pillow, you can help to alleviate pressure on your neck and relieve any pain that you are experiencing.

 
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from Ross Flynn

Hotel Pillows: Which Pillows Are Best For Hotels

“Have you ever checked into a hotel and been blown away by the luxurious pillows on your bed? We all know that feeling of sinking into a cloud-like pillow after a long day of travel. But what makes these hotel pillows so different from our own at home? Is it the material, the size or just sheer quality? In this post, we'll be exploring some of the best hotel pillows out there, and why they're worth investing in for your own bedroom oasis.”

Best Hotel Pillows

When it comes to finding the best hotel pillows, there are a few things to keep in mind. The pillow should be soft, pliable and supportive, providing a comfortable sleeping experience for both guests and staff. Additionally, the pillow should be easy to clean and resistant to stains. Finally, the pillow should fit comfortably on most beds and have enough padding to provide support without being too thick or stiff.

Here are five of the best hotel pillows available on the market today:

  1. The Sleepsia Hotel Pillows are one of the most popular pillows on the market because of its soft and contouring design. It is also machine-washable and can be easily dried in a dryer.
  2. The Cloud Supreme pressure-relieving memory foam pillow is another popular choice because of its plush design and superior comfort. This pillow comes with a 12-month warranty, making it a good investment for long-term use in hotels.
  3. If you are looking for an economical option that still offers quality comfort, consider the down alternative feather pillows from goose down products like Goose Down Hotel Pillow by Pure Sleep USA (available at Bed Bath & Beyond). These pillows are lightweight and offer decent support without being too firm or hard.
  4. If you prefer a firmer pillow for better neck support, try out the cervical spinal cord traction device neck pillow by Cervical Spine. This pillow is made with traction straps to help keep your neck in a neutral position while you sleep, which is beneficial for those with neck pain or stiffness.
  5. If you are looking for the most supportive and luxurious hotel pillow available, the Charles Owen Wolff Memory Foam Pillow is a top pick. This pillow is made with 100% pure memory foam and comes with a removable cover that can be machine-washed and dried. Additionally, this pillow comes with a lifetime warranty.

Which Hotel Pillow Is Best For You?

When it comes to choosing the best hotel pillow, there are a few things to consider. The type of pillow you choose can impact both your sleep quality and your comfort. Some people prefer memory foam pillows, while others prefer buckwheat pillows.

Here are three of the best hotel pillows for each type of sleeper:

  1. Memory Foam Pillow: Memory foam is a popular choice for many people because it's both comfortable and supportive. It conforms to your head and neck, which helps you get a good night's sleep. If you're someone who tosses and turns a lot, a memory foam pillow is likely going to be the perfect choice for you.
  2. Buckwheat Pillow: Buckwheat is another popular option for hotel pillows because it's durable and cool-to-the-touch. This makes it a great choice if you're worried about overheating during your stay. Buckwheat pillows are also effective at contouring to your head, so they provide maximum support in all directions.
  3. Down Pillow: If you're looking for the most luxurious experience possible while staying in a hotel, then a down pillow may be the perfect option for you! Down is one of the most absorbent materials available on the market, which means that it'll keep you as warm as possible throughout the night. Plus, down is rare enough that it will make any guest room feel like home!

What Are The Benefits Of Hotel Pillows?

There are many reasons to choose hotel pillows. They can help you get a good night's sleep, reduce neck and back pain, and relieve stress.

Here are the five benefits of using hotel pillows:

  1. Get a Good Night's Sleep: Hotel pillows can help you get a good night's sleep by providing the correct support for your head and neck. They can also keep your spine in alignment, preventing pain in your neck or back.
  2. Reduce Neck and Back Pain: Hotel pillows can help reduce neck and back pain by providing the correct support for your head, neck, and spine. They can also keep your head and neck correctly aligned so that you don't experience pain in these areas later on.
  3. Relieve Stress: Hotel pillows can help relieve stress by helping you get a good night's sleep and reducing neck and back pain. They can also provide the right amount of support so that you don't feel too squished or compressed while you're sleeping.
  4. Keep Your Head & Neck Aligned: A correctly positioned pillow will prevent your head from tilting backwards or forwards, which is known as cervical posture syndrome (CPS). This syndrome is caused when the vertebrae in your cervical spine become misaligned, which leads to improper alignment of your spinal cord and nerves throughout your body. By maintaining correct cervical posture with a pillow, you may be able to avoid CPS problems in the future.

What Are The Different Types Of Hotel Pillows?

There are a number of different types of hotel pillows. So it can be hard to decide which one is right for you.

Some people prefer ultra-soft pillows, while others like firm ones. There are also memory foam pillows, which are super soft but can lose their shape after a while.

If you're looking for a pillow that will help you get a good night's sleep. The best choice might be a down pillow or an organic cotton pillow. Down pillows are high in quality and provide superior support, while organic cotton pillows have fewer chemicals and are often consider more environmentally friendly.

What Are The Best Hotel Pillows For People Who Snore?

Snorers have to deal with the aftermath of sleep deprivation and noise all night long. Many people turn to over-the-counter remedies like antihistamines or decongestants. But they all have their own individual side effects, including drowsiness and impaired motor skills. An effective solution is to find a pillow that corrects snoring without affecting someone’s restful sleep.

Here are three of the best hotel pillows for people who snore:

The first option is the neck pillow. This type of pillow is design to support your head and neck while you sleep. It can help reduce tension in your throat, which can lead to less snoring.

If you’re looking for a more traditional pillow, the memory foam pillow may be a good option for you. Memory foam is famous for its ability to contour to your body, which means it will help reduce pressure on your neck and throat when you use it as a bedside pillow.

Finally, if you suffer from severe snoring, the use of an oral CPAP machine may be necessary. This type of machine helps open up your airway by providing positive air pressure through a mask worn during sleep.

What Are The Best Hotel Pillows For Stomach Sleepers?

When it comes to finding the best hotel pillows for stomach sleepers, there are a few things to keep in mind. First off, you'll want a pillow that's both firm and supportive. A pillow with a memory foam or latex core will be ideal for those who need a lot of support, while those looking for something softer may prefer a pillow with cotton or feather filling. Additionally, it's important to consider the size of your head and neck when selecting a pillow. A smaller pillow may be more comfortable for those with smaller heads, while those with larger heads may find that a larger pillow is better suited. Last but not least, make sure to test out different types of hotel pillows before making your purchase. So that you can find the perfect one for you.

What Are The Best Hotel Pillows For Side And Back Sleepers?

There is no definitive answer when it comes to the best hotel pillows for side and back sleepers. As everyone's body shapes and sleeping habits are different. That said, some of the most popular pillows on the market that are commonly recommending to side and back sleepers include the following:
  • The Sleepsia hotel pillows from sleepsia.com are the popular choice for side and back sleepers because it offers great support for both neck and head positioning. Additionally, its generous size means that it can accommodate a wide range of body types and sleeping positions.
  • The standard-sized memory foam pillow is another popular option for side and back sleepers. Its contoured shape and soft, malleable texture make it comfortable to use both night after night. And its affordable price makes it a great value for money.
  • If you're looking for a more traditional pillow that conforms to your specific shape. The Goose down Pillow from Target is a great option. It's crafted from 100% pure goose down, which makes it extremely soft and comfortable to use. Plus, its small size makes it perfect for travel or storage purposes.

What Are The Best Hotel Pillows For People Who Have Allergies?

Pillows Hotel Quality can be a great place to sleep, but they can also cause allergies to flare up. To help keep your allergy symptoms under control, consider picking out a hotel pillow. That is specifically design to avoid causing allergic reactions.

The best hotel pillows for people with allergies are those that are making with hypoallergenic materials. This means that the pillow will not contain any of the ingredients that can trigger an allergic reaction. Some of the best hypoallergenic pillows include those from brands such as Sleepsia.

Some other factors to consider when selecting a hotel pillow are its size and shape. Make sure that the pillow is large enough to fit comfortably into your sleeping position. And try different positions until you find one that works best for you. Finally, make sure the shape of the pillow is comfortable and conforms to your head and neck in a way that is supportive.

Conclusion

There’s no doubt that a good night’s sleep is vital for keeping your body and mind healthy. But finding the right pillow can be difficult. In this article, we’ve reviewed some of the best hotel pillows and shown you which ones are perfect for your needs. Whether you need a soft pillow to help you fall asleep. Or an extra layer of support to keep you comfortable all night long, we’ve got you covered. So read on, find the perfect hotel pillow for you and prepare to get a good night’s sleep!

 
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from lareinedeselfes

EntreeLibre#3

Cette fois ci, c’est la dernière fois ! 😁 Cela me prend trop de temps et d’énergie pour trouver de l’argent(pour héberger, nourrir les bénévoles et faire le tirage papier des affiches et flyers). Cette année j’ai loupé la date pour faire une demande de subvention. C’est le problème quand on est en CDD, on n’a pas toutes les infos, selon le début de son contrat. Il va donc falloir que je fasse un appel au don. Si le projet vous intéresse, surveillez le lien qui se trouvera Bientôt dans l’image qui représentera un animal étrange que j’ai nommé Napellodon et que je mettrai sur mastodon et sur le site.

EntréeLibre est un événement qui se veut être accessible à des personnes désireuses, de comprendre ce qui se passe sur internet, de protéger un tant soit peu leurs données et de découvrir ce monde qui leur est imposé de plus en plus. Le public attendu n’est pas informaticien ni déjà convaincu. Le discours est adapté à des personnes qui n’a pas connaissance de ses sujets il se veut simple sans être simpliste. Les gens qui interviennent dans les ateliers et les conférences viennent toutes bénévolement, sur leur temps personnel.L’événement est gratuit afin que l’argent ne soit pas un frein . Celà étant dit, Voici la présentation

EntréeLibre#3 Le thème global est un questionnement : Internet, science-fiction ou réalité ? Quand internet envahit notre quotidien. Quand les histoires de science-fiction deviennent réalité. Le bien, le mal, où est la frontière ?

Partage, les Communs, fournisseur d’accès à internet associatif, logiciels et licences libres, associations n’utilisant que des logiciels libres Troubles de l’attention, sont les sujets abordés lors de cette édition qui se déroulera du 18 au 20 mai 2023 au Centre des Abeilles à Quimper.

Chaque journée a un nom en fonction du sujet des conférences ou des personnes qui interviennent. Quelle place pour nous sur internet ? Histoire de rencontres. Ça fait rêver les humains et puis danser les abeilles.

On pourra donc écouter, participer avec les conférences et découvrir, faire avec les ateliers. J’ai essayé de tout regrouper sur un site internet qui se trouve à cette adresse. https://entreelibre.quimpernet.xyz

 
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from Quelques textes un peu trop longs pour mastodon

L'université et le changement climatique (texte écrit en juillet 2020, retouché fin août 2020, et plus depuis.)

En plein examen de la LPPR[^1] à l'Assemblée Nationale (merci aux collègues qui supportent le spectacle désolant de cette mascarade pour nous en faire des résumés déjà bien assez déprimants comme ça), le texte qui suit paraîtra peut-être un peu lunaire. Pourtant réfléchir au rôle et à l'avenir de l'université est parfaitement d'actualité au regard des déréglements climatiques et des bouleversements à venir.

Force est de constater que, en ce qui concerne les défis du changement climatique comme sur beaucoup d'autres aspects déjà évoqués par ailleurs, il est difficile d'imaginer une vision de l'université qui soit plus à côté de la plaque que la vision starifiée et précarisée promue par la LPPR. Réfléchir, comprendre et transmettre semble tout simplement devenu ringard.

Nous sommes nombreux, dans le monde universitaire, à être tiraillés en permanence entre deux idées apparemment contradictoires : d'une part le sentiment d'urgence climatique et l'idée que les mesures à prendre pour y faire face ne viennent pas assez vite dans nos environnements de travail, d'autre part le constat que notre métier est devenu complètement fou en s'accélérant au-delà du raisonnable. Nous passons beaucoup de notre temps à faire beaucoup de choses (mal) dans des délais intenables, et avec de moins en moins de moyens, surtout humains. Il s'ajoute à cela une dérive générale vers le management par “indicateurs”. Nous en arrivons parfois à un point caricatural où nous passons un temps considérable à imaginer comment sera mesuré l'impact de travaux pas encore commencés (et que nous savons à l'avance impossibles à réaliser correctement dans le temps imparti). Parmi les chercheurs et enseignants-chercheurs la démarche “slow-science” plait de plus en plus, conduisant à l'idée de sélectionner ce que nous pouvons encore espérer faire bien, avec les moyens à notre disposition, et pas plus. C'est difficile, mais l'alternative est d'y laisser notre santé ou de devenir cynique, ou les deux, et de toutes façons sans avoir pu exercer notre métier de réflexion.

De nombreuses universités dans le monde ont compris que l'urgence climatique devait figurer en bonne place dans leur stratégie, ne serait-ce que pour des questions d'image et d'attractivité vis-à-vis des étudiants. Elles déclarent l'état d'urgence climatique, se retirent de grands projets technologiques jugés inutiles ou néfastes, mettent en place des incitations à limiter les déplacements en avion, réalisent leur bilan de gaz à effet de serre, voire affichent des objectifs de neutralité carbone sur des périmètres variables et parfois avec des échéances aussi proches que 2030. Même si la notion de neutralité carbone n'a pas beaucoup de sens à l'échelle d'une organisation, c'est un signe que les universités commencent à prendre au sérieux les résultats des recherches qui sont faites en leur sein sur le climat.

Dans tous ces plans stratégiques il manque toutefois un objectif absolument essentiel : ralentir et réduire la voilure. Je suis convaincue qu'il est impossible d'atteindre la neutralité carbone, quels qu'en soient le périmètre et l'horizon temporel, sans remettre en cause profondément le fonctionnement actuel de l'université, et en particulier la course folle aux classements, aux financements, etc. L'objectif principal devrait être de ralentir, de faire moins mais mieux, de retrouver le temps de la réflexion, de faire les choses avant d'en inventer les instruments de mesure. Pour préparer l'université de 2030 il nous faut réfléchir à ce que nous voulons et pouvons conserver de notre fonctionnement actuel, tant il est évident que nous ne pourrons pas tout conserver. Il nous faut remettre en cause le globe-trottisme effréné, le pilotage à court terme, les objectifs même de la recherche parfois...

Toutes nos structures académiques sont prises dans ces courses folles dont il est très difficile de s'extraire. Si les objectifs stratégiques liés à l'urgence climatique continuent à s'inscrire dans le fonctionnement actuel des universités, en se coulant dans le moule des appels à projet avec dossiers de 20 pages, livrables à court terme et évaluation par indicateurs, si l'urgence climatique nous conduit à ajouter de nouvelles courses à celles dans lesquelles nous sommes déjà engagés collectivement, alors tout cela est voué à l'échec. Définir dans l'urgence des axes stratégiques liés à l'urgence climatique est en soi un symptôme que l'on ne s'attaque pas aux bons problèmes.

Pour résumer ce qui précède : il est urgent de ralentir, à l'université comme ailleurs. C'est une idée paradoxale. En termes d'urgences liées à notre environnement, nous sommes sans doute tous un peu déformés par l'imaginaire des films catastrophe. Quand l'urgence prend la forme d'une comète qui va percuter la terre dans deux ans, nous nous laissons prendre par le scénario qui montre tous les scientifiques du monde se mettant à travailler vingt heures par jour, en collaboration parfaite et immédiatement dans la bonne direction, pour trouver une solution technologique. Trois minutes avant l'impact la comète est détruite dans un grand feu d'artifice et le monde est sauvé. Cet imaginaire du chercheur qui en cas d'urgence se transforme en acteur à impact immédiat, qui ne se trompe jamais de direction, c'est très tentant, mais peu réaliste. Pour l'urgence environnementale ça ne va malheureusement pas se passer comme ça.

En tant qu'universitaire grenobloise, ayant repris ce texte dans la fournaise de mi-août, je ne peux m'empêcher de penser que lorsqu'il fera 50 degrés à Grenoble en été, il deviendra difficile de se passionner pour le classement de Shanghaï, et qu'avoir passé du temps à définir des indicateurs de verdissement nous paraîtra bien dérisoire. Cet été 2020 est aussi venu après deux mois de confinement total puis deux mois de retour partiel et difficile au rythme d'avant COVID. Les personnels sont épuisés, et cela seul devrait nous faire réfléchir aux illusions de continuité, pédagogique en particulier. Comment croire que nous pourrons maintenir l'activité actuelle des universités dans un environnement bouleversé, ou ne serait-ce que cette année 2020-2021 en cas de nouvelle vague de COVID ? La LPPR qui nous est imposée à marche forcée, en mode TINA, est un bon résumé de tout ce qu'il ne faut pas faire, pour l'université, mais également bien au-delà.

Nous rêvons d'une université qui se poserait en précurseur en proposant, sinon de freiner brutalement toute l'activité, du moins de ménager un espace pour les personnels qui veulent ralentir et réfléchir à ce que nous pouvons et voulons préserver de notre activité. Si la course folle du monde académique est telle que nos grandes universités pluri-disciplinaires construites au prix de tant d'efforts ne peuvent pas se permettre d'accueillir en leur sein la réflexion sur un autre monde possible, si même à l'université on ne peut pas se permettre de freiner la course et de retrouver le temps de la réflexion, alors où cela pourrait-il avoir lieu ?

[^1]: Loi du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur

 
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from Nasra's games

Voici quelques astuces pour analyser son temps de démarrage avec systemd (présent dans beaucoup de distributions). Une autre méthode existe avec bootchart (je pourrai mettre à jour ce tuto).

Systemd

Systemd est arrivé depuis les années 2010 (2012 pour Arch, 2014-2015 pour les Debian/Ubuntu) pour la gestion du système et des services sur les distributions Linux. Il permet de voir ce qui prend du temps au démarrage par exemple. C'est très utile, pas seulement pour comparer sa qué... ses performances, mais aussi pour savoir si un service démarré sur votre distribution prend beaucoup de temps où ralenti votre système. Par exemple, si vous installez Apache, PHP ou MySQL, votre distribution va bien ralentir au démarrage car elle devra lancer ces éléments surtout présents et utiles sur des serveurs web (pas forcément votre besoin de gamer).

Analyser

Voici la commande : systemd-analyze

qui renvoie chez moi ça : nasra@pop-os:~$ systemd-analyze Startup finished in 9.360s (firmware) + 524ms (loader) + 4.469s (kernel) + 4.411s (userspace) = 18.765s graphical.target reached after 4.375s in userspace

Ok, là j'ai un découpage du temps entre les firmwares, le loader, le kernel (et ses différents modules), le temps utilisateur (les applications démarrées lors de l'ouverture de la session de mon DE) et le dernier temps celui qui m'annonce mon temps de boot avant d'avoir affiché mon interface graphique (celle de mon login). Ces temps là changent selon les DE, les modules installés ou non dans le kernel, les services démarrés lors du login.

Analysons plus finement

La commande suivante analyse tous les éléments du démarrage : systemd-analyze blame

qui renvoie cela chez moi : nasra@pop-os:~$ systemd-analyze blame 3.425s NetworkManager-wait-online.service 3.369s plymouth-quit-wait.service 2.542s fwupd-refresh.service 549ms apt-daily-upgrade.service 534ms apt-daily.service 463ms ua-timer.service 440ms man-db.service 419ms networkd-dispatcher.service 363ms accounts-daemon.service 289ms logrotate.service 274ms udisks2.service 252ms dev-sdc3.device 197ms systemd-cryptsetup@cryptswap.service 162ms dpkg-db-backup.service 158ms user@1000.service 151ms ModemManager.service 112ms upower.service 109ms boot-efi.mount

Ici j'ai un module NetworkManager-wait-online.service qui prend 3,425s à démarrer. Parfois ce module peut prendre plus de temps (dans une configuration réseau par exemple).

La commande systemd-analyze critical-chain

Permet de mieux identifier les services en question. Elle renvoie cela chez moi : nasra@pop-os:~$ systemd-analyze critical-chain The time when unit became active or started is printed after the "@" character. The time the unit took to start is printed after the "+" character. graphical.target @4.375s └─lactd.service @4.374s └─multi-user.target @4.373s └─plymouth-quit-wait.service @962ms +3.369s └─systemd-user-sessions.service @955ms +4ms └─network.target @944ms └─NetworkManager.service @839ms +101ms └─basic.target @838ms └─dbus-broker.service @816ms +20ms └─dbus.socket @805ms └─sysinit.target @803ms └─cryptsetup.target @760ms └─systemd-cryptsetup@cryptswap.service @563ms +197ms └─dev-disk-by\x2duuid-287ac1e1\x2def46\x2d4d0e\x2d9d7d\x2d6cb19af5b144.device @535ms

Exporter ses résultats

Petit bonus pour la route, vous pouvez exporter vos résultats en .svg 🙂 systemd-analyze plot > boot_analysis.svg

systemd boot analysis

 
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from Nasra's games

PopOS est une distribution grand public. Elle permet à des personnes novices de pouvoir utiliser une distribution Linux simplement. Mais PopOS permet aussi à des utilisateurs avancés de l'utiliser pour beaucoup d'utilisations (création, gaming...). Si vous testez régulièrement PopOS ou des fonctions avancées d'une distribution Linux (kernel, mesa à jour...), vous aurez certainement besoin de ces fonctionnalités très utiles !

Partition de récupération avec systemd

La partition de récupération est une copie complète du disque d'installation PopOS. Il peut être utilisé exactement de la même manière que si une copie de disque en direct de PopOS a été démarrée à partir d'une clé USB. Le système d'exploitation existant peut être réparé ou réinstallé à partir du mode de récupération. Vous pouvez effectuer une installation d'actualisation, qui vous permet de réinstaller sans perdre de données ou de données utilisateur dans votre répertoire domestique. La récupération peut également effectuer une installation propre, qui réinitialise toutes les données du système d'exploitation.

Pour démarrer en mode de récupération, affichez le menu SystemD-Boot en maintenant la touche espace pendant que le système démarre, ou en maintenant / appuyant sur toutes les touches de fonction non utilisées pour accéder au menu BIOS / Boot.

Remarque : ces instructions supposent que PopOS est le seul système d'exploitation exécuté sur votre système. Si vous démarrez plus d'un système d'exploitation, vous devrez peut-être modifier d'abord votre commande de démarrage, ou sélectionner manuellement le disque PopOS dans votre menu BIOS / Boot.

Une fois le menu affiché, choisissez Pop! _Os Recovery.

Remarque : L'environnement de récupération PopOS ne verra pas votre mot de passe wifi enregistré. Une fois démarré dans l'environnement en direct, vous devrez vous reconnecter manuellement à votre wifi afin d'accéder à Internet.

Rafraîchir votre installation

L'option d'installation d'actualisation vous permet de réinstaller le système d'exploitation sans perdre les informations et les données du compte utilisateur dans le répertoire domestique.

Remarque : Les applications installées par l'utilisateur non stockées dans le dossier /home (par exemple .deb ou APT installées) devront être réinstallées. Les applications Flatpak, elles, ne nécessiteront pas de réinstallation (stockées dans le dossier /home/.var/ ).

Si votre disque est chiffré. L'option d'installation de rafraîchissement ne peut apparaître qu'après avoir déchiffré le disque. Un avis sur le déchiffrement du disque sera présent au-dessus des options d'installation.

 
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from Angèle Lewis

Monstres

“Éloigner les monstres, / sans croire / que, mufle chaud, / ils peuvent venir, / boire dans nos mains” – Danièle Corre, Comme si jamais personne

Je renoue avec les monstres J'aime leur puissance Leur marge des forêts et du dessous des lits Le pouvoir de destruction Dans leur seul regard

Les monstres tranquilles Géants Aimant l'ombre Veillant À ce qu'on les laisse tranquille

J'aime l'assurance du croc qui tranche De la griffe qui coupe Sans se fendre d'un sourire

J'aime qu'ils soient tout entier habités Par leur étrangeté

Je les aime En miroir de moi

Je veux Lilith Médée Méduse Charybde Baba Yaga Kali Loup·ve·s-garou sirènes vampires harpies Tou·te·s les ogres·ses qui sourient De leurs yeux plus gros que le ventre

Je veux leurs mâchoires Pour dévorer Les monstres qui passent Qui se pensent Plus grands Plus gros Plus puissants Plus dévorants que moi

Je veux être de celleux Qui font bande la nuit Qui gardent dans le cœur Une morsure qui jallit

 
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from dot

Dans mon précédent billet, j’ai présenté les raisons pour lesquelles j’estime que Zotero est un bon logiciel de prise de notes, tout en pointant du doigt certaines limites. Je vais revenir sur deux d’entre elles aujourd’hui.

La première limite réside dans le manque de fluidité pour inter-connecter des notes. C’est une opération possible − et j’avais d’ailleurs présenté cela comme un avantage de Zotero que de pouvoir constituer une base de connaisse de type “wiki” − mais pour laquelle j’avais précisé que, malgré l’utilisation de l’extension Zutilo, on n’atteignait pas la souplesse d’autres logiciels.

La seconde limite est relative à la nature “physique” des notes qui ne prennent pas la forme de fichiers textuels accessibles en dehors de Zotero. Si l’on veut manipuler ses notes avec un logiciel tiers − Zettlr, Obsidian, ou que sais-je encore − c’est un vrai problème.

L’extension présentée dans ce billet répond partiellement à la première limite, et entièrement (?) à la seconde. Il s’agit de l’extension Better Notes, dont je propose ici une entrevue (et non pas un tour d’horizon complet).

Better Notes : principe de base

L’extension Better Notes propose de lier en un clic des notes Zotero ou des annotations issues de fichiers pdf à une note “maîtresse”. Cette note maîtresse (Main Note) permet donc de réunir en un même lieu des notes éparses, éparpillées parmi ses collections.

Voici un cas d’usage que je tire très directement de ma propre pratique actuelle. Je lis des articles sur le Patient and Public Involvement (PPI). La plupart du temps, j’ai une note par référence lue : cette note est d’abord issue des annotations faites sur le pdf (et plus précisément, des surlignages commentés), que je complète par un résumé rédigé avec mes mots, potentiellement agrémenté de réflexions, questionnements ou commentaires personnels. Des annotations/surlignages au résumé, j’écrème une grande partie des informations.

Certaines de ces informations sont des annotations que j'ai surlignées non pas parce qu’elles sont cruciales pour la compréhension de l’article ou qu'elles en révèlent la substantifique moelle, mais parce qu’elles alimentent certains aspects de la thématique globale (le PPI) sur lesquels je veux collecter des données. Par exemple, un article qui ne porte pas directement sur les avantages de l’implication des patients dans la recherche, peut tout de même évoquer, au détour d’un paragraphe, de tels avantages, dont je veux garder une trace. Le passage, surligné, ne se retrouve pas dans mon résumé (ce n’est pas le cœur de l’article)… et risque donc d’être oublié, ou perdu.

C’est là qu’entre en scène l’extension Better Notes. Ma note maîtresse sur le PPI préparée, c’est-à-dire contenant très simplement quelques sous-titres la structurant (“Histoire du PPI”, “Avantages et impacts positifs du PPI”, “Limites du PPI”, etc.) c’est en un seul clic que le passage susmentionné sur les avantages du PPI sera référencé dans ma note maîtresse, *au bon endroit*, c’est-à-dire sous le bon sous-titre. Référencé, et donc pas oublié.

L’avantage est évident : sans trop perturber le flux de la lecture et de la prise de notes, l’extension Better Notes autorise la compilation d’extraits de sources variées au sein d’un même document. Dans la mesure où Zotero est tout de même, avant toute chose, un logiciel de gestion de références documentaires, et qu’en conséquence, chaque note qui y est prise est “naturellement” rattachée à une référence singulière (bien qu’il soit possible de créer des notes indépendantes de toute référence), Better Notes apporte ainsi une nouvelle dimension au logiciel en rendant aisée la création de notes “trans-références”, si je puis dire.

Si j’ai écrit plus haut que cela répondait partiellement à la première limite rappelée dans ce billet, c’est parce que Better Notes ne fait pas de Zotero un logiciel qui, à l’instar d’un Zettlr ou Obsidian pour reciter ces deux-là, est capable d’inter-connecter facilement ses notes. L’extension propose un autre modèle, davantage hierarchique, où la note maîtresse référence d’autres notes “enfants” ; mais ce catalogue de références ne produit pas de l’inter-connexion parmi les notes “enfants”.

Et concernant la seconde limite, celle des notes inaccessibles depuis l'extérieur de Zotero ? L'extension Better Notes propose de synchroniser la note maîtresse et toutes les notes référencées dans le dossier de son choix. La synchronisation est bidirectionnelle, ce qui signifie que les modifications apportées à l'extérieur de Zotero seront bien répercutées dans les notes originales. Je n'ai pas effectué de tests extensifs de cette fonctionnalité ; mes rapides expérimentations me donnent toutefois l'impression qu'elle est tout à fait fiable.

Prise en main rapide de Better Notes

Après téléchargement et installation, on constate plusieurs changement sur l'interface de Zotero. Sur l'écran principal, Open Workspace a fait son apparition. Comme son nom l'indique, cette entrée permet d'ouvrir l'espace de travail principal.

Capture d'écran de l'interface principale de Zotero

Cet espace de travail est composé de trois panneaux : à gauche, le sommaire de la note maîtresse active ; au centre son contenu ; à droite, la prévisualisation de le note référencée.

Image

Sur la capture d'écran précédente, on voit que Better Notes vient avec une note maîtresse servant de tutoriel. Raison pour laquelle je ne m'étends pas sur le fonctionnement de l'extension. Je poursuis néanmoins avec quelques captures afin d'aider à s'en saisir rapidement.

La capture suivante représente une note “normale” de Zotero. Parmi les éléments ajoutés par Better Notes, deux sont particulièrement importants :

  • la flèche verte montre l'icône permettant de basculer d'une note maîtresse à une autre. En effet, à un instant t, il ne peut y avoir qu'une note maîtresse active. Heureusement, le changement de note maîtresse se fait en un clic ;
  • la flèche rose (magenta ? Je n'ai jamais été doué pour désigner les couleurs…) pointe l'icône centrale qui reprend le logo de l'extension. En positionnant la souris dessus, s'ouvre le sommaire de la note maîtresse. En un clic sur un titre ou un sous-titre, la note actuelle est liée à la note maîtresse à l'endroit voulu.

Image

Et enfin, pour finir avec les captures, la suivante montre l'interaction avec l'extension depuis l'écran de lecture et d'annotation d'un pdf.

Image

La flèche bleue (oui, j'ai assez peu de doute qu'elle est bleue) pointe la même icône que précédemment. Un clic dessus ne permet pas une insertion directe dans la note maîtresse, mais ouvre une nouvelle note de document qui, elle, pourra être liée avec la note maîtresse.

La synchronisation des notes, quant à elle, se règle depuis le menu Fichier de l'espace de travail (Workspace) de l'extension.

Quelques commentaires et astuces rapides

Pour finir ce billet, quelques commentaires et astuces un peu en vrac, mais qui je l'espère pourront répondre aux questions que vous vous poserez lorsque vous commencerez à tester l'extension :

  • Par défaut, l'extension crée une collection intitulée My Notes. Il n'y a aucune obligation d'y classer ses notes maîtresses, qui peuvent appartenir à n'importe quelle collection ;
  • Définir une note Zotero comme note maîtresse se fait simplement avec le menu contextuel : clic bouton droit puis Set Main Notes ;
  • La note maîtresse compile des liens vers les autres notes. On peut toutefois insérer le contenu d’une note “enfant” dans la note maîtresse en cliquant sur ledit lien puis en cliquant sur l'icône idoine (cf. partie 3.4 de ce guide)
  • L'extension propose d'autres fonctionnalités dont je n'ai pas du tout parlé ici :
    • la possibilité d'utiliser des modèles (templates) ;
    • la possibilité d'afficher le sommaire de la note maîtresse sous une forme graphique : mind map ou “bubble map”.

Outre ce guide vers lequel j'ai déjà pointé, je vous conseille également de parcourir ce wiki sur le github de Better Notes.

Commentaires et retours d'expérience bienvenus sur le Fediverse :–)

 
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from ¯\_(ツ)_/¯

O GERENTE FICOU MALUCO

Biblioteca terá novo horário de atendimento aos sábados e feriados, até as 17h!

Era exatamente o que eu queriaaaaa rarararararar!

Retiro tudo que eu disse de ruim sobre a prefeitura (mentira).

...

Mil anos sem postar, né? Mas não abandonei não. Tenho muita coisinha guardada. Quando eu conseguir finalmente me mudar pra geminisfera (nos próximos dois ou três meses, quem sabe), posto tudo lá de uma vez.

...

Sexta e sábado toquei um foda-se e fiquei jogando Space Station 14. Tô jogando no Parkstation e achando bem bom. A essa altura, entendo que um jogo desses, aberto demais, multiplayer online demais, não dá pra ter experiências positivas o tempo todo. Mas no Parkstation as decepções são raras e pequenas. Gosto do tom do lugar.

Eu tinha falado bem da Estação Pirata, mas hoje tenho com ela uma relação de amor e ódio. Ou melhor, esperança e decepção. Sempre bom demais jogar na minha língua, mas o nível de trolagem e agressividade gratuita que se tolera lá, pra mim não dá. Cai do Low Role Play pro No Role Play. E até admins estimulam powergaming (“ciência boa não fica sem energia”).

Eu geralmente acabo sempre dando segundas, terceiras, quartas chances pro Pirata, mas por enquanto o Parkstation tá tão gostosinho que não dá vontade de trocar.

Também outro dia joguei uma vezinha só no Lizard. Foi bom, não foi ruim não, servidor cheião, 75 jogadores. Experiência interessante. Ainda não sei se curto mais uma pegada LRP ou MRP. LRP é mais gamey, MRP tem mais respiro pra brincar.

 
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from Argeveller

  1. Sur le Bloc, les structures horizontales, et la culture de la suprématie blanche
  2. L'organisation communautaire et l'aide mutuelle
  3. L'action directe
  4. Sur un avenir véritablement libéré

French translation from: “On Anarchism, An Indigenous Queer Perspective” https://theanarchistlibrary.org/library/aya-salta-on-anarchism-an-indigenous-queer-perspective

courtesy MAFW Translated by: 0x58 & Hex

Bien que cet écrit ne soit que le point de vue d'un⋅e seul⋅e anarchiste queer indigène, et qu'il ne cherche en aucun cas à faire autorité en matière d'anarchie (comment pourrait-on faire cela ?), j'espère qu'il pourra combler le fossé entre la lutte des peuples indigènes, noirs et les personnes dites de couleurs (POC), et l'anarchiste blanc. Je peux me concentrer sur ma lutte indigène queer car c'est ce que je suis, mais notre lutte n'est pas si éloignée (si ce n'est la même) de celle de mes complices noirs et autres POC.

Le Bloc, les structures horizontales et la culture de la suprématie blanche

Le bloc est connu pour sa mobilité horizontale, la protection de l'identité anarchiste et antifasciste, et l'outil de choix pour l'action. Si cela met en évidence les aspects attrayants et souhaitables de cet instrument bien utilisé, cela laisse de côté certaines des complexités auxquelles est confronté un anarchiste queer noires indigènes et de couleurs (BIPOC : “black, indigenous, (and) people of color”).

La première est l'opportunité pour les « meneureuses sociaux » de gagner en influence, principalement en faisant des choses risquées qui excitent les gens, qui cependant peuvent aussi mettre d'autres personnes (principalement les personnes BIPOC) en danger. Alors qu'une personne qui agit préventivement n'est pas mauvaise en soi et ne devrait pas être surveillée, nous constatons souvent que les personnes blanches occupent cet espace et ce rôle informel, leur blanchité agissant comme une barrière contre la répression extrême de l'État. Cela ne veut pas dire que les Noir⋅e⋅s, les indigènes ou les personnes ayant un handicap ne prennent pas les choses en main (car c'est le cas), mais plutôt que les personnes qui gagnent le « respect » dans la communauté du Bloc sont souvent blanches. Cela participe à l'émulation et au maintien de la culture de la suprématie blanche dans les espaces du mouvement anarchiste. En tant que groupe qui prétend être anti-autorité, il y a une grande attente sur la destruction de la « Hiérarchie sociale » principalement axée sur la suprématie blanche, la misogynie, la trans-misogynie et le pouvoir patriarcal.

La deuxième complexité est de naviguer dans ces hiérarchies sociales informelles, bien que très présentes, tout en s'organisant dans nos espaces du bloc. De la façon dont nous parlons à la façon dont nous sommes perçu⋅e⋅s dans l'espace, tout cela contribue à la « légitimité » qui nous est accordée. Si nous sommes franches et directes quant à la nature de notre lutte, nous pouvons être étiquetté⋅e⋅s « d'agressifs », d'« exigeant⋅e⋅s », d'« irréalistes » et ainsi de suite. Pourtant, il ne s'agit que d'une forme de « politique de respectabilité » ré-imaginée dans des espaces anarchistes. Pour être vraiment libéré⋅e, il faut d'abord déconstruire complètement la pensée et l'organisation oppressives dans nos espaces.

Troisièmement, la ségrégation du Bloc. Je vais peut-être froisser des petits pieds, cependant il faut le dire. Le Bloc peut être un groupe restreint et exclusif, autrement dit une clique. Cette inclinaison est un instrument d’épanouissement de la suprématie blanche D'après mon expérience personnelle, les anarchistes noir⋅e⋅s, indigènes ou issu⋅e⋅s de minorités visibles sont séparé⋅e⋅s des anarchistes blancs, non seulement au niveau des objectifs et aussi au niveau des débats, des actions et du partage des ressources. Nous pouvons voir des combats entre affinités, de gens majoritairement blancs, contre des gens majoritairement POC. C'est ainsi que nous sommes voué⋅e⋅s à l'échec. Sans briser ces hiérarchies internes, nous ne pouvons pas former un monde véritablement libéré. Nous ne devrions pas recréer ces mêmes systèmes d'oppression dans une conception de l'anarchie.

Ceci étant dit, on en vient à se demander comment un mouvement qui n'a pas déconstruit les hiérarchies sociales peut créer une « structure horizontale » ? Je dirais que c'est impossible. Tant que ces systèmes d'oppression ne seront pas écrasés dans nos espaces de mouvement, nous ne pourrons pas voir la structure horizontale de la libération se réaliser. Dans son état actuel, le Bloc n'a pas franchi la barrière pour devenir un espace véritablement libérateur.

Alors, quelles mesures peuvent être prises ? La première et la plus importante est que les blanches et blancs prennent du recul. Iels doivent prendre conscience de l'espace qu'iels occupent et des attentes qu'iels ont envers les personnes BIPOC de leur communauté. Attendez-vous de nous que nous vous éduquions sur notre lutte et sur la manière dont vous pouvez participer à son maintien ? Comptez-vous uniquement sur les efforts des personnes BIPOC pour faire tourner l'organisation ? Prenez conscience et reconnaissez les voix qui accaparent l'attention et demandez-vous vraiment si elles prennent le pas sur les voix marginalisées. Si nous voulons avoir un impact, nous devons commencer par nous-mêmes. La libération ne viendra qu'en se recentrant et en créant un espace pour que les plus marginalisé⋅e⋅s puissent parler, être entendu⋅e⋅s et que leurs appels à la libération soient soutenus. Votre penseur européen n'est certainement pas le plus grand penseur de la libération. Réalisez que s'il s'agit d'une perspective blanche, elle ne peut pas porter une déconstruction complète de l'oppresseur. Pour chaque voix blanche, il devrait y avoir au moins trois voix noires, indigènes ou issues de minorités visibles. Si ce n'est pas le cas, vous devez vous demander pourquoi.

Sur l'organisation communautaire et l'aide mutuelle

Selon mon point de vue d'anarchiste indigène queer, la seule façon de faire avancer notre lutte pour la libération doit venir directement de nous, dans notre communauté. Nous devons jeter les bases de ce à quoi ressemble une communauté qui cherche des réponses en dehors de l'État. Fournir des solutions de manière horizontale, qui répondent aux besoins de la communauté là où ceux-ci se trouvent. Ne pas mettre en œuvre une approche « uniformisée » (One-Size fits all). Nous devons montrer aux gens quelque chose qui donne de l'espoir, en dehors des institutions qui nous oppriment. En particulier en tant que personnes marginalisées, nous dépendons de ces institutions pour survivre, or ce sont elles qui nous tuent. Ainsi, trouver des moyens de contourner et de fournir ce dont nous avons besoin sans l'État apporte de l'espoir, et une voie à suivre pour se préparer à l'effondrement du climat et aux difficultés à venir. En tant qu'anarchistes, je crois qu'il est de notre priorité de montrer aux gens un moyen de sortir de la botte des États autoritaires, non pas pour les diriger, ou pour être une puissance révolutionnaire, mais pour montrer une voie différente, une solution qui apporte l'espoir, l'autonomisation, et le droit des peuples à l'autodétermination.

Il existe déjà des groupes qui font très bien cela. Des groupes informels, des ami⋅e⋅s, des complices et des regroupements anonymisés fournissent des ressources et des soins aux peuples opprimés dans leurs communautés. Je vois cela et j'ai très peu de critiques à formuler. C'est une source d'inspiration.

Mes pensées sont cependant les suivantes. Pour que nous puissions continuer à avancer vers la libération, nous devons apprendre à soutenir nos efforts dès maintenant. Comment construire un réseau d'organisation communautaire et d'aide mutuelle qui puisse subvenir à un effort plus soutenu et même d'aller plus loin encore ? D'après mon expérience, la culture blanche est centrée sur l'individu et la préservation de cet individu comme priorité numéro une. Cela se voit dans les espaces d'organisation. Je trouve que nos efforts sont souvent isolés du soutien mutuel. Les canaux de communication et de partage des ressources sont au mieux minimes. Comment pouvons-nous nous unir dans nos communautés élargies pour déployer des efforts massifs de sensibilisation Communautaire et d'aide mutuelle ?

Je crois que nous devons répondre aux besoins de notre communauté là où l'État échoue. Principalement, les soins médicaux, la nourriture et le logement. Nous devrions travailler en tant que réseau plus large de personnes qui veulent voir le même objectif final atteint. De grands événements d'entraide entre groupes d'affinités multiples ont connu de beaux succès en créant des espaces là où l'on peut commencer à en faire apparaître. Embarquez des personnes et sollicitez la communauté pour amorcer ces dialogues. Il n'y a pas deux communautés qui ont les mêmes besoins ou les mêmes solutions. Les gens n'ont pas besoin d'être anarchistes pour soutenir la constitution de soins communautaires autonomes. C'est ainsi que nous rallions des gens, en leur fournissant ce que l'État anéantit.

Sur l'action directe

 Il est loin le temps où un Bloc pouvait organiser une marche dans l'espoir de changer notre état de libération. Brûlez vos bottes de marche et vos pancartes, nous n'en avons plus besoin. Fini le temps où l'on jetait une pierre à travers une fenêtre en espérant que cela attire l'attention sur notre combat. Nous devons ajuster notre point de mire, nous devons frapper notre oppresseur DIRECTEMENT et sans hésitation. Nous devons apprendre à construire notre dynamisme d'abord pour ensuite frapper. L'action directe est différente aujourd'hui de ce qu'elle était il y a deux ans. Oui, les émeutes sont toujours appropriées, cependant comment pouvons-nous reprendre de cette énergie et frapper là où ça compte ? Nous devons apprendre à être plus stratégiques que nos oppresseurs, ils veulent que nous nous autodétruisions, que nous nous battions de l'intérieur et que nous n'atteignions jamais notre véritable potentiel. 20 anarchistes scindé⋅e⋅s en sur plusieurs cibles ne sont pas en capacité d'avoir l'impact que 10 anarchistes unifié⋅e⋅s ont en visant la tête de notre oppresseur.

Pour se concentrer sur une nouvelle stratégie d'Action Directe, je soumets le soutien de l'AD à AM. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Eh bien, l'Aide Mutuelle a toujours besoin de ressources et de fournitures, et l'Action Directe permet d'obtenir des biens et objets. Mettez-les ensemble et nous pouvons avoir un système de soutien qui libère les ressources de nos oppresseurs tout en approvisionnant nos communautés.

Pour cela, il faut une bonne OpSec, et une séparation entre le groupe qui libère et celui qui fournit les ressources. Il doit y avoir de la confiance et une communication de personne à personne pour réussir à orchestrer un mouvement massif. Les ressources sont stockées dans des plateformes logistiques, sur des palettes, et dans des zones d'entassement en quantité très importantes. Il faut se poser la question suivante : comment un lieu pourrait-il empêcher un groupe de Black Bloc de libérer des cargaisons de nourriture, de vêtements, de fournitures médicales, etc. Je vous le demande, y a-t-il une meilleure cible pour notre action directe qui ait un impact à deux niveaux plutôt qu'un seul moment pour attirer l'attention ? Attaquer le capital, tout en approvisionnant notre communauté.

Dans de futurs écrits, j'aborderai la défense des terres et l'Action Directe qui va avec cela. Cet écrit est avant tout un aperçu de l'anarchie depuis ma perspective.

Pour un avenir véritablement libéré

Il est difficile d'imaginer un avenir véritablement libéré de mon vivant ou du vôtre. La seule chose que nous pouvons contrôler, c'est nous-mêmes. Nous pouvons avoir un impact sur notre propre communauté, nous devons simplement nous lever et le faire. Les gens ont besoin de visualiser quelques faits avant de s'engager à bord, donc si vous êtes une personne convaincue de la libération, ceci est une invitation à faire le premier pas. Commencez à montrer une alternative à l'État sous quelque forme que ce soit. Trouvez d'autres personnes qui partagent vos idées, travaillez dans la communauté dans laquelle vous vous trouvez, partagez des idées et des solutions, et ne vous contentez pas du temporaire effacement des oppresseurs, nous devons rêver plus grand, viser plus haut et frapper plus fort. Nous devons construire l'avenir que nous voulons voir, et cela commence par nous-mêmes. L'acte le plus radical que vous puissiez poser est de détruire les systèmes oppressifs dans votre tête et vos croyances. Avancez en écoutant les opprimé⋅e⋅s. Demandez aux membres de votre communauté ce dont iels ont besoin et faites tout ce qui est en votre pouvoir pour y répondre. Lorsque nous nous impliquons directement dans communauté avec soins, nous créons un lien que même le plus oppressif des autoritaires ne peut détruire. La communauté est notre libération. Lorsque les gens choisissent de participer à une communauté et de prendre soin les un⋅e⋅s des autres, la lutte en chacun de nous l'emporte sur celle de l'État. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que ce chemin soit facile. Chaque tentative réussie de construction de cette communauté se heurtera à la répression de l'État, car il ne peut nous laisser prouver les échecs de son système.

Que notre libération renaisse des cendres de notre oppresseur. 

 
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from Angèle Lewis

Tetris

Dans tes oreilles si tu veux – Vitalic, “La mort sur le dancefloor”

Les jours se comptent Se décomptent Se coupent S'accouplent S'enfilent en aiguille Mois Semaines Minutes Après-midi Soirées Demi-heures Heures Fins de journée Matins Midis Années

Disons années Disons trente-deux

Disons Que tout cela se découpe en confettis En miettes sur le buffet En paillettes En boule à facettes Chaque mini-miroir reflète La mosaïque d'un beau visage en fête

Disons Que cela se découpe en tempo En petits morceaux Électro/flamenco/disco

Disons aussi Que cela s'évapore En transpiration des corps Que cela goutte Avec la pluie au-dehors

Disons seulement Que Dans le tetris du temps Chaque moment aligné Brille Et disparaît

Il n'y a qu'à danser sur le monde Comme sur un dancefloor Damier disco fluo Jeu de marelle jeu de mortel·le Multicolore

 
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